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27 décembre 2015

Fantastique Festival !

Bon, allez, courage, faut bien que je raconte ce festival, mais je m'y prends un peu tard, et ce sera moins sur le vif que tout de suite après.
Je vais faire en plusieurs étapes, en parlant de chaque île et de chaque thème.
Et si je n'oublie pas, en numérotant par ordre chronologique

Allez, c'est parti :
  • numéro 1
FANTASTIQUE

Bon, d' accord, encore un superlatif, mais c'était vraiment inouï.

Je vais d'abord vous raconter mes aventures pour, simplement, arriver sur le site du festival.

Après une traversée en solitaire de deux jours, avec arrêt une première fois à Oua Pou, je me rapproche de Hiva Hoa.
D'abord, le port de Atuona à Hiva Hoa était complètement saturé, même à l'extérieur, pas protégé du tout, avec un clapot dingue.
Donc, je vais à l'île en face, Taouata, hyper à l'abri, avec les seules eaux claires des Marquises, et qui est celle que je préfère, mais il faut un bénitier (barcasse à peu près fiable) pour rejoindre Hiva Hoa. Cher et long, et la traversée entre les deux îles est musclée, mais au moins le Corto sera à l'abri.
On réserve donc des places avec des voiliers voisins, mais le gars nous plante, et ne vient pas.
On se retrouve coincés dans une île paumée, et loin de tout.
Mais tout s' arrange avec un speed boat, très rapide mais un peu craignos pour la traversée, et moyennant un prix aller retour à payer d'avance, on veut bien nous emmener.
Tout se passe bien, sauf que le soir le gars ne vient pas nous chercher pour rentrer et on en est pour notre pomme pour le retour.
Donc faut pouvoir dormir sur place, et je finis par trouver un voilier ami qui m'héberge .
Tout finit donc bien, mais je me retrouve avec un tout petit sac à dos, je n'ai même pas mon appareil photo, et presque pas de fringues de rechange.

Le lendemain, miracle, je tombe sur une copine connue dans un bbq à Moorea, qui sait où trouver un lit pour dormir, à cause d'une défection.
J'y cours, c'est chez l'habitant, des adventistes très sympas. Problème résolu, petit déjeuner en commun mais surtout à dix minutes à pied du Festival, alors que tous les bateaux doivent se farcir des aller-retours en annexe, + 15 kms aller-retour en stop chaque jour, le port étant loin de la ville.
Là, je me la joue luxe, mais c'est vraiment beaucoup moins contraignant, et en plus, étant le seul marin, on parle beaucoup mer, tous ces marquisiens sont aussi pêcheurs et j’apprends beaucoup de choses, dont de vieilles légendes. Extra

Donc, le lendemain matin, petit déjeuner adventiste ingurgité, je cours vers le site du festival.
Et là, la magie va agir pendant trois jours, j'ai dû avoir la larme a l’œil plus d'une fois car, comme écrit en première ligne, c'est FAN-TAS-TIQUE.

D'abord, l'arrivée des tambours, il y en a des dizaines, ils sont souvent énormes, les batteurs doivent monter sur des tabourets pour être à la bonne hauteur.
Et ils sont tous plutôt bien baraqués, faut dire qu'ils se donnent à fond pendant des heures, avec une énergie et une puissance que je qualifierai d'inhumaine, car ils n’arrêtent pas, vont crescendo, de plus en plus vite, de plus en plus fort. C'est fou et complètement envoûtant.
Le sol en vibre, l'air est électrisé, et lorsqu'ils s' arrêtent brusquement, avec un synchronisme parfait, on en est tous littéralement liquéfiés, assommés.
Et là dedans, il y a parfois des gamins de 12 ans environ, avec des petits bras bien grêles, et qui pourtant tapent avec autant d'énergie que les adultes, plus même pour pouvoir tenir le tempo.
Franchement, je ne comprends pas comment ils y arrivent.
A la fin du festival, certains batteurs avaient les mains bandées...
Et là, je ne parle que d'un orchestre, correspondant à un village, mais au final, le dernier jour, TOUS les tambours, peut-être une centaine, se sont mis en branle, et c'était à celui qui aurait le plus de tonus. Complètement dément, on était tous en transe.
Les gars étaient en nage, leurs muscles saillants, et bien que complètement épuisés, ils riaient entre eux.
Les photos :




  • numéro 2 - Le dimanche 27/12
Et voila, j'en étais sur, je ne me souviens plus du village de chaque groupe et des thèmes, dont je n'ai pas dû prendre les photos qu'il fallait. En plus il y a 350 photos, bon, j'ai réduit à 50 environ, mais ça va sans doute être en vrac.

On va dire comme ça :

Un petit résumé du festival :

Il y a eu plusieurs thèmes, tous ayant un rapport avec l'histoire des Marquises :

- Le plus fort est celui du rejet de la croix du Christ, qui a été carrément jetée à terre, ainsi que le représentant de l'église, un danseur tout en chasuble blanche...
Je ne sais pas trop si les curés du coin ont apprécié.
Mais c'était un retour aux sources, avant les missionnaires.

- Il y avait le thème de l'embaumement, où un mort est embaumé par un groupe d'acteurs, avant d'être emporté à sa dernière demeure.

- Celui de la danse du caillou, où ils font une chaine humaine en se passant des cailloux, et, effectivement, un mur a été érigé en très peu de temps (ils étaient en nage). C'est ainsi qu'ils construisaient leurs maraes dans le temps, ces gigantesques embases qui leur servaient d'autel sacré ou d'habitation.

