Là, sans forfanterie, je fais fort, car j'accumule les miles comme un malade... et pour les copains, je suis le Speedy Gonzales de la Polynésie .....
(ça accumule les miles un malade ?..)
Bref :
deux aller retour Taaha/Papeete,
2 nuits avec 3 heures de sommeil,
3 grains bien ventés,
quelques escales au gré des îles, avec de super moments, et pour une fois accompagné, Pierre à l'aller, Léa au retour (en petit chaperon rouge).
Plus mon petit périple avec mes anglais, très musclé (le génois a un peu souffert) et grâce à eux, une chaine toute neuve, plus...plus .. de nouvelles rencontres. Toujours très sympas.
Et enfin au calme dans la baie d'Hurepiti, avec de chaque côté une maison amie où votre pauvre solitaire est reçu à bras ouverts.
Et cerise sur le gâteau, une bouée de mouillage possible dans cette baie en cas de cyclone, mais apparemment peu probable cette année. Ouf !!! Mais très bonne nouvelle.
Moi que les cardiologues incitaient fortement à me calmer, ils ont tout faux, enfin espérons...?..
Ce soir, fatigue aidant et projets futurs au ralenti, je vous invite à partager cette fin d'après midi, de mon cockpit, face à la sortie de la baie, et face au soleil, dans une sérénité digne d'un sybarite.......... heureux.... ... of course
Le petit chaperon rouge
Le fond de la baie, avec rivière à remonter en canoë
la baie avec la barrière de récif au fond, c'est la raison du calme total
le coucher de soleil
Le grand méchant loup :) :) :) :) :)
Dur dur, les frimas du février polynésien !
Bouh, que c'est dur de se retrouver sur sur son bateau lorsque l'on a passé quelques jours bien agréables avec des équipiers très sympas.
Mais aussi les deux jours passés au calme à Hurepiti, aux si beaux paysages vus de la maison de Léa, bichonné (langouste à midi...), et avec bouée de mouillage hyper solide et free wifi.
On en oublie vite les aléas de la navigation et des mouillages hypothétiques.
... Hurepiti, sous les fenêtres... ya pire....
Bon, je suis reparti lundi matin, pour ne pas abuser, et comptant faire quelques miles seulement, sauf que le vent était favorable alors j'ai longé tout le sud de Tahaa à la voile, à deux noeuds seulement, mais bien reposant, puis of course, la sortie de la passe avec un bon grain, mais qui est vite passé. Et je suis parti pour Huahiné toujours avec un petit vent de 3/4 arrière qui m'a fait arriver en 5 heures dans la passe de Faré, que j'ai passée de nuit à la voile !!!
Complètement frapadingue le captain!!!
Et me voila au mouillage, avec ma nouvelle chaine toute belle (grâce a mes anglais), de nouveau seul, et avec la perspective de pas mal de boulot, mais des prévisions météo favorables, c'est-à-dire vent arrière, ce qui est très rare au retour sur Tahiti. Donc tout va bien.
8-9 février de Huahine à Moorea,
c'est plus une traversée, c'est une épopée !
"Pacifique", "Pacifique", faut vite le dire.
Magellan devait être complètement bourré ce jour-là.
Cela faisait une semaine que j'attendais cette météo de mercredi pour rejoindre Mooréa, avec un bon vent de nord, force 3, pour être trois quart arrière et filer au plus vite.
Après 3 jours enfermé dans le Corto à Huahine à cause des pluies incessantes, j'en avais ras le bol de faire du ménage (il est nickel) et des vernis.
Un bol d'air me ferait du bien.
J'avais tout bien préparé, tout bien attaché, sorti ciré et mallette étanche pour le pilote et le GPS, et même entièrement vérifié la grand-voile dont une latte ne tenait pas bien... et pris un ris, au cas où...
Départ à 5H30, au début tout se passe bien, malgré une très grosse houle.
Mais la suite c'est force 5, vent d'est, donc de travers, et une mer très confuse, style Cook, avec en prime des grains sans arrêt, montant parfois à force 8 dans les rafales, des grains dans les grains !! à ne plus y voir à 100 mètres, plus 5 ou 6 fois une grosse vague qui claque sur la coque, monte en hauteur et déferle sur le Corto et son capitaine, noyant tout, dont la courroie du pilote qui patine. Je vais barrer pratiquement pendant 14 heures.
