Les dernières nouvelles de Sam et Alain cette semaine, en vrac comme toujours, mais avec une photo de Hinarere Taputu, ravissante Miss Tahiti 2014 et peut-être Miss France dans quelques jours...
(....... eh non, encore raté pour le sacre, pourtant c'était la plus belle :) . Mais première dauphine quand même, et c'est plus que mérité ! )
Et ne manquez pas de lire en bas les 26-27 novembre,
c'est loin d'être fastoche, la vie entre soleil et mer !!
Le 22 novembre :
De retour à bord, dommage, car à Carouf, près de la baie Phaéton, on avait trouvé LE Trou à cyclones de la Polynésie, où il y a de la wifi gratuite et illimitée, jamais vu ça encore !, mais l'annexe était dans un coin perdu, et j'avais peur qu'on me la prenne. Bon, finalement j'ai trouvé je crois le coin le plus à l'abri, en cas de cyclone, mais on m'a conseillé de prendre une assurance tous risques et anti cyclone (1400 euros), je vais voir.
Du coup nous sommes je ne sais pas trop où, et on va aller dans des coins paumés du sud-est de Tahiti Iti, ici ils appellent ça la presqu'île, et il n'y a pas de route donc pas de wifi ("wouaille faille", in english :) ).
Le 23 Novembre : journée un peu galère, car si on peut tirer des bords dans de magnifiques lagons tellement grands que l'on peut y passer des heures magiques, autant y trouver un mouillage sans 30 mètres de fond relève de l'exploit.
Les photos de la rivière nous ont fait tourner en rond pendant plus d'une heure pour enfin trouver, à raser le récif, un mouillage parfait, d'où nous avons été délogés par un gars super sympa en jet ski, qui nous signale avec un sourire désarmant que cet endroit est une réserve où l'on n'a pas le droit de s' arrêter.
Pouf, en plein repas, à deux heures de l'aprem....Bon, ils sont tellement gentils qu'on ne peut qu’obéir, et on repart, près de sa case, où effectivement il y a seulement 8 mètres de fond, dans une eau glauque due aux pluies.
Tout va bien, en annexe et à la rame (on est des sportifs nous!^^) , on remonte la rivière et le chemin jusqu'à la grotte, et comme c'est de l'eau douce, demain on va y faire un plongeon.
MAIS, au retour, toujours dans une eau boueuse, le Corto s' est encore mis le gouvernail sur un bloc de corail, invisible à cause de l'eau, et, kifkif, à 50 centimètres près, il y a de grands fonds (record constaté : à un mètre près on a pied - ou bien on a 90 mètres de fond !!!!! Incroyable! !!! )
Par acquis de conscience, je vais faire un tour en zodiac pour voir si tout va bien, et hop, encore pas loin, un autre récif invisible. Re-départ. Bref , on a dû passer plus de deux heures aujourd'hui pour trouver un mouillage à peu près correct, et au soir, Sam et moi, étions épuisés par la tension générée afin de ne pas cogner. Ouf, crevés. On va se prendre un méga punch.
Bon, la balade le long de la rivière était super sympa.
Bonne nuit, les amis.
Alain
(26 photos à dérouler avec leur petit ascenseur à droite)
Le 24 Novembre : nous partons tôt ce matin, bien décidés à passer au large et faire de la voile, et pour éviter toutes les patates de corail qui foisonnent au sud et a l'est de Tahiti Iti.
MAIS, au bout d'une demie heure, et pas très loin du récif extérieur, je vois une baleine faire un bond pratiquement hors de l'eau.
A la voile, on arrive sur elle, qui fait d'autres bonds en nous attendant
Et là, l'apothéose : 3 baleines ! Une très grosse, sans doute 14 ou 15 mètres, que l'on arrive à longer d'assez près mais qui s' éloigne, et il reste maman et bébé, un bien joufflu de 7 bons mètres (c'est lui qui faisait le clown). Tout content, il vient carrément à toucher le bateau, je dois même m’écarter pour l'éviter. On arrive à rester ensemble un moment, mais maman, prudente, finit par s'éloigner, et Baby, tout triste, nous montre sa queue et se tire. Mal élevé, ce gosse, ya plus de jeunesse...
Bon, on repart, toujours à la voile, dans une mer assez formée, et cerise sur le gâteau, on voit une autre baleine, assez loin, et apparemment très grosse. On file dessus, mais elle n'a pas dû nous voir ni nous sentir (vive la voile), et j'arrive dessus trop vite. D'un énorme remous (voir la photo), elle nous sonde, et j'ai eu très peur qu'elle nous fiche une bonne claque, que le Corto aurait du mal à encaisser sans bobo.