- Celui de la danse du cochon, selon une vieille légende parlant d'un cochon gigantesque, qui allait d'une île à l'autre, et dont certains jurent avoir vu l'empreinte d'un pied monstrueux.....

- Celui de la danse de l'oiseau, où un grand nombre de participants agitaient leurs bras comme des ailes, en tournant autour d'autres danseurs. Danses très lascives et aériennes.

- La danse de la préparation au mariage, où des filles allongées sur l'herbe sont enduites de monoi, corps et cheveux, par d'autres danseuses, et une fois prêtes, splendides, sont amenées sur l'autel.

- La danse de l'Uru, prononcer : "ourrrou", c'est la confection du pain et des galettes à partir de l'uru,  l'arbre à pain, qui est avec le coco le fruit magique de la Polynésie. Pour les érudits maritimes c'est l'histoire de la mutinerie de la Bounty, commandée par le très méchant capitaine Blight, et fomentée par le lieutenant Christian Fletcher (Marlon Brando), dont les derniers descendants, une cinquantaine, existent toujours, métissés de tahitiennes, et vivant en autarcie dans l'île de Pitcairn, qui est je crois un état indépendant.
Si vous voulez des cours d'histoire, demandez au capitaine Linon....

- La préparation du tapa, en fibres frappées, pour faire des tissus.

Tous ces thèmes sont des allégories, entourées par le gros groupe de danseuses et danseurs de chaque île, et là aussi, plusieurs danses différentes, mais il y a aussi une chorégraphie et des chants communs à tous, mais que chaque village interprète à sa manière. A nous de juger.

Tout ceci était donc sur fond de danses et de chants, mais il y avait aussi des jeux pour les enfants, qui, à l'intérieur de deux palmes de cocotiers figurant une pirogue, courraient par groupe de trois. Et que le meilleur gagne, mais ils se cassaient tous la figure en route. Gros succès.

Et aussi, surtout pour Hiva Hoa qui recevait un groupe d'enfants, qui eux aussi chantaient et dansaient, ou des tout petits, un peu perdus par ce tintamarre, mais assurant bravement.

Ambiance extrêmement conviviale, débonnaire, souvent des rires dans l'assistance, de grands sourires chez les danseurs, et, à chaque coin de rue, on rencontrait un ami voileux.
J'ai même retrouvé une copine de Moorea !

Quelques premières photos :


  • numéro 3
Je me résume : en 1, les aventures pour être sur place. En 2, l'explication des thèmes avec 10 photos.
Et je continue maintenant, en 3 donc, avec de nouvelles photos (ci-dessous).

Je suis toujours à bord, sans aller à terre, mais j'y vais tout à l'heure (le 29 vers 9 h 00).
Un petit mot d'ici, mes amis sont vraiment sympas (Christine,m'a fait trois lessives !)
Et nous allons passer le réveillon ensemble dans un resto (langoustes etc)
Quand je pense avoir eu peur de m'ennuyer aux Marquises....
Là, j'ai une belle crève, je tousse toutes les nuits, lorsque je suis allongé, mais ça va un peu mieux.
Ça me fatigue beaucoup, le matin je n'ai pas trop la frite, mais je fais quand même une heure et demie de canoë, et une heure de nage (j'ai trouvé un coin aux eaux un peu plus claires).
Oups, à la radio à l'instant, une fille a tiré un espadon de 280 kilos, au fusil harpon.....
Ce doit être un record mondial.

Bon, je continue pour le blog :

Ce que j'aurai du mal à vous à vous faire ressentir, c'est l'intensité de l'ambiance sur place, car, déjà, vous ne serez pas en transe puisque vous n'entendrez pas les tambours, et comme ce ne sont que des photos, vous ne vibrerez pas à l'entrée d'un groupe.
C'est là que l'on craque complètement, car vous avez d'abord les hommes qui arrivent, puissants, massifs, avec des chants hyper rauques, tout en inspirations lourdes, prenantes, comme des feulements de bêtes sauvages, plus la puissance musculaire étalée.
On est vraiment quelques siècles en arrière, du temps des collectionneurs de tête et des anthropophages.
Je n'aurais pas aimé être en face d'eux à l'époque, même avec des caronades en appui..

Et c'est là que la magie continue, car sans que l'on s'en rende compte, les hommes s'effacent en se mettant de chaque côté, et arrivent les vahinés, belles, sensuelles, lascives et gracieuses.
Leurs mouvements sont doux, aériens, et leur entrée droit vers vous vous met littéralement en transe, car elles se mettent à chanter, totalement différemment des hommes, très féminines, bien sûr, et leurs chants sont clairs, cristallins mais aussi très puissants. Et font vibrer l'air.
Vous avez les poils qui se dressent sur vos bras, et vous êtes là, scotchés, en apnée, jusqu’à ce qu'elles se mettent à danser leur tamouré, un tour de rein aller-retour lent et coquin, puis elles enclenchent le turbo, des déhanchements convulsifs, extrêmement suggestifs, et amplifiés par leurs pagnes, qui ajoutent au déhanchement.
Et croyez-moi, le roulement à billes et le gyroscope ont certainement été inventés grâce à leur tour de reins......
Le record appartenant aux filles de Rapa Nui, extrêmement belles, de loin les plus belles, qui ont enthousiasmé tout le monde, et surtout les danseurs polynésiens.
Et comme je suis toujours béni des dieux, les deux plus belles se sont mis juste en face de moi, et j'ai eu droit à une heure de pur bonheur visuel, d'autant plus qu'elles étaient hyper sympa et modestes, alors que tout le stade, même des femmes autour de moi, vantaient leur beauté.
Si vous voulez, j'ai cinquante photos de plus......