Beaucoup de casse, la girouette se se fait la malle, le canoë a des velléités de vivre sa propre vie, et lorsque je lâche la barre pour bricoler, le Corto part dans tous les sens.
J'ai froid, je mets une polaire et deux cirés l'un sur l'autre !! mais je suis à essorer.
Et grave, deux fois grave !!!
Un : en voulant baisser la grand voile, je fais une erreur en empannant et 5 coulisseaux s'arrachent du mat et la grand voile part à l'horizontale en faisant spi.
Dur dur de tout baisser et de l'attacher n'importe comment, sur un pont comme une patinoire.
Et deux : à une heure de Moorea, plus de tablette, donc plus de GPS.
Avec les grains qui n'arrêtent pas, les vagues qui font faire des sauts de cabri au Corto, et le récif tout proche, avec bien sûr le vent qui a changé et me pousse vers la terre, je ne suis pas fier.
Bon, je finis par bien repérer les balises d'entrée et c'est un vrai bonheur de me retrouver au calme dans le lagon, qui n'est qu'un lac de boue marron.
Déjà qu'une passe ce n'est pas toujours évident, mais de nuit, par mauvais temps, et sans GPS, y a pas mieux pour stresser, ce qu'adore mon petit cœur qui ne marche qu'à 56 %. Pas sérieux....
Fatigué, je vais tout au fond du golfe de Opunou, où il n'y a qu'un bateau, et où je peux mouiller un peu n'importe comment sans trop réfléchir.
A l'intérieur, tout est trempé, même mon lit. Il y a même un poisson volant dans le cockpit !!!
Il y a des fois où je me demande si ce n'est pas plus tranquille à terre devant la télé......
Bon, jeudi matin, miracle, il ne pleut pas, encore que... (voir la photo prise ce jour). J'enlève entièrement la grand voile, la répare, et me voila prêt pour de nouvelles aventures, me souvenant quand même qu'au plus mauvais moment de la traversée, je m'étais juré de lever le pied et de ne plus faire de traversées seul, trop dur quand il y a des problèmes.
Et la météo prévoit une semaine de pluies et de vent fort, dont 45 nœuds, ce que je n'avais jamais vu sur les bulletins Windguru de ce côté ci ! (en violet sur la photo).
Voila, heureux terriens bien au chaud, parfois j'aimerais bien être avec vous......
La première photo c'est le " Paul Gauguin " paquebot luxueux polynésien qui rentre dans Opunou.
Mes anglais d'il y a quinze jours venaient de faire une croisière sur ce bateau avant de se reposer à Taaha sur un des trois plus luxueux hotel de Polynésie.
Ces petites vacances doivent largement dépasser ce que je gagne en un an...
Et les deux autres photos c'est aujourd'hui, toujours très couvert.
Week end du 17 février
Bonsoir, mes chers amis.
Après ma traversée épique je me suis reposé dans la très belle baie de Oponou, dont vous avez vu les photos sous la pluie, et j'ai même été invité à terre chez des amis avec un repas bbq qui m'a réconcilié avec la bonne bouffe.
Mais il y avait un avis de coup de vent sérieux à venir, 45 noeuds au plus fort, et en ayant un peu marre de me faire chahuter je suis parti à la marina, pour être bien amarré à quai et pouvoir dormir tranquille.
Les deux jours suivants ont été extrêmement ventés et pluvieux (48 heures non stop de pluies tropicales !...) et je les ai passés à lire, ne pouvant rien faire, tout était trop humide.
Du coup je râle car j’espérais pouvoir me servir de l'électricité pour bricoler mais macach bono...
Enfin, mercredi la période de mauvais temps, qui aura duré pratiquement 15 jours (la plus longue depuis que je suis ici) est terminée, et je suis parti au mouillage de Temaé.
... qui était bien venté par rapport à la marina, mais j'ai mis 35 mètres de ma chaine toute neuve et ça a bien tenu, sans crainte..
Il y avait un seul bateau, et le proprio, un jeune suisse qui venait de l'acheter en Nlle Zélande et avait passé plusieurs jours tout seul dans ce coin pas du tout abrité, est venu me voir, et nous avons blagué pendant cinq heures, en vidant ma bouteille de rhum.
Il n'a qu'une barque à rames, et je ne sais comment il a eu la force de rentrer à son bord...
