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2 décembre 2018

Divin calme sur mon avenue...


Mars 2019,
staphylo battu à plates coutures :
la forme revient au grand galop !




Soirée Ballets tahitiens au Hilton.
Et tout l'orchestre (super) et les danses étaient au top.
C'est bon de vivre..... intensément

Dimanche 10 mars :

Départ demain matin 11 h pour Taina ( Papeete ).
Je pète le feu !!!!!!
😄 😆 😉 😊 😘 😏 😈 👿 👹


Alain convalescent ---->




 

Février 2019, staphylocoque pas vraiment cool !

Bon, fin d'une très longue période de gros soucis, avec des rechutes épuisantes et des fatigues colossales.
J'ai eu peur, car j'étais très faible, le corps ne suivait pas, même parler m'était difficile.
J'ai beaucoup maigri, moins de 60 kilos, et je n'avais aucune force.

Nous avons eu quand même 2 ou 3 soirées exceptionnelles, l'une sur un " fare flottant " ie une double pirogue aménagée en très bel appartement avec un vrai pirate comme capitaine, 65 ans, et sa vanité, superbe vahiné de 33 ans.

Aussi, une soirée à la pirogue Api avec 13 personnes à table, un DJ et des requins entre nos pieds,. ..plus enfin une journée sur la plage de Anahiti, avec mon copain tahitien Siki qui nous a couverts de fruits et de bijoux.
J'essaierai de vous détailler tout ça.

Et hier soir, à la pirogue Api je me suis soudain senti mieux, faut dire que j'ai du dormir 5 heures pendant qu'ils faisaient la bringue.

Et ce matin je me suis baigné, un peu de mal à remonter à bord, mais je crois que je suis guéri.
En tous cas s'il m'arrive encore des saloperies comme ça, je ne pourrai plus naviguer..

Voila, je vous tiendrai au courant mais soyez rassurés.

Aujourd'hui nous allons à la rivière de corail où je plongerai.
En tous cas qu'est ce que ça fait du bien de se sentir bien. ......

Alain




Janvier-février
2019, nouvelles... calmes !

Bonjour à tous,

Navré, ma petite vie d'aventurier sur les mers lointaines est très calme ces temps ci, et la chaleur ne me rend pas prolixe.
Vraiment pas grand chose à raconter, quelques requins par ci, une grosse tortue par là, et mes balades quotidiennes en nageant dans le lagon.
Rien d'exceptionnel...
Je rentre en mai, et j'espère que nous passerons quelques soirées agréables, et parlerons du temps heureux où j’étais en France et où nous pouvions nous voir plus souvent.
Une bise du capitaine Fracasse, et une photo de mon quotidien nocturne.
A bientôt !




Décembre 2018, Guillaume est revenu avec
ses parents, son drone... et son talent !



" Petit aperçu du mois passé sur le Corto Maltese, dans les iles de la Société.
Encore merci pour les vacances c'était génial !
Guillaume "

Superbes panoramas filmés en travellings majestueux, rythmés par Otis Redding, et qui font regretter de ne pas être nés oiseaux.... Déjà, il y a 2 ans, Guillaume nous avait enchantés avec sa première vidéo, aujourd'hui il s'envole sur les lagons, et nous renvoie cette merveille. Merci, merci beaucoup Guillaume, tu as toute notre admiration, Spielberg n'a qu'à bien se tenir :).

NB : Si vous ne la voyez pas (la faute sans doute à votre navigateur Internet Explorer) vous pouvez la lire directement sur YouTube : CLIQUEZ ICI


Quelques photos de ce beau séjour, avec Philippe, Clara et Guillaume :

Philippe, Clara et un trip en 4x4, bloqués par des chutes d'arbres

Un THAZARD... Petit poisson, 1 mètre, 5,500 kilos.. tenu par une jolie sirène

La forêt du Tropical Garden, tenu par des octogénaires bien sympas
... et un banc d'anguilles aux yeux bleus dans une petite rivière

Calme (rapla)plat




1er novembre, avec de magnifiques paysages :




(il est temps que je mette un petit mot sur le blog ! :))
Bonjour, oh fidèles ex-équipiers, ou prochains peut-être...