  • numéro 4, mercredi 30/12, 8H du mat
Bouf, c'est du boulot, il me faut trier 50 photos sur 300 et quelques, recompter à chaque fois, et les n° de référence parfois ne correspondent plus. En, plus, ma crève m'a empêché de dormir cette nuit.
Faut dire que je suis allé hier faire le tour de la sentinelle Ouest en canoë, plus de deux heures de rame, et là-bas, une grosse houle faisait un spectacle magnifique, mais on était sacrément secoué.
Plus découverte d'un sentier quasi abandonné de l'autre côté de la baie, vraiment superbe et à l'abri du soleil, mais il, est vrai, le soir, je ne traine pas.
Bon, je ne sais pas si je vais avoir la verve descriptive, on essaye :

Suite des danses de Rapa Nui :

C’était de loin le spectacle le plus beau, le plus enlevé, très virevoltant, avec beaucoup moins de participants, mais presque tous très beaux, hommes et femmes.
Il n'y avait qu'un tambour je crois, mais une tripotée de guitares, et.... un accordéon.
Bon, ça ne correspondait pas vraiment aux thèmes de retour au passé des autres îles, mais cette musique plus légère reposait un peu des transes des gros tambours marquisiens.
Et puis les filles étaient vraiment très belles, avec leurs petits costumes blancs, et surtout n’étaient pas des costaudes mahous marquisiennes, elles avaient des corps superbes, faits au moule, et comme je l'ai dit plus haut, les deux plus belles ont été mises sur un côté, pour applaudir les autres groupes, et j'avais leur chute de rein sous le nez. Le temps a passé très vite...
D'autant plus que c'était une rétrospective de toutes les danses (le dernier jour), et les danseurs des autres îles se précipitaient pour les inviter à partager leurs danses, qu'elles ne connaissaient pas, mais elles ont joué le jeu très gentiment, et l'ambiance est devenu franchement très rigolote, car il y avait des couacs, et tout le monde, public compris, se marrait très amicalement.
Ambiance de partage, d'amitié, et de plaisir d'être tous ensemble. On est loin de daech.

Les photos en plus des troupes de danseurs sont celles des jeux des enfants et leurs danses, il y a les perches, et les ....pirogues..... en palmes.

J'ai encore d'autres photos que je vais mettre, mais c'est un gros boulot de trier tout ça, d'autant plus que je confonds tous les groupes, donc ce sera des photos sans commentaires, juste pour le plaisir des yeux.
J'ai aussi quelques vidéos, trop lourdes pour les envoyer, mais, si vous n'en n'avez pas marre, on regardera ça lorsque je serai en France.

  • numéro 5, le 30 à 18H
Ouahou.
J'ai été malade toute la journée, du coup je me suis reposé, fait un peu de ménage, un peu d'ordi, et une petite baignade histoire de me réveiller un peu, mais, macahe bono, je suis toujours aussi naze. Peut être que j'en ai trop fait hier... aïe, je t'entends crier d'ici... Bon, allez , je me lance, numéro 5 du blog

Là, c'est le troisième jour, ça ne se passe plus au village de Atuona, mais dans un site sacré, à une dizaine de kilomètres du centre ville.
Celle-ci a vraiment bien fait les choses, vu les milliers de personnes, plus, tôt le matin pour accompagner les joueurs, les danseurs et les délégations, ils avaient fait venir des bus de chaque île (travail énorme pour ces petits patelins), et pourtant il, y avait des heures de queue, tellement il y avait de monde.
Du coup, avec Michèle ma copine de Moorea, que je retrouvais un peu partout, nous sommes partis en stop, et ça a très bien marché, super 4/4 climatisé, et conducteur nous racontant le pays.
Mais, ensuite, les deux derniers kilomètres hyper pentus, étaient interdits aux voitures, seuls des "trucks" camions aménagés en mini bus, étaient autorisés.
Du coup, rebelote, on repart à pied, mais là on souffre, ça monte vraiment sec.
Par contre, arrivée splendide, décors de rêve, site absolument magnifique, d'énormes gradins antiques en pierres énormes, des tambours un peu partout, des gens de toutes les couleurs, plus les danseurs et danseuses en habit de scène , bref un spectacle assez époustouflant.
La encore ils se déchainent, en groupes un peu moins nombreux, la "scène" étant plus petite.
Du coup, on était plus proches et ce n'en était que mieux.
Je suis mème allé faire un tour dans la forêt environnante, pleine d'arbres gigantesques, je mettrai des photos plus tard.
Retour à pied, un peu de stop, avec une famille... guadeloupéenne !!!!! A qui j'offre un coca, et retour dans ma chambre chez.les Mormons, ah non, les Adventistes, dont le père, mort de sommeil, nous attendait dans le jardin....
Voila, ci joint les photos de ce site : Ipeke. Il y en aura d'autres, mais j'ai pitié de Joëlle, je les envoie par petits bouts.
Faut dire que tout ce boulot c'est parfois un vrai, pensum, surtout avec ce festival, où il y en a beaucoup, trop, peut être ?
En tous cas, encore une superbe journée, et je ne regrette absolument pas d'être aux Marquises, malgré mes craintes d'ennui du début
Tiens, au fait , bonne année :) à tous :)