C'est la seule chose qui manquait à notre palmarès, et tout contents, surtout Sam complètement enthousiaste, nous entrons dans une passe très étroite, très houleuse et mal balisée, plus un chenal avec 3 mètres de fond à un moment... Encore une fois, l'adrénaline s' en donne à cœur joie.
Heureusement, le mouillage est bon, le récif pas loin. Et pour terminer la journée en beauté, on s' offre la vision toujours splendide de deux jeunes raies léopard, d'une grâce à couper le souffle (ce qui est plutôt gênant quand on respire avec un tuba.....) plus deux tortues sortant la tête de l'eau pour nous dire bonsoir.
On s' 'était un peu calmés ces jours-ci, cette journée rattrape le temps perdu, enfin tout est relatif, n'est-t-il, pas ?
(photos à faire défiler avec leur petit curseur à droite, comme toujours....)
(désolée pour les images d'un bleu crû, c'est Picasa qui fait des caprices incompréhensibles.... !)
Le 25 Novembre : en remontant le lagon, où les massifs montagneux et les cascades sont absolument superbes, ce que malheureusement les photos ne rendent pas vraiment, nous avons vu DEUX baleines DANS le lagon. Incroyable, car elles étaient devant une passe déconseillée de seulement 2 mètres de fond dans le passage - donc, avec la houle, parfois presque plus rien, Impossible pour les baleines de sortir de là. Nous ne sommes pas parvenus à les approcher, et seules deux photos de loin en témoignent. Sam était prêt à plonger, mais pas moyen. Espérons qu'elles trouvent une autre passe plus loin, pour s'en sortir.
Quelques vues du village de Tautira, vraiment le bout du monde, on se croirait aux Tuamotou. Mais devant la poste, les leçons de danse aux enfants, et plus loin, les champs de troca, c'est quand même pas commun.
J'oubliais, le cimetière, aussi face à la poste, mais il a l'air bien sympa, non ?
Le départ de Sam approche, notre remontée vers Tahiti et Moorea commence, et sans doute, un léger vague à l'âme commence a se faire sentir..... :(
Le 26 novembre :
Je vais essayer de vous faire ressentir l'impression que l'on a lorsque nous sommes mouillés au beau milieu d'un lagon.
D'abord, il faut s' enlever l'idée que l'on recherche un fond de baie bien tranquille, a l'abri des intempéries, et près d'une plage de sable, comme en Méditerranée. Style la plage d'argent, ou la Courtade à Porquerolles.
Ici, ce genre de baie est pratiquement impossible à trouver, car : 1) il y a trop de fond, 30 mètres souvent, 2) l'eau est boueuse à cause des nombreuses rivières et des nombreux canyons, et 3) il y a des patates de corail quasi invisibles à cause de l'eau trouble.
Donc, un seul moyen, aller au beau milieu du lagon, là où l'eau est limpide, et trouver, près des récifs - mais qui sont à ras de la surface, donc que l'on ne voit pas bien de loin - un fond de 3 à 4 mètres d'eau, où nous pourrons mettre notre pioche.
Le truc, c'est que, une fois ce coin trouvé, on est quasiment loin de tout, à plusieurs centaines de mètres du rivage, et aussi assez loin du récif frangeant extérieur, qui est la barrière de protection du lagon, et qui gronde sans arrêt.
On est donc comme en pleine mer, mais sur une surface parfaitement plane, pas de vagues, et d’où que l'on regarde autour de nous, il n'y a que de l'eau...
On y est pourtant à l'abri, sauf que sans arrêt, et surtout toute la nuit, on entend le tonnerre des vagues qui se brisent sur la barrière corallienne, et c'est assez impressionnant.
Imaginez-vous comme en pleine mer, sans l'abri de la terre, loin de tout, bateau arrêté, et sensés être a l'abri.....et entendre le grondement des grosses méchantes vagues...Brrrr
Le seul réel danger, c'est la nuit, si le vent se lève, et que le bateau chasse...
Entourés de corail que l'on ne voit pas, impossible de se diriger, et je préfère ne pas penser a ce qui arriverait si cela se produisait.
Bon, c'était juste un peu de pathos, histoire de mettre un peu de piment dans nos aventures, mais, sans blague, l'impression est vraiment étrange, et on est loin de la tranquillité d'un bon canapé, devant la téloche.... :)
Le 27 Novembre :
je crois qu'on en fait un peu trop : hier, encore une fois la galère pour trouver un mouillage correct, et, entre les passes et les trajets en tirant des bords (on est les rois du winch, mais ça casse le bonhomme) et la recherche d'un coin sympa sans patates de corail, on fatigue. La preuve, hier soir, vers 16 heures, ne trouvant pas un seul endroit pour y passer la nuit tranquille, on décide de partir pour Papeete, et on se retrouve au large jusqu'à minuit, où nous franchissons de nuit (c'est une première !) la passe du port, et on se met au quai des paquebots, a côté d'un énorme voilier de plus de 60 mètres, mais avec départ à cinq heures du matin, pour ne pas avoir les gars du port sur le dos.