Et ce jeudi matin, enfin, le beau temps est revenu, le vent s'est calmé et j'ai renoué avec mes longues nages sur le récif.
J'ai d'ailleurs eu la trouille de ma vie, car croyant voir vaguement un fossile de coquillage, je me suis approché pour le toucher, et à la dernière seconde j'ai vu que c'était un poisson scorpion diable (scorpaenopsis diabolus) dont la piqure est tellement douloureuse que certains en sont morts de crise cardiaque.
Ce poisson est le seul vrai danger de la Polynésie, je n'en n'avais encore jamais vu, et son mimétisme est extraordinaire, il faut vraiment bien regarder pour le reconnaitre, il est totalement intégré au corail.
Je l'ai bien observé pour m'en souvenir, à une certaine distance quand même. ....
Et en relisant plus tard mon bouquin sur les poissons tropicaux, si on s'approche trop il peut attaquer et piquer..... pas de commentaires.......
Et rebelote , une demi-heure plus tard, je me suis trouvé nez a nez avec une autre bestiole aux piquants venimeux, ce poisson d'aquarium, le pterois radiata, qui a sur tout le tour du corps de longues aiguilles de 10 centimètres.
Et très rare dans ce coin, pas de chance.
Ne voulant pas vérifier l'adage " jamais deux sans trois," je suis rentré dare dare sur le Corto....
Bon, espérons des jours meilleurs, juste tranquilou avec mes gentils petits requins...
Ukulele-party et jolies dames...
Bon, une petite histoire bien sympa.
Toujours bien bloqué, mais voulant aller voir le championnat du monde de ukulele, où ils espèrent être 10.000 et le gagner, je prends mon vélo, un peu inquiet de ne pouvoir pédaler, mais miracle, mes dix kilomètres valent tous les kinés du monde, je n'ai plus mal du tout et arrive impec, bien en avance
Mais big problème, pour entrer dans le stade il faut impérativement un ukulele....
Bon, je ne vais pas repartir, aussi je fouine tout autour du stade, et finis par trouver une montée allant vers 2 villas en hauteur, qui dominent le stade, très beau ce stade d'ailleurs.
Et là, miracle, la dame de la villa la mieux placée et qui s'ennuie, nous invite (car il y a 4 jeunes gens avec moi) sur son balcon.
C'est de loin le meilleur point de vue du stade, bien meilleur même que de la tribune d'honneurs, et nous passons une après midi bien sympa à discuter, et Mme M....... qui ne veut pas que je dise son prénom,(prénom espagnol d'une marque de voiture allemande...) nous offre à boire, nous parle de sa petite fille, qui était miss Tahiti en 2016 et que j'avais connue il y a deux ans lors d'une présentation à Taina, et dont je joins la photo.
Autre photo, Mme M et une des jeunes, très conviviale.
J'ai promis à M....... de revenir la voir avec une bonne bouteille histoire de la remercier et de lui tenir compagnie, car elle est veuve depuis peu et s'ennuie toute seule dans sa villa, sans doute très bien placée pour voir un match, mais épouvantablement bruyante lors des manifestations.
Bref, une journée que je pensais très dure et qui se termine très agréablement.
Retour en vélo sans problème, mais ce matin mon dos ne va pas fort et je vais mettre... la pédale douce....
Par contre je ne sais s'ils ont gagné, ils étaient à peu près 8000.
Et quelques photos, dont une retransmission à la télé :)
N.B. : Hélas Alain, Tahiti a échoué..... Ils n'étaient "que" 6302 joueurs :-(
C'est Hong Kong qui détient toujours le record mondial, avec 8065.
Pour ceux qui veulent en voir plus (ça vaut le coup !) :
VOIR LA (CLIC !) toute une série d'articles
ou cet extrait vidéo :
(+ version complète plus intéressante ICI: CLIC !)
OK, on joue les touristes, mais en mode pachas !
Ouille ouille ouille mes amis, si après ce qui suit vous ne prenez pas le premier avion pour rejoindre le Corto, c'est que vous êtes complètement fous de la tête !
Bref, avec Anne et Patrick nous errons d'île en île, ils aiment bien les bons petits restos, et ne s'en privent pas, mais comme nous voulons titiller l'exceptionnel et qu'ils aimeraient passer une nuit dans un de ces bungalows réputés au bord de l'eau, je pense que le mieux est d'aller au "motu Moute", ce minuscule motu (ilot sur une barrière de corail) au milieu de nulle part et loin de tout.