  • C'est un des derniers chapitres du festival, le numéro 6 :
Bonjour à tous, et passez de bonnes fêtes.
J'ai aussi plein de photo de nuit, mais je pense que vous devez en avoir suffisamment vu, et un peu de repos pour les fêtes ne vous fera pas de mal.
J'ai oublié la danse du feu.
Dernières aventures à la fin du festival, le bonitier (et non pas bénitier comme j'ai ecrit plus haut) qui devait venir nous chercher n'est pas venu, donc une nuit de plus chez mes gentils adventistes, qui m'amènent le lendemain matin (ils ont grosse voiture, gros canot de haute mer, grande maison, etc), au port où un copain dans la même galère que moi, a trouvé un voilier qui rentre sur Taouata, et nous rentrons au bercail, heureux de retrouver le Corto en pleine forme qui m'attendait sagement (il a un peu fait la gueule parce que je l'avais abandonné), mais un bon brossage du pont, et il était tout content...
Voila, belle histoire terminée, et du coup, je repars illico, avec un très bon vent, fort même, pour passer Noël avec Christine et Jean-Marc à Hiva Hoa.
Et un peu de calme après toute cette folie, ce n'est pas mal non plus.
Il restera deux petites séries de photos, l'une sur la forêt du site de Ipeke, l'autre sur les maama, ces repas gigantesques cuits au four sous terre la veille.
Voila, vous êtes libres...., passez de très bonnes fêtes, vous me manquez et je vous souhaite à tous de tout mon coeur mes meilleurs voeux pour l'année à venir.
Portez-vous bien.
Alain



  • numéro 7
Bingo, je vous l'avais bien dit, ça continue...

En fait , nous sommes allés au repas de réveillon, organisé dans la salle des fêtes, très populaire, il n'y avait pratiquement que des marquisiens, à peu près 150 personnes (nous n’étions à peine qu'une dizaine de popaas), et tout le monde se connaissait.
Ce que je ne savais pas, c'est qu'il y avait en prime un spectacle de danses, un peu dans le style du festival, mais surtout avec un groupe d'étudiants marquisiens faisant leurs études à Papeete.
Ils étaient absolument déchaînés, avec une puissance et une brutalité de gestes (ils simulaient des affrontements guerriers) absolument invraisemblables, presque inhumains.
Et d'autant plus que c'était une grande salle fermée, où les sons nous revenaient dessus, et les jeunes danseurs, à la fin, étaient littéralement en transe, avec des mouvements spasmodiques presque hystériques.
Et bien sûr, toujours les gros tambours, dont un était aussi fou et déchaîné que les danseurs.
Il y a même eu pour les filles une danse avec chanson extrêmement puissante, agressive presque. Impressionnant.
A la fin, ils étaient tous en nage, complètement trempés, complètement épuisés, à la limite de tomber dans les pommes. Prodigieux.
En fait, c'était une rétrospective du festival, mais à la puissance 10, je ne pensais pas que ce fût possible.
Je pense qu'il y avait leurs parents et amis dans la salle, et ils ont mis le paquet.
D'ailleurs, à la fin, il y a eu une collecte, ce qui permettra a l'un d'entre eux d'aller à Paris.
Sympa, non ?
J'ai fait des films sonores, que malheureusement je ne peux envoyer.
Quelques photos, pas terribles.
Et encore une très jolie fille (à moitié popaa) juste devant moi, juré, j'fais pas exprès. ?

BONNE ANNÉE !


  • numéro 8, dernier chapitre
J 'écris ce texte de la baie d'Akaoui, où nous ne sommes que 3 bateaux, dont un que je ne connaissais pas, et qui vient me voir et me dit : "Bonjour Alain" ...???  C'est ça la célébrité...
Et le deuxième est le Snark, celui de Fred, sur lequel j'ai dormi lorsque j'étais à Hiva Hoa.
Le monde marin est vraiment tout petit !!!
Cette baie est vraiment superbe, on a refait le plein d'eau à la rivière, et Christine avait préparé plein de bonnes choses, rôti, gâteau au chocolat, etc
La vie est trop dure.......

Bon, allez on y va :

Voila le dernier chapitre du festival :

Les premières photos sont celles du gigantesque maama que Hiva Hoa a offert à des milliers de personnes lors du festival.
Leurs plats étaient des espèces de pirogues, apparemment taillées pour la circonstance, et pleines à ras bord de langoustes, de crabes, de crustacés, de poissons, de coquillages (bénitiers), de cochons, de chèvres, de légumes (l'uru), i.e. l'arbre à pain, de taro, etc etc.
Franchement, il y en avait trop, je trouvais ça un peu écœurant, aussi ai-je préféré me retrouver dans un petit resto bien tranquille.
Bien sûr, comme c’était gratuit, tout le monde se précipitait, et comme on devait manger debout, ou assis dans l'herbe, les plastiques étaient interdits, on n'avait droit qu'à des demi noix de coco, des feuilles de bananier, ou des roseaux coupés en deux. Assez folklo.
Bien sûr, ambiance très sympa, je crois qu'il n'y a pas eu un seul problème, une seule dispute, alors que nous étions des milliers.
Les gendarmes, venus de toutes les îles, étaient très cools, amicaux même.