A part quelques coins très sauvages où pas un bateau ne va, cette année est plutôt calme, avec un temps magnifique, peu de vent, mer exceptionnellement plate, et une pleine lune splendide.
J'ai retrouvé pas mal d'amis, mais beaucoup sont rentrés en France.
On se rattrape avec de très grandes plongées de plusieurs heures, dont pour la première, à l’extérieur du récif, côté grand large.
Les fonds et le corail sont plus beaux que dans le lagon, mais pas vu un seul gros poisson ou grand requin.

Navré de ne pas agrémenter le blog de belles photos, en voici une ou deux pour que vous puissiez rêver cet hiver.

Alain

10 octobre 2018

Un coup de barre et ça repart

Après un été très occupé et pas vraiment de tout repos, puis une saleté de mauvais virus en guise de cadeau de départ, du genre qui vous met complètement raplapla pour plusieurs semaines, notre baroudeur en chef repart vers sa chère Polynésie - parce que la Côte d'Azur en automne, pour lui c'est glacial, vous vous rendez compte, 23° dans la journée, 18° le matin tôt !

Donc départ mardi 9 octobre de la gare avec la famille autour, petite escale le 10 à Paris, et puis hop la Californie, histoire de voir à quoi çà ressemble... 5 jours à San Francisco, et enfin vol de nuit vers Papeete dimanche 14 (mais chez nous ce sera lundi 15 dans la soirée, dans ce sens il gagne un jour).

On vous tient au courant, le blog reprend ! Alain ne sera sans doute pas joignable à San Francisco, mais dès son retour en Polynésie, envoyez du réconfort au capitaine, c'est toujours bon à prendre !


Les pieds d'un navigateur sont tellement habitués à vivre nus qu'ils ne supportent plus que des sabots, ben quoi, un baroudeur en crocs, c'est normal non ?


Samedi 13/10/18, Premières photos de
 San Francisco :
le Golden Gate, et les phoques du Pier 39, moins exigeants que ceux des Galapagos...



Ils ont creusé toutes les routes pour y passer des câbles souterrains, C'EST FOU !!!
C'est bruyant, brinquebalant, hyper inconfortable, mais sympa


Ils aiment bien les beaux immeubles avec d'immenses pavillons américains
et des rues hyper pentues
et de très belles forêts


En prime, un dinosaure ou autre, au musée des sciences,
et un vieux transporteur avec des roues à aubes



Les murs sont souvent peints dans le quartier chinois


dont (ci-dessous, en bleu), la ruelle Jack Kerouac


Ensuite, la prison d'Alcatraz (Al Capone)


Et de très jolies rues fleuries... et toujours hyper pentues



Enfin, le plus haut point de San Francisco, tout de 40 ou 60 m je ne sais plus,
en haut d'une colline dont j'ai fait la montée à pied :-(
Et une dernière vue du Golden Gate
(bof, je l'ai fait en vélo en un peu plus de 10 minutes :)

Voilà, le lendemain j'ai pris un bus pour aller au Golden Gate Park (magnifique).
Ils ont plein d'espaces verts très arborés et hyper équipés pour les promenades
et où se trouvent plusieurs musées,
dont celui de l'Académie des Sciences, avec un aquarium bourré de corail
et d'une flore sous-marine - une des plus belles du monde à mon avis, j'y ai passé 5 heures !


Dimanche 14 octobre
Après 4 jours très intenses dans cette belle ville, je me repose à l'auberge, un shuttle vient me chercher ce soir pour le grand bon en avant pour les iles enchantées.
Bises à tous !

La jupe du Corto, abimée en mon absence, et réparée à la résine

20 juin 2018

La fine équipe du Corto


La mer, toujours la mer, eh oui, je suis à Hendaye, sur une plage ratissée, peignée, lavée, surchargée, et surveillée. ....
Bon, c'est pour passer un petit séjour à l’hôpital de Pau, corazon exige, puis je retournerai vite vers mes lagons du bout du monde.
Promis, dès que je suis réparé je reprends le blog.
Bises à tous


Photos envoyées par Philippe :
Jolie journée ensoleillée à Hendaye, où des anciens équipiers du Corto se sont retrouvés, et ont échangé autour d'amoureux de Tahiti...