Qui plus est, je connais le proprio et les gérants, un couple d'amis qui règnent en maitres sur ce micro paradis.
Bon, honnêtement pour y aller cela n'a pas été de tout repos, car jusqu'à une heure de l'arrivée nous étions sous une pluie tropicale.
Mais une fois sur place, à des kilomètres de toute terre, sur des fonds de 3 mètres dans une eau extraordinairement claire, nous avons vite oublié les petits aléas météorologiques, et été reçus à bras ouverts par Cécile et Franck, qui prévenus la veille, nous avaient bichonné une arrivée princière....
Au bas mot, 30 kgs de bananes, mangues et avocats, amenés en pirogue par mon copain Siki...
Puis, baignade près de la barrière de récifs, punch au bar, repas 3 étoiles au resto, et seulement 2 clients espagnols pour toute l'île. Bref, on était comme chez nous, en mille fois mieux.
Et - requins obligent - nous sommes allés les nourrir avec les restes de nos crevettes.
Mais le top du top ce fut pour moi, qui dormais à bord (et grâce à mon grand-père qui disait que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt........), j'ai pu voir le lever de soleil sur l'immensité vierge du Pacifique ... et plus encore, 3 raies léopard sont venues tourner autour du bateau pour me dire bonjour.
Imaginez, vous êtes seul sur un bateau, au mouillage mais comme en pleine mer, au calme, dans un lagon d'une pureté inimaginable, un lever de soleil vierge de toute pollution, et 3 des plus beaux poissons du monde qui viennent vous saluer.
Que peut il y avoir de plus beau un matin de printemps ?!
Quelques photos pour partager ces moments de pur bonheur, et même un poisson pierre, encore un !!!! attrapé au bord du motu.
Qu'est-ce qu'elles sont belles ces photos !!!! (non, pas le grand méchant loup, je parle de la baie Hurepiti, celle de jour/coucher de soleil, c'est une merveille !!).
RépondreSupprimerAlors pour ceux qui sont un peu perdus, je vous recopie Wikipedia :
L'île de Tahaa est située à 230km à l'ouest de Tahiti, et ne fait que 88 km2 de superficie, mais partage un lagon de 290 km2 avec son île-sœur, Raiatea.
Tahaa est une île volcanique, et les vestiges de l'ancien volcan s'élèvent au centre de l'île : le mont Ohiri (590 m) et le mont Puurauti (550 m). De profondes baies découpent le littoral de l'île :
la baie de Hurepiti
la baie d'Apu
la baie de Haamene (la plus profonde de Polynésie française)
la baie de Faaaha
La barrière de corail qui entoure l'île est parsemée de nombreux motu.
Et je crois que Tahaa est la préférée d'Alain. Comme je le comprends !
Je reçois ce jeudi matin un SMS plus qu'explicite d'Alain.
RépondreSupprimerIl vient de faire la traversée de Huahine à Moorea, par temps vraiment craignos depuis une semaine, mais il fallait bien se décider à y aller, et il pensait profiter d'une légère accalmie de vent NNO qui le poussait de l'arrière, chose très rare dans cette zone.
Bon, il est arrivé à Moorea(mercredi 21H pour lui) mais dans quel état !
Voila son SMS :
" Traversée épouvantable. Beaucoup de casse. Bateau trempé.
Je suis à Opunou.
Météo de merde. Mauvais temps sans arrêt, tablette fichue "
On verra ce que ça donne au niveau casse, j'en sais pas plus pour l'instant.
A priori il comptait rester à Opunou jusqu'à dimanche soir ou lundi matin pour rejoindre Temae, où il serait théoriquement à l'abri des vents forts du nord (météo épouvantable pendant les 8 jours à venir), et où il espère récupérer une bouée, ce qui serait plus sûr.
Mais je ne sais plus ce qu'il compte faire, et PEUT faire, vu la casse/// :(
RépondreSupprimer"Pacifique", "Pacifique", faut vite le dire.
Magellan devait être complètement bourré ce jour-là.
Cela faisait une semaine que j'attendais cette météo de mercredi pour rejoindre Mooréa, avec un bon vent de nord, force 3, pour être trois quart arrière et filer au plus vite.
Après 3 jours enfermé dans le Corto à Huahiné à cause des pluies incessantes, j'en avais ras le bol de faire du ménage (il est nickel) et des vernis.