On arrive à Moorea deux heures plus tard, courses au Champion du coin, et re-départ pour - bis repetita placent ! - trouver un bon mouillage (là où nous sommes, il n'y a que deux mètres vingt d'eau !, et ma quille fait 2m20...)
Et ça recommence, lagon, passes, stress, chenaux hyper étroits, et pour une fois du vent fort.
On a un bouquin donnant les endroits possibles, mais le gars dit n'importe quoi : la preuve, il recommande un super motu avec fond de sable sans problème, et, paf, on s' échoue en passant de 40 m à 2 m, et, incompréhensible, mon sondeur dit 6 mètres.
Bon, on se dégage, on repart, on trouve enfin un coin avec seulement 12 mètres, mais on nous dit de ne pas rester là .... Pourquoi ?????
On repart, et au fin fond du bout de Moorea, la où il n'y a plus ni balises, ni rien, enfin, un vrai mouillage, en plein lagon, loin de la terre, et entourés de récifs, un petit trou bien sympa avec du sable et une profondeur raisonnable...
Complétement hors du temps, des villages, mais a l'abri : on mange très vite, vers 3 h de l'aprem et on va se coucher, cassés.
Je crois, en effet, que l'on en fait trop : au mouillage où nous avons fait nos courses, on a dû y rester une heure, une dame sur son bateau est venue nous dire bonjour, et ça faisait une semaine qu'elle était là !!!
Elle doit avoir raison, mais je veux que Sam en ait plein les yeux avant de partir.
Alain
Merci merci pour cette belle prose, je me régale à chaque fois et j'ai bien ri aussi !
RépondreSupprimerMême si le retour de Sam est proche, profitez encore comme si il restait deux mois, et vivez l'instant présent. Bon j'ai quand même hâte que Samuel revienne, pour vous les derniers jours sont courts mais pour moi ils sont très longs !
Vite Joëlle, je veux voir les photos !
énorme bisou à tous, navigateurs et lecteurs.
Une émission télé à voir (merci Francine pour l'info) : "Faut pas rêver : Polynésie, de Tahiti à Bora Bora".
RépondreSupprimerC'est passé sur la 3 vendredi dernier, et ça repasse (dernière fois attention !) SUR PLANETE THALASSA DEMAIN LUNDI 1er DÉCEMBRE à 13H40. Tout ce qu'Alain et Sam vivent en ce moment, à voir sur votre télé !
Et parce que vous êtes tous bien gentils, je vous mets également le lien internet, c'est en Replay pour encore 5 jours, ne le ratez pas ! :
http://pluzz.francetv.fr/videos/faut_pas_rever_,112829349.html
Bon, ce dernier récit à couper le souffle, nous donne encore envie de savoir ce qui va vous arriver encore et encore... Ce voyage n'en fini pas de surprises et de rebondissements. Pour nous aussi, l’adrénaline monte puis redescend sans cesse à la lecture des étapes de l'aventure toujours aussi bien narrée par Alain. Merci donc pour ces moments partagés. Bon retour vers Tahiti et Moorea à nos deux navigateurs!! "Cétacé" génial de vivre ces rencontres avec vous par l'intermédiaire des photos et des commentaires. Merci à toi Joëlle pour tout ce que tu fais et nous attendons également les photos de ces charmantes petites bêtes...
RépondreSupprimerBises des manceaux qui prennent toujours plaisir à se rendre sur le blog :-))))
Voilà, ça y est, les photos sont toutes sur l'article. Désolée pour le retard, et merci pour vos messages.
SupprimerBon, ben ,désolée , çà fait un petit moment que je n'ai pas participé au blog où j'ai parfois jeté seulement des coups d'oeil rapides mais toujours émerveillés! Alain, tu dois te demander à quoi je passe mon temps!! mais je suis quand même bien occupée (petites escapades ici ou là, randos à pied, cueillette de champignons, musique etc etc.... et tout çà doit te paraître bien étranger , à toi qui es vraiment dans un autre monde!)
RépondreSupprimerJe vois en relisant tous tes messages et en voyant toutes les photos , que c'est toujours aussi merveilleux, avec toujours de nouvelles surprises et de nouvelles découvertes(m^me les baleines!!!) et c'est ..tant mieux!!