Alain revient avec un dessin du capitaine à la barre du corto...
Nous le trouvons en pleine forme, Tahiti lui fait du bien.

13 mars 2018

Après le stress, la Dolce Vita

Ca vaut le coup de faire un petit tour au yacht-club...

La pirogue Api, Motu Mo'ute à Tahaa

Cette fois-ci, ambiance très différente, même si les décors sont les mêmes, ie lagon transparent et motu paradisiaque, sauf que c'est le motu " la pirogue Api " où Anne et Patrick ont dormi deux jours (voir les photos) et où nous avons tous ensemble pris les repas du grand chef (non, ce n'est pas moi) Franck, qui nous a mijoté des plats exceptionnels.
Seulement 5 personnes en tout au resto, bungalow très sympa avec vue sur le lagon, descente directe sur le sable et rapports très amicaux avec nos hôtes, qui sont charmants.

... Et comme ils méritent bien un peu de pub, cliquez sur cette phrase pour découvrir leur site.

Difficile de faire mieux dans le haut de gamme tranquille, et si vous ne craignez pas de faire rougir votre carte bancaire, n'hésitez pas, vous ne trouverez pas mieux.


D'ailleurs vous voyez plus bas votre capitaine préféré en pleine action.
Et je rajoute juste pour mon plaisir une photo de mon fils, que je trouve aussi beau que son père. .....

(petit P.S. : et moi la frangine je ne résiste pas au plaisir de vous remettre une couche du sublime coucher de soleil de la page précédente,
que vous ne manquerez pas de retourner voir EN CLIQUANT LA :) ):
https://labaladeducorto.blogspot.fr/2018/02/sous-le-vent-le-corto-en-mode-navette.html

Fin de croisière gastronomique...

Vendredi soir, triste soirée, car la fin d'une croisière gastronomique très sympathique, avec Anne et Patrick, qui m'ont faire prendre certainement quelques kilos, avec ce marathon de bons restaurants.... plus le top avec la "pirogue api".....
Et samedi soir, dans la foulée, Jimmy m'a invité chez lui, sur les hauteurs de Punauia, le quartier résidentiel de Papeete : maison sur 3 étages, avec vue splendide sur le Pacifique et Moorea.
Petite soirée tranquille..... nous étions 20....... avec fondue savoyarde et alcools à discrétion.
Juré, craché, demain c'est salade verte et yaourt..

Et mon orgueil dût-il en souffrir, je ne peux m'empêcher de vous transmettre un des plus beaux messages jamais écrits sur le livre d'or :

Au magicien qui rend l'improbable, le rêve, réalité
A l'alchimiste qui fait dialoguer le désir avec l'impossible
A l'être humain qui transmute la grisaille et la monotonie des jours en chaleur et amitié

Il ne reste qu'un seul mot à offrir, un seul mot qui vaille :
Merci

Une petite vidéo (en musique) de la croisière d'Anne et Patrick :



... Puis une croisière marathonienne sans pouvoir écrire ...

Après les 20 jours avec Cathy, où j'ai craché mes poumons à la suivre, mes retours aux petites baignades (de 2 heures quand même) dans le lagon me vont parfaitement, j'ai l'impression d'être le petit retraité qui va faire sa promenade digestive après la sieste.

Faut dire que je nage tranquilou, m'arrête pour regarder sous les patates de corail, fais marche arrière pour suivre un requin ou une caranque, toujours curieux et pas très farouches, et j'ai même assisté au repas de petits poissons qui déchiquetaient une méduse, la seule que j'aie vue depuis des années.
T'aurais vu la gueule de la méduse, en lambeaux, plus de tentacules et sacrément ébouriffée. Je comprends pourquoi il n'y en a pas ici.

Voila, rien de bien original, seulement du très beau temps, une mer d'huile, sauf un jour d'orages où la mer était très haute, passait par-dessus la barrière de corail, et pour la première fois dans un lagon, il y avait des vagues et le Corto roulait dans tous les sens, perdu entre le courant, le vent et les vagues, tous joyeusement contradictoires. Machine à laver garantie.

Et encore un très beau coucher de soleil...

et un aussi beau lever...


Puis avec Fred et Quentin, le dernier voyage avant retour en France,
un avant-goût du site à mantas, magnifique...