Un bol d'air me ferait du bien.
J'avais tout bien préparé, tout bien attaché, sorti ciré et mallette étanche pour le pilote et le GPS, et même entièrement vérifié la grand-voile dont une latte ne tenait pas bien... et pris un ris, au cas où...
Départ à cinq heures trente, au début tout se passe bien, malgré une très grosse houle.
Mais la suite c'est force 5, vent d'est, donc de travers, et une mer très confuse, style Cook, avec en prime des grains sans arrêt, montant parfois à force 8 dans les rafales, des grains dans les grains !! A ne plus y voir à 100 mètres, plus 5 ou 6 fois une grosse vague qui claque sur la coque, monte en hauteur et déferle sur le Corto et son capitaine, noyant tout, dont la courroie du pilote qui patine. Je vais barrer pratiquement pendant 14 heures.
Beaucoup de casse, la girouette se se fait la malle, le canoë a des velléités de vivre sa propre vie, et lorsque je lâche la barre pour bricoler, le Corto part dans tous les sens.
J'ai froid, je mets une polaire et deux cirés l'un sur l'autre !! mais je suis à essorer.
Et grave, deux fois grave !!!
Un : en voulant baisser la grand voile, je fais une erreur en empannant et 5 coulisseaux s'arrachent du mat et la grand voile part à l'horizontale en faisant spi.
Dur dur de tout baisser et de l'attacher n'importe comment, sur un pont comme une patinoire.
Et deux : à une heure de Mooréa, plus de tablette, donc plus de GPS.
Avec les grains qui n'arrêtent pas, les vagues qui font faire des sauts de cabri au Corto, et le récif tout proche, avec bien sûr le vent qui a changé et me pousse vers la terre, je ne suis pas fier.
Bon, je finis par bien repérer les balises d'entrée et c'est un vrai bonheur de me retrouver au calme dans le lagon, qui n'est qu'un lac de boue marron.
Déjà qu'une passe ce n'est pas toujours évident, mais de nuit, par mauvais temps, et sans GPS, y a pas mieux pour stresser, ce qu'adore mon petit cœur qui ne marche qu'à 56 %. Pas sérieux....
Fatigué, je vais tout au fond du golfe de Opunou, où il n'y a qu'un bateau, et où je peux mouiller un peu n'importe comment sans trop réfléchir.
A l'intérieur, tout est trempé, même mon lit. Il y a même un poisson volant dans le cockpit !!!
Il y a des fois où je me demande si ce n'est pas plus tranquille à terre devant la télé......
Bon, jeudi matin, miracle, il ne pleut pas, encore que... (voir la photo prise ce jour). J'enlève entièrement la grand voile, la répare, et me voila prêt pour de nouvelles aventures, me souvenant quand même qu'au plus mauvais moment de la traversée, je m'étais juré de lever le pied et de ne plus faire de traversées seul, trop dur quand il y a des problèmes.
Et la météo prévoit une semaine de pluies et de vent fort, dont 45 nœuds, ce que je n'avais jamais vu sur les bulletins Windguru de ce côté ci ! (en violet sur la photo).
Voila, heureux terriens bien au chaud, parfois j'aimerais bien être avec vous......
et bien nous, on aimerait bien etre avec toi ....courage capitaine, tiens bon la barre !!! ce sera bientot un vieux souvenir et il ne restera que le bon à raconter !Cela me rappelle ma première nuit en mer, seule contre tout!!mais tellement bon !!!!Bisous, bisous de nous deux.
SupprimerSalut Alain
RépondreSupprimermoi qui rêvais d'aller me reposer trankilou en Polynésie avec toi, ça n'est vraiment pas aussi calme que sur les cartes postales.
Bon, réflexion faite, ça ne va pas m'empêcher d'y penser et de venir dès que possible.
Take care
Laurent
@Laurent : il fallait bien qu'il y ait un mini-cyclone un jour ou l'autre, depuis qu'ils en prévoient un ! (et encore, je dis bien mini, ce ne sont "que" les relents de GITA, qui frappe l'Ile aux Pins, à la pointe sud de la Nouvelle Calédonie... ça aurait pu être bien pire pour la Polynésie).