Voila pour le maama

Ensuite les autres photos sont celles de la forêt du site " Ipeke ", où se sont passées une partie des danses, une des plus belles prestations, car le décor était à la fois grandiose, et plus intime quand même (enfin, tout est relatif...), car le lieu était moins grand que celui du village.

le maama

la forêt du site " Ipeke "

Et voila, c'est terminé, vous allez pouvoir rêver de rejoindre votre capitaine préféré ?
(merci Christine pour la photo !)


5 décembre 2015

En attendant la fête

En attendant le 10ème Festival des Arts des Iles Marquises qui aura lieu du 15 au 20 décembre - quelques photos et récits de la vie du presque-polynésien capitaine Alain.

http://labaladeducorto.blogspot.fr/2015/11/belles-marquises-damour-mourir-vos.html?showComment=1449326848260#c2419021979009022249Déjà, à voir tout en bas de l'article précédent : les photos (promises à Sam) des raies Manta vues à la Pointe de la Sentinelle, vendredi dernier : une douzaine, dont la plus belle de toutes, à faire défiler de haut en bas (petit curseur à droite des photos). Et à la fin, Ua Pou de loin et sans nuages (rarissime). Cliquez sur l'image ci-contre pour les voir.


Et puis, ma vie aux Marquises : 30/11/2015 - Bonjour à tous


Journée faste samedi 28 car il ne pleuvait plus, et on pouvait aller à terre sans être trempés...
Il va falloir vous armer de courage, car j'ai beaucoup de choses à dire, et de photos à vous montrer.
Mais j'ai reçu pas mal de courrier de certains d'entre vous, et cela fait : un, plaisir de le recevoir, et deux, d'être encouragé à continuer, car apparemment mes petites histoires vous mettent du baume au cœur, et vous font un peu oublier les grisailles du début de l'hiver. De toutes façons, il est très simple d'arrêter l'appareil si mon laïus vous gonfle.


Je commence : après 3 jours de pluie, pas de soleil, et mes batteries défectueuses, je n'avais pratiquement plus de courant à bord, et je me décide à aller passer un moment chez Henry pour recharger mes appareils.
Pas très réjouissant, vous êtes entouré de geeks qui passent le nez sur leurs écrans, et se disputent les prises de courant libres.
Au bout de deux heures, je n'en pouvais plus, et ma tablette était juste un peu chargée.
Mais une fée s'est penché sur mon sort et en l’occurrence, Christine m'a proposé de m'accompagner à la "Journée du Patrimoine", journée agrémentée de danses, de chants et de repas.
Chouette, je quitte très vite mon ordi et la table de travail, et nous voila sur la grande esplanade bourrée de tikis, qui fait salle des fêtes en plein air... quand il fait beau.
Ça commence vers 10 heures du matin, avec des "Hakas marquisiens", chants et danses sauvages, qui rappellent les heureux temps anciens, ou l'on pouvait bouffer son ennemi valeureux, c'était quand même meilleur que la chèvre que l'on nous servira tout à l'heure.

Quelques photos de ce premier spectacle.

Pour la journée du patrimoine, il y a : démonstration de sculptures de tikis, confection de paniers et chapeaux, préparation de l'écorce de je ne sais plus quel bois pour faire des tapas : travail très long et méticuleux (on transforme l'écorce en tissu après l'avoir frappée pendant des heures), et aussi le maama, le four Polynésien dans lequel on fait cuire un tas de trucs, après l'avoir recouvert de feuilles de bananiers et de cendres.


1ère photo : la préparation du tapa - 
Puis des photos du four et de son ouverture
Et distribution ensuite de morceaux de chèvre pour tous les spectateurs (payant)
Enfin, après visite et explications de chaque métier, une des dernières répétitions pour le festival le 15/12 à Hiva Hoa, mais sans les costumes de parade, seulement un défilé pour nous les montrer, et les danses se feront avec de simples paréo, tout ça pour garder le secret vis a vis des autres concurrents.

Donc, costumes de parade : (4 photos)
Puis les danses : la première (en rouge) est "la crieuse" de départ des chants

Une jolie danseuse !
Quelques danses... 
et en bas, le maire (cool)

Et un aperçu de ce que ça donne (vidéos trouvées sur le web) :


Et les petites beautés qui jonchent une plage déserte...


Mercredi 9/12 : la baie de Hakaui
Départ ce matin de Taiohae pour la baie de Hakaui (au sud de Nuku Hiva), et gros changement de vie dans ma tête.
Je ne m'en rendais pas compte, mais je me sclérosais dans la ...capitale... : petit train-train, petites courses le matin, déjeuner, sieste, presque la télé.... petit tour en canoé à la fraiche, recherche d'un réseau pour vous donner des nouvelles, bref le retraité pépère.

Le plein d'eau
Et là, dans cette baie splendide, je me sens libre, aucun contact, loin de tout, pas de téléphone, pas de wifi, pas de magasins, pas de bistrot, pas de routes, pas d'électricité, pas de voitures, pas de bruit, rien que la nature, et 4 ou 5 bateaux, pas plus. Pour faire le plein d'eau, je trimbale un tas de bidons pour les remplir à la source, en remontant la rivière, que j'ai d'abord inspectée en canoë. Promenade magique sous les frondaisons des arbres, il fallait parfois que je baisse la tête pour pouvoir passer.
Le calme absolu, pas de canots qui arrivent à fond la caisse, pas de pêcheurs qui rentrent en faisant de grosses vagues. Une sensation d'éternité, de plénitude.
la baie magique d'Hakaui, en fait c'est la sortie mais la baie est presque complètement fermée

Je crois que vous aurez beaucoup moins souvent de nouvelles, je vais rester dans des coins déserts comme celui ci ( heu, après le festival de Hiva Hoa dans quelques jours... ), et je vais rêver, regarder la mer, les montagnes, le ciel, les étoiles.