Bien trop occupé pour vous donner des nouvelles, pourtant il y a eu quelques moments bien sympathiques, dont cette raie manta, qui nous a tenu compagnie un bon bout de temps, pas farouche du tout, un peu coquette même, on avait l'impression qu'elle aimait se faire photographier !!!!
Mais, c'était le plus étonnant, dans un endroit pas du tout sauvage.


Sinon hier, deux belles murènes, dont une de plus d'un mètre en eau libre juste sous le bateau, on n'aime pas trop, même si ce n'est qu'un délit de faciès.

Les copains en sont ravis, du coup hier soir, soirée de gala au Sofitel, avec danses tahitiennes, marquisiennes et danse du feu. Bien sympa, et le roulement de hanches des tahitiennes est un régal.


Et le Corto qui se prend pour un Boeing...

En quittant Papeete par calme plat, je me résignais à faire du moteur jusqu'à Moorea (15 miles jusqu'à Opunou), bien qu'ayant essayé de mettre toute la voilure, histoire de faire un peu de voile et de soulager le moteur.
Mais heureuse surprise, à un tiers du chemin, un joli nuage bien blanc et à l'air pas dangereux du tout, a poussé le Corto dans ses retranchements, à plus de 8 nœuds.
Le Corto filait le mors dans les dents, sensation grisante.. et à un moment il y a eu une poussée magique, le Corto s'est envolé à 12 nœuds, et tenir la barre tenait de l’épreuve de force, car surchargé, mon brave bateau ruait dans les brancards.
Tout s'est bien terminé, dommage qu'il n'y ait pas plus souvent de telles sensations, le Pacifique l'étant plutôt dans son ensemble :)

La preuve en image : (ok, le pitaine est un faux, mais le GPS est le vrai  ! :) )

1 février 2018

Sous le Vent, le Corto en mode navette spatiale

Speedy Alain

Là, sans forfanterie, je fais fort, car j'accumule les miles comme un malade... et pour les copains, je suis le Speedy Gonzales de la Polynésie .....

(ça accumule les miles un malade ?..)

Bref :
deux aller retour Taaha/Papeete,
2 nuits avec 3 heures de sommeil,
3 grains bien ventés,
quelques escales au gré des îles, avec de super moments, et pour une fois accompagné, Pierre à l'aller, Léa au retour (en petit chaperon rouge).
Plus mon petit périple avec mes anglais, très musclé (le génois a un peu souffert) et grâce à eux, une chaine toute neuve, plus...plus .. de nouvelles rencontres. Toujours très sympas.

Et enfin au calme dans la baie d'Hurepiti, avec de chaque côté une maison amie où votre pauvre solitaire est reçu à bras ouverts.

Et cerise sur le gâteau, une bouée de mouillage possible dans cette baie en cas de cyclone, mais apparemment peu probable cette année. Ouf !!! Mais très bonne nouvelle.
Moi que les cardiologues incitaient fortement à me calmer, ils ont tout faux, enfin espérons...?..

Ce soir, fatigue aidant et projets futurs au ralenti, je vous invite à partager cette fin d'après midi, de mon cockpit, face à la sortie de la baie, et face au soleil, dans une sérénité digne d'un sybarite.......... heureux.... ... of course

Le petit chaperon rouge

Le fond de la baie, avec rivière à remonter en canoë

la baie avec la barrière de récif au fond, c'est la raison du calme total

le coucher de soleil

Le grand méchant loup  :) :) :) :) :)

Dur dur, les frimas du février polynésien !

Bouh, que c'est dur de se retrouver sur sur son bateau lorsque l'on a passé quelques jours bien agréables avec des équipiers très sympas.
Mais aussi les deux jours passés au calme à Hurepiti, aux si beaux paysages vus de la maison de Léa, bichonné (langouste à midi...), et avec bouée de mouillage hyper solide et free wifi.

On en oublie vite les aléas de la navigation et des mouillages hypothétiques.

... Hurepiti, sous les fenêtres... ya pire....