RépondreSupprimerD'ailleurs ça y est, ça se calme pour Alain, après des trombes incessantes d'eau il voit enfin le soleil revenir, il s'est mis à l'abri à la marina de Vaiare, où il est resté calfeutré à l'intérieur, à bouquiner, sans même pouvoir aller acheter à manger, mais en sécurité. Puis il a fait la connaissance d'un jeune suisse s'ennuyant ferme lui aussi dans son bateau, et ils ont discuté des heures,c'est ce qu'ils avaient de mieux à faire... :)
Mais la saison des cyclones va bientôt se terminer, mais c'est sûr que ce n'est pas toujours cocotiers et vahinés, c'est parfois sauvage ce pays. Par contre, le contacter car je crois qu'il a du monde tout le temps maintenant.
... et @ "Anonyme" : c'est qui Anonyme ? Il faut mettre votre nom, au moins dans le commentaire, parce que là c'est le visiteur mystère (quoique j'ai ma petite idée.. :) )
Saluuut
RépondreSupprimerUn pti mot pour te dire que les photos des couches de soleil sont sublissimes La maison de Léa à un vue splendide...ça doit reposer la tête des paysages pareils.On imaginé difficilement les périodes de mauvais temps.!!
Bonne continuation et profite bien,,,ici c'est moyen moyen comme temps .Et encore nous sommes dans le Var et pas dans la Marne !!Bienheureux varois!
Grosses bises
Pascale
Bonsoir mes chers amis.
RépondreSupprimerAprès ma traversée épique je me suis reposé dans la très belle baie de Oponou, dont vous avez vu les photos sous la pluie, et j'ai même été invité à terre chez des amis avec un repas bbq qui m'a réconcilié avec la bonne bouffe.
Mais il y avait un avis de coup de vent sérieux à venir, 45 noeuds au plus fort, et en ayant un peu marre de me faire chahuter je suis parti à la marina, pour être bien amarré à quai et pouvoir dormir tranquille.
Les deux jours suivants ont été extrêmement ventés et pluvieux (48 heures non stop de pluies tropicales !...) et je les ai passés à lire, ne pouvant rien faire, tout était trop humide.
Du coup je râle car j'esperais pouvoir me servir de l'électricité pour bricoler mais macach bono...
Enfin, mercredi la periode de mauvais temps, qui aura duré pratiquement 15 jours (la plus longue depuis que je suis ici) est terminée, et je suis parti au mouillage de Temaé.
Qui etait bien venté par rapport à la marina, mais j'ai mis 35 mètres de ma chaine toute neuve et ça a bien tenu, sans crainte..
Il y avait un seul bateau, et le proprio, un jeune suisse qui venait de l'acheter en Nlle Zélande et avait passé plusieurs jours tout seul dans ce coin pas du tout abrité, est venu me voir, et nous avons blagué pendant cinq heures, en vidant ma bouteille de rhum.
Il n'a qu'une barque à rames, et je ne sais comment il a eu la force de rentrer à son bord...
Et ce jeudi matin, enfin, le beau temps est revenu, le vent s' est calmé et j'ai renoué avec mes longues nages sur le récif.
J'ai d'ailleurs eu la trouille de ma vie, car croyant voir vaguement un fossile de coquillage, je me suis approché pour le toucher, et à la derniere seconde j'ai vu que c'était un poisson scorpion diable (scorpaenopsis diabolus) dont la piqure est tellement douloureuse que certains en sont morts de crise cardiaque.
Ce poisson est le seul vrai danger de la Polynesie, je n'en n'avais encore jamais vu, et son mimétisme est extraordinaire, il faut vraiment bien regarder pour le reconnaitre, il est totalement intégré au corail.
Je l'ai bien observé pour m'en souvenir, a une certaine distance quand même. ....
Et en relisant plus tard mon bouquin sur les poissons tropicaux, si on s'approche trop il peut attaquer et piquer.....pas de commentaires.......
Et rebelote , une demi-heure plus tard, je me suis trouvé nez a nez avec une autre bestiole aux piquants venimeux, ce poisson d'aquarium, le pterois radiata, qui a sur tout le tour du corps de longues aiguilles de 10 centimètres.
Et très rare dans ce coin, pas de chance.
Ne voulant pas verifier l'adage " jamais deux sans trois," je suis rentré dare dare sur le Corto....
Bon, espérons des jours meilleurs, juste tranquilou avec mes gentils petits requins...
