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28 juillet 2014

Mesdames les jolies Marquises, le Corto vous salue bien bas !

Arrivée du Corto le samedi 26 juillet après-midi à Fatu Iva, tout au sud des îles Marquises, après un parcours de 2905 milles franchis en 20 jours. Franchement c'est beau !
Bravo à vous trois : après les multiples encouragements, les messages de félicitations pleuvent sur le blog, messageries et téléphones, tout le monde est très heureux que cette traversée ait été aussi rapide et sans casse notable, même si Danièle a l'impression d'avoir passé 3 semaines dans une lessiveuse.

Une petite carte pour s'y retrouver dans cet archipel, dont le nom des îles fait résonner le chant des chœurs polynésiens à nos oreilles.
Nous aurons certainement un récit de cette traversée dès que le Corto retrouvera quelque chose qui ressemble à une prise électrique, en attendant, voici quelques petites infos-repères, parce qu'on n'est pas obligés de bloguer idiots :-) :
14 îles étalées sur 1000 km2, découvertes en 1595 par l'espagnol Álvaro de Mendaña, en route vers les îles Salomon.
Du XVIè au XXè siècle, l'archipel fut l'objet des convoitises de multiples conquérants de toutes nationalités, et virent leur population vulnérable fortement décimée par les maladies, avant que les polynésiens ne choisissent eux-mêmes par référendum, en 1958, de faire partie des territoires français d'outre-mer. 

D'origine volcanique, ces îles faites de pics rocheux de 1100 m de haut et de falaises vertigineuses plongeant dans la mer, sont le berceau d'une forêt tropicale dense et d'un écosystème marin riche et varié.
Les habitants, réputés doux et accueillants, parlent le marquisien, reconnu langue régionale de France et composé de deux dialectes : le 'eo enana au nord-ouest ("marquisien du nord"), et le 'eo enata au sud-est ("marquisien du sud").

La tradition du tatouage est une marque de rang social élevé, de puissance et de beauté, où le visage est réservé aux chefs, ... et la main droite aux filles, pour préparer les repas et faire l'onction des morts !
Nuku Hiva, passage obligé pour les visiteurs venant de la mer, est le centre administratif des Marquises, le village de Taiohae servant de chef-lieu.

Les Marquises inspirèrent à Herman Melville
ses premiers romans Taïpi et Omoo, bien avant que Moby-Dick en fasse un maître de la littérature américaine.
Et l'anthropologue-archéologue-aventurier Thor Heyerdahl y conduisit en 1947 l'extraordinaire Expédition du Kon-Tiki , reliant le Pérou aux Tuamotus à bord d'un radeau de construction préhistorique, et prouvant ainsi le bien-fondé de sa théorie d'un peuplement venu de l'est.

Enfin, c'est à Tahuata qu'on retrouve, côte à côte pour l'éternité, les poètes amoureux des îles Marquises, Paul Gauguin et Jacques Brel.

Quant à la sauvage petite Eiao, Alain vous racontera peut-être un jour combien elle a bercé ses rêves, bien avant qu'un célèbre journaliste aille s'y échouer - D'ailleurs j'imagine son émotion à découvrir ces lieux, qui ont bercé son imagination et sa jeunesse de futur navigateur au long cours ! 

Et... pour éviter de les réveiller en pleine nuit : - 11H30 de décalage avec la France, c'est une particularité des Marquises, je ne savais même pas que ça existait, les 1/2 h de décalage : quand il est midi en France en été, il est seulement minuit 30 aux Marquises, donc pour les avoir au saut du lit ou au ptit déj, disons à 8H là-bas il faut attendre 19H30 chez nous.
Le bout du monde, quoi !
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