Bon, je suis reparti lundi matin, pour ne pas abuser, et comptant faire quelques miles seulement, sauf que le vent était favorable alors j'ai longé tout le sud de Tahaa à la voile, à deux noeuds seulement, mais bien reposant, puis of course, la sortie de la passe avec un bon grain, mais qui est vite passé. Et je suis parti pour Huahiné toujours avec un petit vent de 3/4 arrière qui m'a fait arriver en 5 heures dans la passe de Faré, que j'ai passée de nuit à la voile !!!
Complètement frapadingue le captain!!!

Et me voila au mouillage, avec ma nouvelle chaine toute belle (grâce a mes anglais), de nouveau seul, et avec la perspective de pas mal de boulot, mais des prévisions météo favorables, c'est-à-dire vent arrière, ce qui est très rare au retour sur Tahiti. Donc tout va bien.


8-9 février de Huahine à Moorea,
c'est plus une traversée, c'est une épopée !

"Pacifique", "Pacifique", faut vite le dire.
Magellan devait être complètement bourré ce jour-là.
Cela faisait une semaine que j'attendais cette météo de mercredi pour rejoindre Mooréa, avec un bon vent de nord, force 3, pour être trois quart arrière et filer au plus vite.
Après 3 jours enfermé dans le Corto à Huahine à cause des pluies incessantes, j'en avais ras le bol de faire du ménage (il est nickel) et des vernis.
Un bol d'air me ferait du bien.
J'avais tout bien préparé, tout bien attaché, sorti ciré et mallette étanche pour le pilote et le GPS, et même entièrement vérifié la grand-voile dont une latte ne tenait pas bien... et pris un ris, au cas où...

Départ à 5H30, au début tout se passe bien, malgré une très grosse houle.
Mais la suite c'est force 5, vent d'est, donc de travers, et une mer très confuse, style Cook, avec en prime des grains sans arrêt, montant parfois à force 8 dans les rafales, des grains dans les grains !! à ne plus y voir à 100 mètres, plus 5 ou 6 fois une grosse vague qui claque sur la coque, monte en hauteur et déferle sur le Corto et son capitaine, noyant tout, dont la courroie du pilote qui patine. Je vais barrer pratiquement pendant 14 heures.

Beaucoup de casse, la girouette se se fait la malle, le canoë a des velléités de vivre sa propre vie, et lorsque je lâche la barre pour bricoler, le Corto part dans tous les sens.
J'ai froid, je mets une polaire et deux cirés l'un sur l'autre !! mais je suis à essorer.
Et grave, deux fois grave !!!
Un : en voulant baisser la grand voile, je fais une erreur en empannant et 5 coulisseaux s'arrachent du mat et la grand voile part à l'horizontale en faisant spi.
Dur dur de tout baisser et de l'attacher n'importe comment, sur un pont comme une patinoire.
Et deux : à une heure de Moorea, plus de tablette, donc plus de GPS.
Avec les grains qui n'arrêtent pas, les vagues qui font faire des sauts de cabri au Corto, et le récif tout proche, avec bien sûr le vent qui a changé et me pousse vers la terre, je ne suis pas fier.

Bon, je finis par bien repérer les balises d'entrée et c'est un vrai bonheur de me retrouver au calme dans le lagon, qui n'est qu'un lac de boue marron.
Déjà qu'une passe ce n'est pas toujours évident, mais de nuit, par mauvais temps, et sans GPS, y a pas mieux pour stresser, ce qu'adore mon petit cœur qui ne marche qu'à 56 %. Pas sérieux....

Fatigué, je vais tout au fond du golfe de Opunou, où il n'y a qu'un bateau, et où je peux mouiller un peu n'importe comment sans trop réfléchir.
A l'intérieur, tout est trempé, même mon lit. Il y a même un poisson volant dans le cockpit !!!
Il y a des fois où je me demande si ce n'est pas plus tranquille à terre devant la télé......

Bon, jeudi matin, miracle, il ne pleut pas, encore que... (voir la photo prise ce jour). J'enlève entièrement la grand voile, la répare, et me voila prêt pour de nouvelles aventures, me souvenant quand même qu'au plus mauvais moment de la traversée, je m'étais juré de lever le pied et de ne plus faire de traversées seul, trop dur quand il y a des problèmes.
Et la météo prévoit une semaine de pluies et de vent fort, dont 45 nœuds, ce que je n'avais jamais vu sur les bulletins Windguru de ce côté ci ! (en violet sur la photo).