Dimanche matin 18/02
SupprimerBon, le Sofitel n'a pas voulu me donner le code wifi, donc pour me connecter il faut que j'aille à la marina, c'est à dire mettre le zodiac à l'eau, mettre le moteur et un bon quart d'heure aller.
Aussi pas sur que je le fasse.
Sinon, toujours un temps maussade, eau trouble et je fais des vernis.
J'ai encore connu un couple, le bateau voisin, nous ne sommes que deux bateaux a Temaé.
Ce sont deux allemands pas très jeunes et qui après avoir été jusqu'en Nouvelle Calédonie et Zélande, sont revenus en Polynésie, à leurs yeux beaucoup plus propre, beaucoup moins cher et bien plus sympa que les Fidji, Tonga et autres Samoa.
Ce qui me confirme que je fais le bon choix en restant ici.
Allez bonne soirée.
Dimanche 19h00.
Il pleut, il fait gris, il fait froid....
Vers 15 h j'ai mis mon e-phone dans une poche étanche, j'ai mis le canoë a l'eau, et je suis parti à la rame vers la marina pour capter de la wifi. 5 kms aller retour..
Départ sous un grain et vent arrière, ça filait impec.
Mais impossible de me connecter.
Râlant car faut le faire de sortir l'appareil dans le canoë, et le retour contre le vent et les vagues vaut largement une bonne séance de muscu.
Bon, ça m'a permis de quitter le bateau car, franchement, cela fait trop longtemps que je suis scotché à l'intérieur, à de rares moments près lors d'une éclaircie.
Voila, demain j'irai en zodiac avec la tablette.
Oyez..Oyez les amis du Corto....
RépondreSupprimerLe 20 Février est l'anniversaire de votre pitaine....
Alors :
BON ANNIVERSAIRE ALAIN
On te souhaite un temps digne de la Polynesie et plein de gentils requins plein de majestueuses raies et un coeur de ...bûcheron...ou même mieux...de navigateur
BON ANNIVERSAIRE
Pascale et Nounours
Bisesss
Samedi 24 février
RépondreSupprimerHier, en remontant à bord il m'est arrivé un petit problème qui aurait pu mal se terminer.
Bref, après une grosse journée de travail, brossage et lavage de tout le bateau, coque et pont, je pense piquer une tête pour me décontracter un peu, mais je me sens fatigué et hésite à prendre mes palmes pour remonter plus facilement.
Bof, pas de problème, on verra bien. Je plonge et... en voulant remonter je me pète quelque chose, soit un muscle, soit un nerf coincé.
Complètement tétanisé je n'arrive pas à remonter à bord, ça fait trop mal.
Bon, je ne vais pas y passer la nuit.
Un dernier effort en hurlant et je m'écroule dans la jupe, incapable du moindre mouvement.
Un bon quart d'heure plus tard, je me hisse à 4 pattes jusqu'à une couchette et n'en bouge plus jusqu'au lendemain, bourré de Doliprane.
Tout ça pour vous dire qu'un petit problème peut dégénérer gravement.
Imaginez que je ne puisse remonter, le bateau étant loin de tout ???
Bon, pas de problème, ce matin je peux me lever, rien de plus, mais ça se calme.
Par contre, pas question de me mettre à l'eau avant longtemps.
Puis un peu plus tard :
Tout va bien à part un tour de rein qui me scotche au lit, mais ça va un peu mieux, et je vais pouvoir aller en vélo cet après midi voir le plus grand festival du monde de Ukulélé, 10.000 participants.
Ils battent ceux de Hawaï !
J'ai du mal à me connecter.
Bon week end à vous tous.
bon anniversaire Captain, avec un peu de retard. pour tous les amoureux du périple du corto et de son captain, voici une bien belle émission sur France Culture sur l'art marquisien : https://www.franceculture.fr/oeuvre/mata-hoata-arts-et-societe-aux-iles-marquises
RépondreSupprimerAllez courage Captain, il doit bien y avoir 2 ou 3 mouillages que tu n'as pas encore exploré de nuit, voile déchirée, moteur en panne et guindeau grippé!!! Cardiaques s'abstenir. pense un peu à nous. Voici le thème de tes prochains écrits s'il te plait "ici, tout va bien, je suis raisonnable, je fais des ballades tranquilles le bateau marche bien, tout est en ordre, par beau temps. "C'est pourtant pas compliqué
Amitiés Philippe, Muriel, Guillaume et Julien, ensembles pour les vacances, qui t'embrassent
Quel joli commentaire, j'adore... (et au passage, balade au sens Corto ça prend un seul L. Sinon c'est la chanson. Vous en faites pas, on a eu moult occasions de vérifier ce point très important ! haha)
SupprimerAprès l'épisode ukulélé (voir dans l'article, avec photos), dernières nouvelles d'Alain, reçues lundi 26, et très rassurantes pour l'instant :
Ça va beaucoup mieux, j'ai même pu me baigner et remonter avec des palmes sans problème.