Sam aura sans doute du mal à revenir mais quelle expérience, quel enrichissement et tout çà à 23 ans! Je crois , d'après ce que je lis sur lui, que c'est formidable pour toi aussi de l'avoir comme compagnon, comme coéquipier et comme ami. J'espère que tu ne resteras pas longtemps seul avant l'arrivée de Paul.
D'après ce que tu dis , ce que j'ai pu voir à la télé et ce que j'ai pu lire il y a aussi de superbes balades à faire à terre dans ces îles de rêve; je n'ai pas vu les "pilogues" dont parlait Joëlle mais j'ai vu les émissions dont celle sur l'île de Marlon Brando et ma voisine m'en a parlé car elle est allée voir son frère qui vit là-bas!
Moi, comme je te l'avais dit dans un SMS, je suis toujours partante pour venir partager tout çà avec toi....est-ce que la période fin mars début avril te conviendrait ( par exemple 22/23 /24 mars au 15/16 avril) ? Est-ce que tu vas , comme prévu, en Nlle-Zélande en janvier/février? Dis-moi combien je peux rester avec toi car je peux aussi faire une escale en route.Y-a-t-il d'autres candidats à la visite?! Il me semble qu Annick ou Marie-Do étaient partante à un moment, non? Bon, tiens-moi au courant; cela va devenir très excitant ....
Merci à Joëlle pour les infos sur la dernière émission à voir sur pluzz et pour tout ce boulot car c'est formidable de voir toutes les photos.
Alors profitez bien encore du temps qui vous reste ensemble à Sam et toi et bon séjour avec Paul.
Gros bisous
C'est à Francine qu'il faut dire merci pour l'émission sur Tahiti - plus que 4 jours , là : http://pluzz.francetv.fr/videos/faut_pas_rever_,112829349.html
SupprimerJe l'ai regardée cette aprem, c'est super. Avec deux fadas qui se font déposer en hélico sur un pic rocheux de 900 mètres de haut, sur une plateforme de 3 m de large, avec le précipice tout autour.... pour lancer leur drone et prendre des photos :=)) . Et tout à la fin, la montagne de Tahiti où sont allés Alain et Sam, avec l'équipe de secouristes qui descendent la cascade en guise d'entraînement, dont une femme morte de peur. Vraiment super comme reportage.
Et l'ile de Marlon Brando, c'est Tetiaroa, au nord de Tahiti, où se réfugièrent les déserteurs du Bounty au 18ème, et dont Brando tomba amoureux en tournant Les Révoltés du Bounty. Il mourut avant la construction du "Brando Hotel" qui vient hélas d'être ouvert par ses héritiers. Pauvre atoll.....
Coucou le Frangin!
RépondreSupprimerÇa a l'air idyllique mais pas de tout repos tous les Jours! Quelle galère ces Mouillages!
A un mètre d'écart....Vous êtes à pieds ds l'eau ou à 90 mètres de fond.!,, Ça paraît incroyable ce Truc!
J'espère que Sam restera avec toi.....Le plus longtemps possible.Ici c'est le déluge permanent, les inondations ont provoqué 4 morts...à la Londe....
Sam. ...un conseil.....reste à Tahiti, ici c'est pas Marrant!
Bon...
Ménage toi quand même Alain, pour profiter le plus longtemps possible de ce paradis.
J'ai mangé avec Alexandre, il va bien et partira peut être en Alsace pour le Boulot! ...Pas la même limonade....que Tahiti ! !,
Grosses bises ...à tous les deux
Pascale
Voilà qui ne va pas te rassurer, Pascale.... Deux récits que je mets en article et en commentaires, parce qu'ils valent leur pesant d'or. Je crois qu'ils ne sont pas plus tranquilles que chez nous !! Eyh Bill, calme-toi un peu, on n'est pas chez Superman, Sam il a la vie pour découvrir le monde ! (çà c'est Joëlle)
RépondreSupprimerRécits d'Alain :
Le 25 novembre :
Je vais essayer de vous faire ressentir l'impression que l'on a lorsque nous sommes mouillés au beau milieu d'un lagon.
D'abord, il faut s' enlever l'idée que l'on recherche un fond de baie bien tranquille, a l'abri des intempéries, et près d'une plage de sable, comme en Méditerranée. Style la plage d'argent, ou la Courtade à Porquerolles.
Ici, ce genre de baie est pratiquement impossible à trouver, car : 1) il y a trop de fond, 30 mètres souvent, 2) l'eau est boueuse à cause des nombreuses rivières et des nombreux canyons, et 3) il y a des patates de corail quasi invisibles à cause de l'eau trouble.
Donc, un seul moyen, aller au beau milieu du lagon, là où l'eau est limpide, et trouver, près des récifs - mais qui sont à ras de la surface, donc que l'on ne voit pas bien de loin - un fond de 3 à 4 mètres d'eau, où nous pourrons mettre notre pioche.