Et je me suis rendu compte d'une chose, c'est qu'une vie active, presque sportive, c'est-à-dire marche à pieds, nage et canoë, t'enrichit intellectuellement, car le soir, crevé mais heureux, tu prends un bon bouquin, détente parfaite, et tu apprends plein de choses intéressantes (ces temps-ci je suis très porté sur l'histoire des Marquises et des premiers découvreurs).
Faut dire que la bibliothèque me rend bien service.

Bon, tout ça est un peu confus et contradictoire, mais en fait c'est simplement pour dire que je vais vivre très intensément la chance que j'ai d'être dans les coins perdus, mais si beaux, de Polynésie.
Et je crois que cette baie de Hakaui est la quintessence du coin tranquille pour navigateur heureux.....

Des flamboyants


Le programme du Festival des Marquises 2015, cette année à Hiva Oa
(cliquez sur l'image pour ouvrir le lien) :

http://www.marquises-hivaoa.org.pf/docs/Programme%20au%203%20juillet.pdf


Dimanche 14 décembre : 'Ua Pou

Photos 1 et 2 : arrêt sous la pluie, à 'Ua Pou
3 :    baie de Hanamenu, plutôt tristounette
Photos 4 et 5  : Baie de Hoamoena à Tahuata, une des plus belles plages des Marquises

3 novembre 2015

Belles Marquises, d'amour mourir vos plages noires me font !

des dizaines de photos sur toute la page, ne pas les louper !)

Petit compte rendu de la journée. Nous sommes le 1er Novembre
Ouah hou
Je suis presque réconcilié avec Nuku Hiva.
En rentrant cet après midi d'une heure de canoë, je me jette a l'eau, remonte à bord, et vois deux ailerons juste derrière le bateau. Et des gros. Un peu inquiet quand même, car ici il ya des gros requins, pas forcément aussi sympas que ceux des Tuamotu.
En fait, ce n'est pas deux poissons, mais une énorme raie manta, de plus de trois mètres je pense, qui est pratiquement en surface. J'ai juste eu le temps de prendre une ou deux photos avant qu'elle ne plonge.
Imaginez les gosses des bateaux qui passent leur vie à se jeter à l'eau, se trouver nez à nez avec un pareil monstre !!!

Par contre, je maintiens mes critiques sur les Marquises.
Bien sûr les décors sont grandioses, la baie splendide est immense, mais les falaises sont toutes noires, plus la mer avec fond de sable noir volcanique, ça créé une chaleur épouvantable, 36 degrés aujourd'hui, et pas de vent.
Et je suis parti ce matin visiter une crique, une heure et demie à pied aller retour, j'ai dû perdre un bon kilo, et cerise sur le gâteau, je me suis fait bouffer grave par ces schtroumphs de nonos, microscopiques mouches, pires que des moustiques. Et on ne les voit pas, on ne les entend pas.
Il faut se couvrir, se bourrer de repelents, bien gras.. j'adore....
Et il y en a partout, blancs sur les plages, noirs dans les montagnes. Mais tous hyper agressifs.
Tellement chaud cet après midi, qu'en me levant après la sieste, j'ai eu des étourdissement, et j'ai failli me casser la figure une fois debout....

A part ça, petit mot pour Marie Do M, alias Dom, ma grande copine sculpteur, a qui je dédie ces quelques sculptures locales, et que j'invite fermement à venir passer 15 à 20 jours aux Marquises.
Promis, on se fera un festival de tikis (je dis bien tikis, pas kikis, vu la réputation sulfureuse que me font certaines têtes mal pensantes), et autres sculptures locales, dont le pays est farci.
Voila, je ne crois pas, contrairement à ce que j'ai dit il y a quelques jours, que je vivrai ici des aventures extraordinaires, mais je ferai des sortes de reportages sur les îles, histoire d'alimenter un peu le schmilblick...
Et puis, si mes histoires vous gonflent, vous pourrez toujours regarder la télé, les reportages y sont certainement bien mieux ficelés. .....
Allez, suite au prochain numéro, je vais m'enduire de crème anti bestioles.. beurk..

Les kikis.. oh pardon, les Tikis
La baie de Taiohae à Nuku Hiva
 Le fare de mes rêves pour kauhei...
 La raie manta, navré, on ne voit presque rien.

8 novembre 2015 (photos sous l'article)

Bonjour mes amis.