Je pense que tout sera remis en ordre pour l'arrivée d' Anne et Patrick ce soir a 23 heures.
Le bateau n'a jamais été aussi nickel et nous partirons sans doute demain pour Opunou, et avec deux médecins à bord, ça devrait bien se passer.
Ma liaison wifi qui d'habitude ne marche pas trop mal à Taina est très difficile ces temps ci.
Allez, bonne semaine à tout le monde.
Alain
Nous sommes partis pour Huahine avec Anne et Patrick, avec pas mal de restos et promenades en voiture, une vie de pachas.
RépondreSupprimerPuis lundi 5, départ pour Raiatea<, et mardi Taaha jusqu'à mercredi, je vous envoie des photos d'un régime de bananes de 30 kilos minimum, que mon copain Siki m'a amené dans sa pirogue, avec des mangues et des avocats....
et cerise sur le gâteau, ce fabuleux coucher de soleil, et la plage sauvage...
Mercredi 7 mars :
Ouille ouille ouille mes amis, si après ce qui suit vous ne prenez pas le premier avion pour rejoindre le Corto, c'est que vous êtes complètement fous de la tête !
Bref, avec Anne et Patrick nous errons d'île en île, ils aiment bien les bons petits restos, et ne s'en privent pas, mais comme nous voulons titiller l'exceptionnel et qu'ils aimeraient passer une nuit dans un de ces bungalows réputés au bord de l'eau, je pense que le mieux est d'aller au "motu Moute", ce minuscule motu (ilot sur une barrière de corail) au milieu de nulle part et loin de tout.
La pirogue Api, dont je vous ai parlé précédemment
Qui plus est, je connais le proprio et les gérants, un couple d'amis qui règnent en maitres sur ce micro paradis.
Bon, honnêtement pour y aller cela n'a pas été de tout repos, car jusqu'à une heure de l'arrivée nous étions sous une pluie tropicale.
Mais une fois sur place, à des kilomètres de toute terre, sur des fonds de 3 mètres dans une eau extraordinairement claire, nous avons vite oublié les petits aléas météorologiques, et été reçus à bras ouverts par Cécile et Franck, qui prévenus la veille, nous avaient bichonné une arrivée princière....
Puis, baignade près de la barrière de récifs, punch au bar, repas 3 étoiles au resto, et seulement 2 clients espagnols pour toute l'île. Bref, on était comme chez nous, en mille fois mieux.
Et - requins obligent - nous sommes allés les nourrir avec les restes de nos crevettes.
Mais le top du top ce fut pour moi, qui dormais à bord (et grâce à mon grand-père qui disait que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt........), j'ai pu voir le lever de soleil sur l'immensité vierge du Pacifique ... et plus encore, 3 raies léopard sont venues tourner autour du bateau pour me dire bonjour.
Imaginez, vous êtes seul sur un bateau, au mouillage mais comme en pleine mer, au calme, dans un lagon d'une pureté inimaginable, un lever de soleil vierge de toute pollution, et 3 des plus beaux poissons du monde qui viennent vous saluer.
Que peut il y avoir de plus beau un matin de printemps ?!
Quelques photos pour partager ces moments de pur bonheur, et même un poisson pierre, encore un !!!! attrapé au bord du motu.
Bonjour mon capitaine,
RépondreSupprimerC'était la journée de la femme ce fameux 8 mars, et c'est toi qui m'a fait le plus beau des cadeaux avec ces photos de ciel, de mer et de terre à rendre jaloux les meilleurs photographes. Et les raies sont énormes.... Un grand merci à toi pour tous ces moments partagés dont je ne retiens que les plus heureux. Je t'embrasse et attends les prochains épisodes.
Salut Corto, salut Alain...j espere que tous roule comme tu veux....en tous cas ca a l air...a bientot captain speeedy....
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