Le truc, c'est que, une fois ce coin trouvé, on est quasiment loin de tout, à plusieurs centaines de mètres du rivage, et aussi assez loin du récif frangeant extérieur, qui est la barrière de protection du lagon, et qui gronde sans arrêt.
On est donc comme en pleine mer, mais sur une surface parfaitement plane, pas de vagues, et d’où que l'on regarde autour de nous, il n'y a que de l'eau...
On y est pourtant à l'abri, sauf que sans arrêt, et surtout toute la nuit, on entend le tonnerre des vagues qui se brisent sur la barrière corallienne, et c'est assez impressionnant.
Imaginez-vous comme en pleine mer, sans l'abri de la terre, loin de tout, bateau arrêté, et sensés être a l'abri.....et entendre le grondement des grosses méchantes vagues...Brrrr
Le seul réel danger, c'est la nuit, si le vent se lève, et que le bateau chasse...
Entourés de corail que l'on ne voit pas, impossible de se diriger, et je préfère ne pas penser a ce qui arriverait si cela se produisait.
Bon, c'était juste un peu de pathos, histoire de mettre un peu de piment dans nos aventures, mais, sans blague, l'impression est vraiment étrange, et on est loin de la tranquillité d'un bon canapé, devant la téloche.... :)
Alain
et la suite du récit :
RépondreSupprimerLe 27 Novembre :
je crois qu'on en fait un peu trop : hier, encore une fois la galère pour trouver un mouillage correct, et, entre les passes et les trajets en tirant des bords (on est les rois du winch, mais ça casse le bonhomme) et la recherche d'un coin sympa sans patates de corail, on fatigue. La preuve, hier soir, vers 16 heures, ne trouvant pas un seul endroit pour y passer la nuit tranquille, on décide de partir pour Papeete, et on se retrouve au large jusqu'à minuit, où nous franchissons de nuit (c'est une première !) la passe du port, et on se met au quai des paquebots, a côté d'un énorme voilier de plus de 60 mètres, mais avec départ à cinq heures du matin, pour ne pas avoir les gars du port sur le dos.
On arrive à Moorea deux heures plus tard, courses au Champion du coin, et re-départ pour - bis repetita placent ! - trouver un bon mouillage (là où nous sommes, il n'y a que deux mètres vingt d'eau !, et ma quille fait 2m20...)
Et ça recommence, lagon, passes, stress, chenaux hyper étroits, et pour une fois du vent fort.
On a un bouquin donnant les endroits possibles, mais le gars dit n'importe quoi : la preuve, il recommande un super motu avec fond de sable sans problème, et, paf, on s' échoue en passant de 40 m à 2 m, et, incompréhensible, mon sondeur dit 6 mètres.
Bon, on se dégage, on repart, on trouve enfin un coin avec seulement 12 mètres, mais on nous dit de ne pas rester là .... Pourquoi ?????
On repart, et au fin fond du bout de Moorea, la où il n'y a plus ni balises, ni rien, enfin, un vrai mouillage, en plein lagon, loin de la terre, et entourés de récifs, un petit trou bien sympa avec du sable et une profondeur raisonnable...
Complétement hors du temps, des villages, mais a l'abri : on mange très vite, vers 3 h de l'aprem et on va se coucher, cassés.
Je crois, en effet, que l'on en fait trop : au mouillage où nous avons fait nos courses, on a dû y rester une heure, une dame sur son bateau est venue nous dire bonjour, et ça faisait une semaine qu'elle était là !!!
Elle doit avoir raison, mais je veux que Sam en ait plein les yeux avant de partir.
Alain
Bon, Sam a besoin d'être en forme pour égaler ses soeurs à l'escalade, mais quand même, il ne faut pas en faire trop !!
RépondreSupprimerénorme bisou à tous les deux
C'est fou çà! moi qui pensais qu'une fois dans le lagon il n'y avait plus rien à craindre!! C'est vraiment bien différent des Antilles, apparemment et en fait beaucoup plus impressionnant et grandiose; bon bon....... je m'en vais de ce pas regarder l'émission.
RépondreSupprimerReposez-vous bien.
Bisous
un petit coucou à mon (ex)coéquipier et à mon capitaine préféré : "je vous aime". Sam est en train de passer ces moments oh combien difficiles de son retour vers l'Est, vers ses amis, sa famille. Moments autant difficiles je pense pour ceux (celui) qui reste(nt)... Mille pensées tendres pour vous accompagnent, et comme toujours, bon vent, bonne mer et que Neptune et Eole soient avec vous. Bisous ++++
RépondreSupprimerDOMMAGE QUE CE SOIT AUSSI GALÈRE. ...ÇA DOIT GÂCHER UN PEU LE PLAISIR ET EN PLUS VOUS ÉPUISER. !