Voila, heureux terriens bien au chaud, parfois j'aimerais bien être avec vous......


La première photo c'est le " Paul Gauguin " paquebot luxueux polynésien qui rentre dans Opunou.
Mes anglais d'il y a quinze jours venaient de faire une croisière sur ce bateau avant de se reposer à Taaha sur un des trois plus luxueux hotel de Polynésie.
Ces petites vacances doivent largement dépasser ce que je gagne en un an...
Et les deux autres photos c'est aujourd'hui, toujours très couvert.


Week end du 17 février

Bonsoir, mes chers amis.
Après ma traversée épique je me suis reposé dans la très belle baie de Oponou, dont vous avez vu les photos sous la pluie, et j'ai même été invité à terre chez des amis avec un repas bbq qui m'a réconcilié avec la bonne bouffe.
Mais il y avait un avis de coup de vent sérieux à venir, 45 noeuds au plus fort, et en ayant un peu marre de me faire chahuter je suis parti à la marina, pour être bien amarré à quai et pouvoir dormir tranquille.
Les deux jours suivants ont été extrêmement ventés et pluvieux (48 heures non stop de pluies tropicales !...) et je les ai passés à lire, ne pouvant rien faire, tout était trop humide.
Du coup je râle car j’espérais pouvoir me servir de l'électricité pour bricoler mais macach bono...

Enfin, mercredi la période de mauvais temps, qui aura duré pratiquement 15 jours (la plus longue depuis que je suis ici) est terminée, et je suis parti au mouillage de Temaé.
... qui était bien venté par rapport à la marina, mais j'ai mis 35 mètres de ma chaine toute neuve et ça a bien tenu, sans crainte..
Il y avait un seul bateau, et le proprio, un jeune suisse qui venait de l'acheter en Nlle Zélande et avait passé plusieurs jours tout seul dans ce coin pas du tout abrité, est venu me voir, et nous avons blagué pendant cinq heures, en vidant ma bouteille de rhum.
Il n'a qu'une barque à rames, et je ne sais comment il a eu la force de rentrer à son bord...
Et ce jeudi matin, enfin, le beau temps est revenu, le vent s'est calmé et j'ai renoué avec mes longues nages sur le récif.
J'ai d'ailleurs eu la trouille de ma vie, car croyant voir vaguement un fossile de coquillage, je me suis approché pour le toucher, et à la dernière seconde j'ai vu que c'était un poisson scorpion diable (scorpaenopsis diabolus) dont la piqure est tellement douloureuse que certains en sont morts de crise cardiaque.
Ce poisson est le seul vrai danger de la Polynésie, je n'en n'avais encore jamais vu, et son mimétisme est extraordinaire, il faut vraiment bien regarder pour le reconnaitre, il est totalement intégré au corail.



Je l'ai bien observé pour m'en souvenir, à une certaine distance quand même. ....
Et en relisant plus tard mon bouquin sur les poissons tropicaux, si on s'approche trop il peut attaquer et piquer..... pas de commentaires.......







Et rebelote , une demi-heure plus tard, je me suis trouvé nez a nez avec une autre bestiole aux piquants venimeux, ce poisson d'aquarium, le pterois radiata, qui a sur tout le tour du corps de longues aiguilles de 10 centimètres.
Et très rare dans ce coin, pas de chance.








Ne voulant pas vérifier l'adage " jamais deux sans trois," je suis rentré dare dare sur le Corto....

Bon, espérons des jours meilleurs, juste tranquilou avec mes gentils petits requins...



Ukulele-party et jolies dames...

Bon, une petite histoire bien sympa.

Toujours bien bloqué, mais voulant aller voir le championnat du monde de ukulele, où ils espèrent être 10.000 et le gagner, je prends mon vélo, un peu inquiet de ne pouvoir pédaler, mais miracle, mes dix kilomètres valent tous les kinés du monde, je n'ai plus mal du tout et arrive impec, bien en avance
Mais big problème, pour entrer dans le stade il faut impérativement un ukulele....
Bon, je ne vais pas repartir, aussi je fouine tout autour du stade, et finis par trouver une montée allant vers 2 villas en hauteur, qui dominent le stade, très beau ce stade d'ailleurs.