Et oui, comme le dit si bien Danièle, je dois être béni des Dieux, car, en fait grâce à Dom, j'ai fait la connaissance de Christine et Jean Marc, amis de ceux qui vont bientôt venir aux Marquises, et ayant pitié d'un pauvre marin solitaire, ils m'ont invité deux soirs de suite à diner chez eux, plus grande balade à pied jusqu'à la pointe est de Taiohae, nommée la Sentinelle Est, où l'on voit parfois du sommet une multitude de raies manta et de requins léopards, et pas des petits...
Il, faut y aller tôt le matin, et là, parait il, le spectacle est grandiose.
On a passé aussi une soirée à regarder les répétitions des différents groupes de chaque vallée ou de chaque village, qui s' entrainent pour le Festival du Renouveau des arts marquisiens.
Cela se passe en plein air, et les villageois viennent au spectacle, assis sur l'herbe, en commentant les danseurs......
Le spectacle est bonhomme, on est loin des ballets de Béjart, mais c'est nettement plus sympa.
Et puis, les groupes sont très nombreux, et une fois recouverts de leurs costumes de feuilles et de fleurs, le spectacle est splendide.
Sans oublier la musique, ces énormes tambours de guerre, au son très puissant et grave, impressionnant.
Et aussi les chants des filles, aux voix plus métalliques, mais tout aussi prenantes.
Moi, à chaque fois, j'en ai des frissons...
Et pour les remercier, j'ai invité deux jours Christine (Jean Marc travaille) à aller voir l'immense cascade de 300 mètres de haut, que nous avions visitée avec Danièle et Sam (heureux souvenirs)..
Donc, une heure et demie de voilier , pour rejoindre la baie merveilleuse de Hakaui, un vrai paradis sur terre : montagnes hyper hautes, rivière très poissonneuse, baie superbe avec une très belle plage, et une profusion de fruits et légumes, à  l'état presque naturel dans une vallée digne des Dieux.
Seule ombre au tableau, les eaux sont toujours très très troubles, et lorsque l'on croise soudainement une ombre maousse costaud, qui nous passe à raser, on regrette les petits requins sympas et visibles.. des Tuamotu..
Mais superbe journée, trois heures de balade dans la forêt, si dense que l'on est parfaitement à l'abri du soleil, et de l'eau et des rivières partout. Magnifique.
Et au retour, on retrouve Paul, un gars qui a hérité d'un fare dans le coin, qui cultive des légumes après avoir été barman à Bora Bora, avoir travaillé aux US, etc, etc. Connaissant parfaitement le pays, et qui nous a régalé de toutes ses connaissances, de toutes les espèces de plantes, et des dangers des requins marteau. Pas question d'aller plonger seul dans ces coins la, ils sont omniprésents, ainsi que les requins tigre, encore plus dangereux. Bon, d'accord, d'après les bouquins ce ne sont pas des mangeurs d'homme, mais imaginez qu'ils n'aient pas lu le bouquin......
Le Paul devant amener sa production au village, car demain l'Aranui arrive pour embraquer les productions locales et décharger tous les produits manufacturés (ce sera la fête à Taiohae), on l'embarque avec ses gros sacs de fruits et légumes, et retour à la maison.
Je ne  vous dis pas l'aspect du zodiac, surchargé, et le passage de la barre pour quitter la rivière. ?...
Et il nous a encore régalés de ses histoires, tout en nous offrant une noix de coco coupée de l'arbre une heure avant. Ça vaut toutes les bières du monde....
Voila, deux jours superbes, intenses.

Et ce n'est pas fini, les amis de Dom arrivent mardi, Christine m'a proposé d'aller les chercher à l'aéroport, donc visite du pays en 4/4, super pour moi , et je pense que tout le monde embarquera pour aller voir d'autres sites.
Et pour terminer, nous irons sans doute ensemble au Festival de Hiva Hoa, à la mi décembre, donc je ne serai pas seul, puisque, bande de feignasses, vous ne faites pas l'effort de venir... (effort, je rêve quand on parle de vacances en Polynésie), et ce sera bien plus sympa.
Béni des Dieux, je vous dis merci Dom :)

Petites anecdotes, pour bien comprendre l'ambiance du pays : bon, il y a une petite prison, mais le directeur ne voulant pas d'ennuis, il refuse les jeunes un peu turbulents, et n'a accepté que trois vieux, un peu portés sur les très jeunes filles, et comme ça il tape le carton, tranquilou, avec eux...
On a même envie d'aller en prison dans ce pays...
Autre histoire, absolument extraordinaire : une connaissance, plongeuse émérite, m'a raconté ceci :
Elle plongeait lorsqu'un requin baleine, bestiau qui peut faire jusqu'à douze mètres, mais absolument pas dangereux, est venu près d'elle, l'a bien regardé, et puis a montré son flanc, sur lequel étaient accrochés des parasites.
Elle a compris que le requin baleine voulait s'en débarrasser, et elle l'a fait, a décroché les bestioles !!! Ensuite le poisson a montré son autre côté, et rebelote,
Je ne dis pas qu 'ils se sont fait la bise une fois le ménage terminé, mais vous ne trouvez pas cette histoire merveilleuse ???
Allez hop, les photos maintenant!

Quelques photos de la vallée de Hakaui


La baie de Taiohae vue du Cap de la Sentinelle
Arrivée des pêcheurs
 Répétition en plein air
 Requins le long du quai où on met les annexes, prière de ne pas tomber à l'eau !