RépondreSupprimerBon...ma tentative sur Skype n'a pas fonctionné , je pense , parce qu'il fallait attendre une heure pour que la somme que j'avais créditée. ..soit bien créditée. ......Et quand j'ai réussi à me connecter....tu étais au large.
On recommencera !
Biz
Je me demande si les autres voiliers naviguent dans ces endroits ...plus casse-pipe quatre chose.....
RépondreSupprimerTu ne parles pas beaucoup de voiliers en balade....Seriez vous les seuls à risquer de casser votre Bateau ?
GRRRRR. ....
Antoine garde tout pour lui, mais je sais que vous le bluffez. Il ne dit rien mais vous admire, surtout toi, Alain, il est si heureux pour toi. Tu réalises tes reves, quoi de mieux, meme si tu galères.Laisses nous un numéro de téléphone, qu'Antoine t'appelle. Il est bloqué avec les techniques modernes.Je sais qu'il t'aime beaucoup, beaucoup....moi aussi!!!
SupprimerCachotiers !!!! Sam nous a surpris hier à notre retour de weekend !!! merci merci, il est si heureux de son aventure. c'est formidable il est tout palpitant de tout ce qu'il a fait, il va de surprise en surprise, hier, pour nous, et son frère qui nous skypait de Melbourne, ce soir pour ses sœurs !... la vie est belle !
RépondreSupprimerBonne navigation en solitaire pour toi Alain, profite des petites criques paradisiaques repérés avec Samuel et merci encore pour cette belle aventure offerte à notre fils et dont on a profité depuis le début grâce à ce blog (merci Joëlle); énorme bisou à tous ceux qui profitent de cette aventure.
eh eh, on avait les consignes de ne rien dire ! :D
SupprimerUn gros bisou à Sam, merveilleusement enthousiaste par son périple, et qui va beaucoup manquer à Alain. Un gros bisou à toute la famille d'aventuriers réunie, on est heureux pour vous. Merci pour votre présence, et revenez visiter le blog, vous serez toujours les bienvenus !
@Antoine martine : le téléphone c'est galère, mais il lit les messages. Et merci !
Bienvenue à la maison pour Sam et bon courage pour notre skipper solitaire. Je vois que les patates de corail vont être moins faciles à négocier maintenant que la VIGIE n'est plus à bord. Bon courage donc Alain et merci à Joëlle pour les photos. C'est toujours un plaisir de venir voir le blog et de voir que l'aventure continue.
SupprimerBon vent!
Bonjour tout le monde,
RépondreSupprimerde bonnes nouvelles d'Alain, qui est à Moorea, dans la baie de Opunohu - à regarder sur Google en attendant des photos, c'est super.
Pour l'instant il est sous des trombes d'eau, coincé à bord, et il bricole et se repose.
Il a réussi à installer une antenne pour capter la wifi, mais sa messagerie marche mal, c'est un peu trop loin de la terre. Il a surtout la batterie du PC qui se décharge à toute allure, obligé de mettre le moteur pour la recharger, et sa carte wifi qui s'épuise très vite, finalement c'est plus galère qu'en allant dans un bistrot.
Mais il me dit de vous dire qu'il répondra à tout le monde, dès que le déluge se calme un peu.
Je lui ai donné l'adresse email de Francine, mais je n'ai pas celle de Claire, peux-tu me la donner STP Claire, en utilisant le "formulaire de contact" dans la colonne de droite (çà n'apparait pas sur le blog), ou en commentaire ici que j'effacerai ensuite.
Voilà, tout va bien, et il embrasse tout le monde !
bon courage Alain, après la pluie vient le beau temps, c'est une phrase que notre fille Lucie avait écrite sur le tableau de la cuisine au début 2014 et elle y est encore écrite.
RépondreSupprimerReste bien prudent et prend bien soin du Corto.
Profite de ces magnifiques paysages autour de toi, sur l'écran c'est tellement beau !
Bonjour tout le monde,
RépondreSupprimerPetit changement...... Sam est parti......
Bizarre de se retrouver seul, après avoir passé 17 mois en mer, constamment avec du monde à bord, et Sam étant omni présent et efficace, je n'étais plus habitué à tout faire tout seul.
Bof, tout s' est bien passé, et je vais prendre mes quartiers d'hiver dans la baie de Oponu, à Moorea. Il y a pire...
Encore quelques jours de bricolage pour faire le Corto tout beau, il le mérite bien car lui aussi a passé 17 mois en mer,..... et il a fait un sacré boulot.....
Mais il va bien, pas de problèmes. !, juste un peu de toilette.