Et là, miracle, la dame de la villa la mieux placée et qui s'ennuie, nous invite (car il y a 4 jeunes gens avec moi) sur son balcon.

C'est de loin le meilleur point de vue du stade, bien meilleur même que de la tribune d'honneurs, et nous passons une après midi bien sympa à discuter, et Mme M....... qui ne veut pas que je dise son prénom,(prénom espagnol d'une marque de voiture allemande...) nous offre à boire, nous parle de sa petite fille, qui était miss Tahiti en 2016 et que j'avais connue il y a deux ans lors d'une présentation à Taina, et dont je joins la photo.

Autre photo, Mme M et une des jeunes, très conviviale.

J'ai promis à M....... de revenir la voir avec une bonne bouteille histoire de la remercier et de lui tenir compagnie, car elle est veuve depuis peu et s'ennuie toute seule dans sa villa, sans doute très bien placée pour voir un match, mais épouvantablement bruyante lors des manifestations.

Bref, une journée que je pensais très dure et qui se termine très agréablement.


Retour en vélo sans problème, mais ce matin mon dos ne va pas fort et je vais mettre... la pédale douce....
Par contre je ne sais s'ils ont gagné, ils étaient à peu près 8000.


Et quelques photos, dont une retransmission à la télé :)


N.B. : Hélas Alain, Tahiti a échoué.....  Ils n'étaient "que" 6302 joueurs  :-(
C'est Hong Kong qui détient toujours le record mondial, avec 8065.
Pour ceux qui veulent en voir plus (ça vaut le coup !) :
VOIR LA (CLIC !) toute une série d'articles

ou cet extrait vidéo :


(+ version complète plus intéressante ICI: CLIC !)


OK, on joue les touristes, mais en mode pachas !

Ouille ouille ouille mes amis, si après ce qui suit vous ne prenez pas le premier avion pour rejoindre le Corto, c'est que vous êtes complètement fous de la tête !

Bref, avec Anne et Patrick nous errons d'île en île, ils aiment bien les bons petits restos, et ne s'en privent pas, mais comme nous voulons titiller l'exceptionnel et qu'ils aimeraient passer une nuit dans un de ces bungalows réputés au bord de l'eau, je pense que le mieux est d'aller au "motu Moute", ce minuscule motu (ilot sur une barrière de corail) au milieu de nulle part et loin de tout.
Qui plus est, je connais le proprio et les gérants, un couple d'amis qui règnent en maitres sur ce micro paradis.

Bon, honnêtement pour y aller cela n'a pas été de tout repos, car jusqu'à une heure de l'arrivée nous étions sous une pluie tropicale.
Mais une fois sur place, à des kilomètres de toute terre, sur des fonds de 3 mètres dans une eau extraordinairement claire, nous avons vite oublié les petits aléas météorologiques, et été reçus à bras ouverts par Cécile et Franck, qui prévenus la veille, nous avaient bichonné une arrivée princière....

Au bas mot, 30 kgs de bananes, mangues et avocats, amenés en pirogue par mon copain Siki...

Puis, baignade près de la barrière de récifs, punch au bar, repas 3 étoiles au resto, et seulement 2 clients espagnols pour toute l'île. Bref, on était comme chez nous, en mille fois mieux.
Et - requins obligent - nous sommes allés les nourrir avec les restes de nos crevettes.

Mais le top du top ce fut pour moi, qui dormais à bord (et grâce à mon grand-père qui disait que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt........), j'ai pu voir le lever de soleil sur l'immensité vierge du Pacifique ... et plus encore, 3 raies léopard sont venues tourner autour du bateau pour me dire bonjour.


Imaginez, vous êtes seul sur un bateau, au mouillage mais comme en pleine mer, au calme, dans un lagon d'une pureté inimaginable, un lever de soleil vierge de toute pollution, et 3 des plus beaux poissons du monde qui viennent vous saluer.
Que peut il y avoir de plus beau un matin de printemps ?!


Quelques photos pour partager ces moments de pur bonheur, et même un poisson pierre, encore un !!!! attrapé au bord du motu.
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