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11 novembre 2013

Alex-andrins marins

De bonnes nouvelles du Corto, qui après une escale magnifique à Madère (on attend les photos), vogue actuellement vers les Canaries. Ce fut une belle semaine, avec quelques "balades dantesques" dans une "île déserte et volcanique"... et un poisson de 3 Kgs, venu tenir compagnie dans le frigo au thon espagnol de 15 Kg... Arrivée à Lanzarote prévue mardi 12 novembre dans la soirée.
Pour patienter, en attendant les photos promises, voici quelques grammes de douceur dans ce monde de brutes - puisque nos équipiers sont des poètes et tuent le temps en brodant des alexandrins au fil des vagues !

Jean a commencé par nous déclamer du Baudelaire :
(Les Fleurs du mal)
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Puis ce fut Rimbaud, mis en ligne par "Anonyme" (grrrrr !!),
pour compléter l'ode aux poètes maudits :
"Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots ! "


Et enfin, Alexandre P. et Maïté, qui avant de rentrer à la casa retrouver la froidure et le boulot, se sont lancés dans une œuvre beaucoup plus personnelle, mais tout aussi poétique :
"Comment partir après ce grand tintamarre,
la Tall Ship, parade à Toulon des grands canards,
Discrètement, au petit matin, dans le crachin,
Seul, sans escorte, sans escorte ni fifrelins.
Pour seul accompagnement, des tirs de canons
Marine ingrate qui frappe sur la tête à Linon !
Mais bientôt, au ronronnement doux du moteur,
Sur l'eau, nous voguons vers un avenir meilleur.
Au petit jour, enfin, le vent dans les voiles,
Nous pousse avec force vers nos quarts étoilés.
Au bout de la nuit noire, le fjord de Mahon
Inquiétant ce soir, se profile à l'horizon.
Le Corto, audacieux, glisse entre vert et rouge,
Mouille, attendant l'heure du port, et plus rien ne bouge."

C'est-y pas beau ça ???

2 commentaires:

  1. Vous avez déjà eu les alexandrins et les dernières nouvelles d'Alain mais entre les deux il y a un petit vide... en passe d'être comblé! Quelques photos illustreront la tentative de résumé decette première étape du "grand voyage":

    Minorque , ses magnifiques baies et ses petites villes pleines de charme. Les églises au style gothique "baroqueux" scandent la " skyline" de Mahon et nous remontons le temps avec la magnifique baie de Macarella et ses grottes préhistoriques, qu'Alain en particulier, n'a pas manqué d'explorer en détail, son rescapé de l'époque hippie et ses deux alpinistes obstinés partant à l'assaut des rochers.
    Après un petit séjour bien arrosé de vin blanc et de "mojitos" dans la capitale il faut songer à rallier Majorque où la beauté se niche plutôt sur la côte Ouest, montagneuse et boisée, sans baies abritées et que , de ce fait nous avons visitée en voiture.
    A Palma le Corto perd l'un de ces précieux équipiers dont le voyage s'achève ici mais pour reprendre plus tard et pour plus longtemps... et oui il s'agit bien d'Alexandre!
    On ne s'attarde pas et le vent capricieux nous pousse quand même jusqu'à Ibiza, moins folle en cette saison mais toujours belle et parfois sauvage comme à Espalmador, petit lagon avec un avant goût des tropiques...
    Et puis fini les îles, il faut songer à rejoindre la côte et la destination finale de cette première étape; nous filons avec un très bon vent vers Carthagène où nous arrivons au petit matin. Une ville qui nous réservait des surprises avec ses vestiges puniques et romains et ses belles maisons "Art Nouveau".
    La côte vers Gibraltar avait aussi une surprise pour nous : deux baies magnifiques à la beauté sauvage tout à fait inattendue avec leur paysage de Far West et qui ont abrité nos derniers moments de farniente!
    On s'attendait à encore plus de chaleur plus au sud mais non , on a eu de la pluie et dans la nuit vents et courants contraires nous ont presque fait faire du sur place... Pourtant, nous n'avons pas regretté d'arriver plus tard que prévu car le spectacle, avec ses arcs-en-ciel et le coucher du soleil "flamboyant "sur le Détroit nous a bien récompensés!
    J'ai donc quitté à regret l'équipage du Corto qui, avec ou sans vent, arrive toujours où il veut ...mais je pensais qu'il risquait de dépérir sans mes petits plats...plus de ratatouille, plus de poivrons à l'huile, plus de clafoutis... mais je comptais tout de même un peu sur le gâteau au chocolat de romane et surtout sur "l'heure où les poissons mordent " (dixit Alain) et qui finit par arriver!!(tant pis pour les mauvaises langues!)C'est promis, on ne se moquera plus! D'ailleurs, le thon de 14kgs était délicieux...
    Encore merci Alain de m'avoir fait partager cette belle expérience.

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    Réponses
    1. Sympa tout ça, merci Maithé. Le retour sur terre a dû être difficile, c'est normal c'est fait pour, ça donne envie de repartir un jour.
      J'attends tes photos, et les caserai entre Beaudelaire et Rimbaud, merci d'avance.
      Entre temps j'ai eu Alain au téléphone, ils étaient à Gran Canaria hier mardi 12, mais devaient partir sur Tenerife pour attraper l'avion de Philippe.

      Et ils pensent, Romane et Alain donc, partir plus vite que prévu aux Antilles, dans quelques jours seulement, l'appel des alizés ! Il a plein de photos à m'envoyer aussi, mais tout dépend de la connexion internet qu'il trouvera. Bonne route frangin, et gaffe à François Gabart et ces fondus de frimeurs de la Jacques Vabre, qui fonce vers le Brésil !

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