Puis je répondrai à tous ceux qui m'ont écrit, et ensuite je ferai un bilan de ce beau voyage, bien positif en fait.
Il y aura beaucoup moins de récits, car je vais rester sur place à bricoler, et à part une petite plongée de temps en temps autour du Corto, il n'y aura rien de spectaculaire.
Merci à tous d'avoir bien voulu lire ma prose, et j'espère pouvoir vous raconter bientôt de nouvelles aventures, de tout façon, tant que je n'aurai pas plongé avec les baleines, je continue...
Alain
Bienvenue dans tes quartiers d'hiver Alain. Il est indispensable que tu fasses le Corto tout beau après ces 17 mois de folle aventure car il a encore beaucoup de choses à partager avec toi et vous serez d'autant plus magnifiques sur les photos!!!!
SupprimerBon pour moi ce sera un peu plus espacé les petits messages sur le blog car les fêtes de fin d'année arrivent et je dois plonger dans les préparatifs et l'organisation des moments de retrouvailles en famille mais sache que je pense bien à toi "grand marin esseulé" et que je te souhaite de vivre encore plein de choses extraordinaires d'ici l'arrivée de nouveaux moussaillons à bord!!!! :-)))
Bon vent à toi et vive le soleil qui ,je suis sûre, va repointer le bout de son petit nez...
Bonsoir mon cher Alain,
RépondreSupprimerMerci pour tes supers reportages, je t'ai toujours dit que t'étais un grand écrivain !!!
Bises.
Bonjour ! Dimanche matin, 5 h du mat, il pleut.
RépondreSupprimerJe vais finir la couture des coussins (j'ai trouvé du tissu tahitien pas très cher et très fleuri), j'ai recouvert tout le carré, j'enverrai une photo bientôt.
On se croirait dans une serre. :))
Une petite anecdote pour le blog ? :
J'avais perdu mes belles lunettes de soleil (Gucci, s' il vous plait ), trouvées dans l'eau, bien sûr, en Italie.
C'était lors de mon premier tour en vélo, il y a quelques jours, fatigué, je m'étais arrêté au bord de l'eau, et impossible de les retrouver, l'eau étant agitée et boueuse.
Hier, je décide de faire une grande promenade en vélo, et à tout hasard, je repasse dans le coin, n'y croyant absolument pas, ...... mais oui, les vagues avaient rejeté les lunettes sur le bord, même pas rayées. Le miracle.
Autre miracle, le même jour, je perds toutes mes clés, dramatique car je ne peux repartir en vélo, ni libérer le zodiac, ni ouvrir le bateau, car tout est sur cadenas.
Je fais deux fois le trajet, et je les retrouve par terre...
Comme disait Einstein - et ça concerne aussi mon enthousiasme pour tout ce que je fais - il y a deux façons de voir la vie : l'une comme si rien n'était un miracle, l'autre comme si tout était miraculeux.
Un peu enfantin comme réflexion, mais que pensez vous de celle la :
"Lorsqu'un enfant longe la bordure d'un trottoir, il a le sentiment de côtoyer un précipice sans fond, et le jour où il ne longe plus qu'un trottoir, il a perdu son âme d'enfant". Magnifique...
Fasse que je garde cette âme là, de toute façon, je commence le compte à rebours et vais retrouver ou retomber bientôt en enfance.........
La bise à tous,
Alain
Coucou le Frangin!
RépondreSupprimerPour les clés, l'idéal est de mettre une étiquette ac ton numéro de portable.
Pour moi je les ai retrouvées X et X fois grâce à ça.
Pour celles de mon appartement je mets le numéro de ma filleule (pour éviter un cambriolage) , et pour les appartements je mets mon numéro.
Les gens qui les trouvent m'appellent toujours.
Mais tu n'as pas de double à l'intérieur du Bateau?....t'aurais qu forcer une seule Serrure?
A part ça chez nous il a plu... au delà du raisonnable....Mais ça va Mieux...heureusement!.Je vois que chez toi aussi.
J'espère que tu vas passer un bon Noël avec Paul, au milieu de Tahitiens et Tahitiennes!
Gosse bises
Pascale
Coucou Alain,
RépondreSupprimerVoilà plusieurs mois que je voyage un peu avec toi à travers tes récits et photos; quelle vie, quelle chance! Je croise les doigts pour que tu puisses plonger avec les baleines, en attendant prends bien soin de toi (et accessoirement du Corto). Je rejoins Christophe et Laurent dans deux jours à Dijon pour les fêtes afin que l'on partage foie gras, bon vin de Bourgogne et autres réjouissances avec maman!
Nous aurons une pensée pour toi, à la tienne capitaine!