Voila, quand j'ai vu le paquebot rentrer dans la rade, je suis allé voir, mais très vite, je suis retourné à bord, me mettre à l'abri. C'est sans doute pour des retraités une excellente manière de passer son temps, mais je n’échangerais pour rien au monde mon fidèle Corto, si fatigué soit-il, contre le plus beau paquebot du monde.
Et puis, quand on pense qu'à une heure de voile de là, on se retrouve à l'origine du monde, dans des baies hors du temps, et en pleine nature quasi vierge, ya pas photo, mon pote. :)

 Une partie de la cascade, parait-il une des 3 plus hautes du monde...
 Le paquebot dans la baie (petite photo pour ne pas enlaidir le blog :) )
avec quelques centaines de retraités cramés ...
 Le comité d'accueil, le gars en jaune souffle dans une conque
 Le zodiac avec le chargement de Paul. Je vais me faire transporteur....
 Et des vahinés comme dans les rêves...
 Un des stands attrape-couillons (oh pardon), avec tikis made in Taïwan ??

et les photos de Christine
 
La rivière remontée en annexe, à marée basse il faut la tirer comme dans Fitzcarraldo
(j'exagère à peine un peu)
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 


10 NOVEMBRE
Changement de programme, nous sommes partis en 4/4 avec Christine traverser l'île pour rejoindre l'aéroport, où des amis de Dom viennent nous rejoindre.
Il faut aller complètement de l'autre côté de l'île, tout au Nord, en franchissant des cols pas possibles, des à-pics vertigineux (j'avais la trouille), pour croiser vaches et chevaux en liberté, et admirer des paysages dignes des Alpes.
1H45 de virages, et malgré la prudence et la dextérité de Christine, je n'en menais pas large.
Rien à voir avec les lagons et les cocotiers, en plus il fait frais :)

Quelques photos du parcours, et de la baie de Taioahe, vue de très haut.
Baie de Taioahe


Vendredi 13 à dimanche 15/11, week-end à Ua Pou

Vendredi après midi avec les amis de Dom : Claudine, Denis, Christine et Jean Marc, nous partons pour Ua Pou, une île à 28 miles au sud de Nuku Hiva.
Mer un peu agitée, mais vagues de travers, donc tout va bien et nous arrivons 6 heures plus tard, de nuit, dans une petite baie à peine protégée, et nous sommes le seul bateau.
Petite aventure durant le trajet, on a une une touche énorme, que l'on a traine trois heures, le fil tendu comme un câble, et impossible de remonter la ligne, et le poisson est resté vivant sans arrêt, faisant filer le fil jusqu’à avoir totalement dévidé le moulinet.
Et à la fin , tout a cassé :(
Dommage, on aurait eu a manger pour plusieurs jours, ou on l'aurait échangé contre un bon resto.

Le lendemain matin, visite à la salle des fêtes ou il y a encore les répétitions du village pour le fameux festival de la mi décembre.
Et toujours des dizaines de danseurs, chanteurs et tambours. Çà prend vraiment aux tripes.
Puis resto sur la colline, décor superbe sur la baie, et très bon resto avec Jérôme, un popaa hyper branché Marquises, et marié avec une locale.
Après midi, il nous emmène en 4/4 faire un grand tour de l'île, et nous raconte d'une manière très détaillée et extraordinairement bien documentée toute l'histoire de Ua Pou : passionnant.
Retour et dodo à bord, un peu beaucoup bercés par le clapot.

Le lendemain une partie de l'équipage part à pied au village voisin, avec Jérôme qui fait aussi pension et guide, et nous, nous les rejoignons avec Denis en bateau.
Baie encore plus confidentielle, accrochage du canot épique, et comme nous sommes en avance, balade d'une heure et demi pour aller voir la cascade du coin.
Puis re-resto chez " tipierrot " autre popaa tout aussi folklorique, qui nous en apprend un max lui aussi. Marié avec une locale, et connaissant le pays comme sa poche.

Tout ça est excellent pour moi, je fais plein de connaissances, plein d'astuces, et nous mangeons tous ensemble, Jérôme compris qui peut même me trouver du travail.... : amener des clients de la pension de Nuku Hiva à Ua Pou, car il n'y a pratiquement pas de transports inter-îles mais je n'ai pas envie de gagner des sous, je veux juste profiter un max, et connaître plein de gens sympas et intéressants.
Voila, retour full speed le dimanche après-midi en 4 h et demi.... à l'aller, c'est le gros poisson qui nous a ralentis... :)
Rentrée de nuit la aussi, au milieu de 50 bateaux, pas évident...

Super week-end, belles balades en voiture, bon resto, gens sympas, le bonheur est dans, oups, sur la mer.
Nous avions fait ces deux baies avec Danièle et Sam, mais bien plus rapidement. Sam, souviens
toi, tu étais monté sur la croix qui domine le village, et souvenez vous des " nec " ces pitons uniques sur Ua Pou, et nous avions cherché des " pierres fleuries " quasi introuvables maintenant.

Photos d'Ua Pou, vous ferez le tri


Dimanche 22/11
Ce matin, je suis parti seul faire deux heures de marche, et j'ai fini par voir des mantas du haut du cap d'entrée de la baie.
. La baie de Taiohae vue de la maison de mes amis
. Claudine devant le 4/4
. Christine devant une église sympa
. Denis en train de rêver
. La baie de Taiohae vue du cap de l'entrée... j'en fais beaucoup de photos, mais avouez qu'elle est magnifique
. Le cap de la sentinelle, on voit des raies manta


Mercredi 25, fin d'après-midi

Temps pourri.....

Et quelques photos prises par Claudine, ce sont des figures locales

Et enfin, LES VOILA, les raies promises à Sam, celles vues à la Pointe de la Sentinelle, vendredi dernier : une douzaine, dont la plus belle de toutes, à faire défiler de haut en bas (petit curseur à droite des photos). Et à la fin, Ua Pou de loin et sans nuages (rarissime)
Raies Manta de la Pointe de la Sentinelle
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