Je t'embrasse
Cécilia
Salut Alain,
RépondreSupprimerBelles baleines, presque au mouillage, c'est extraordinaire.
J'ai regardé ce qui se dit sur le net sur le risque de cyclone en polynésie francaise. J'ai lu ceci dans un document du net "Concernant la Polynésie française celle-ci demeure relativement épargnée sauf lors d’épisodes El Nino comme en 1982-83 ou 1997-98 où 13 systèmes ont plus ou moins directement concernés les îles polynésiennes"
http://www.cyclonextreme.com/Guide_cyclonique_CycloneXtreme_part_3.pdf
En même temps, le cyclone Martin soufflait à 184 kmh en novembre 1997 (année sur année, tu aurais été en pleine tourmente à ce mois là, car je crois que tu étais entre Marquises et Tahiti en novembre de cette année).
Ce qui est dit concernant les prévisions :
Selon le B.O.M l'activité cyclonique pour la saison 2014 - 2015 de la région Pacifique Sud
devrait être proche de la moyenne avec cependant moins de systèmes dans la partie ouest
Pour cette saison 2014-2015, il y a seulement 55 % de probabillité d'avoir plus de 14 systèmes cycloniques avec pour
- la région Ouest (135° Est - 165° Est) seulement 39% de probabilité d'avoir plus de systèmes tropicaux que la moyenne (7)
- la région Est (165° Est - 120° Ouest) 55% de probabilité d'avoir plus de systèmes tropicaux que la moyenne (11)
Selon le C.M.R.S de Fidji - Octobre 2014 :
1. Une activité cyclonique plus forte pour Wallis & Futuna, Tuvalu, Samoa, Niue, Tonga, Southern Cook Islands, Solomon Islands et le Vanuatu est prévue
2. Pour Fiji, la Nouvelle Calédonie, Northern Cook Islands et la Polynésie Française, la probabilité est moyenne
3. Et une faible probabilité d'activité cyclonique est prévu pour Kiribati et Tokelau.
Celà laisse à penser qu'il s'agit d'une année en prévision "normale", comme notre président "normal", mais n'oublions pas que notre président "normal" a répudié sa compagne, et a une maîtresse actrice, et encore on ne parle que de la partie émergée de l'iceberg.
Pour ma part, mais je suppose que tu l'a déjà fait, avant de payer une assurance, je demanderai aux habitants "non intéressés" s'il y a eu des dégâts dans le fameux "trou à cyclone" dont on te parle.
Voici ce que dit un tour du mondiste (Sabay Dii) qui est passé là :
Eh bien Port-Phaéton a exactement ces caractéristiques. Le lieu est fermé de toute part soit par la terre ferme des montagnes au nord, à l’est, au sud, soit à l’ouest et au sud-ouest par un large plateau corallien capable de laminer une mer monstrueuse en la réduisant à des vagues désordonnées mais raisonnables. En plus la profondeur n’est que de 5 à 8 mètres et le fond est constitué d’une vase très compacte et adhésive qui avale votre ancre et ne la laisse plus bouger.
En cas d’alerte, il faut vite venir ici pour mettre son bateau dans une zone libre de voisins, avec deux, voire trois ou quatre ancres, reliées chacune par une cinquantaine de mètres de grosse chaîne au bateau qu’on aura préalablement déshabillé de tout ce qui pourrait faire prise au vent, s’envoler, se déchirer, se casser. Ensuite, il reste à évacuer le navire et prier si l’on croit en Dieu. "
En revanche, aucun témoignage sur le net de ce qui s'est passé dans les précédents épisodes cycloniques sérieux dans ce trou à cyclone. Personne ne témoigne d'avoir laissé son bateau là, et dans quel état il l'a retrouvé, une année de cyclone. Le fameux Jimmy Cornell indique lui aussi cet endroit comme l'un des seuls abris des iles de la Société, avec le Tahiti Club de Yaru. Il y a un abri à terre sur l'ile de Rayatea, mais plusieurs sources indiquent qu'il y a des bateaux qui ont été cassés à terre sur ce site.
Voilà ce que j'ai pu trouver, mon amiral.
Alexandre P
Iaorana les navigateurs. Toute la famille vous souhaite un bon Noël. J'espère que vous avez bien réveillonné avec rhum et "amis". Nous avons eu un peu de soleil et de ciel bleu pour nous rappeler l'atmosphère du Pacifique qui reste très présente pour moi. Ne craignons pas les cyclones puisque la région commence à être plus qu'explorée par notre capitaine et son Corto...et les dieux sont avec eux depuis le début de son périple. Noyeux Joël et vive la plongée sous marine!!! Bisous à tous ceux qui sont à bord, tchin et bon vent.
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