.... une vraie belle vie de marin en auto-confinement dans son élément naturel
l'est pas belle la vie ?
Redémarrage du marin
Étrange... je suis parti seul de Huahine pour Tahaa.
Ca fait bien longtemps que je n'avais pas navigué seul.
En fait ça se passe très bien, les automatismes reviennent et mes manœuvres sont impec.
Sauf... que...
En rentrant dans la passe de Tahaa, toujours très agitée, mais là un vrai chaudron.
Bof pas grave je fais une entrée impeccable à fond la caisse à la voile, le Corto faisant des bonds dans le mascaret.
J'ai du mal à le tenir, et c'est là le miracle des passes, une fois dans le lagon, mer totalement plate.
La suite concerne les marins :
Je fais demi-tour pour me mettre face au vent et baisser la grand voile.
Sauf que j'ai oublié de larguer la retenue de bôme (j'étais vent arrière) et le Corto se couche, grand voile à contre, en plein dans la passe...
Moi qui comptais faire une manœuvre superbe, je suis verni !
Je frôle la balise latérale, et moteur à fond, je finis par tout mettre en ordre.
Un peu essoufflé, mais la bête tient le coup, même lorsque je fais des bêtises.
Ensuite je termine au moteur et à l'abri au calme dans le lagon, toujours magique.
Toujours pour les marins, j'ai trouvé une application sur internet pour programmer une alerte de mouillage
C'est génial, une fois installée, à 20 mètres par exemple du point d'ancrage l'alarme sonne si le bateau chasse, et hop je suis prévenu
Et tout ça sans être connecté.
Je vais pouvoir dormir tranquille.
Elle est pas belle la vie... de marin ?
Demain, moins marrant, gros carénage, Alex P va me manquer... 😉
(à propos d'Alexandre, voir dans les commentaires le magnifique récit de ses souvenirs de carénage avec moi. Coupé en 3 morceaux pour cause de richesse. Merci Alex)
Tahaa, 31 août, repos avant l'action
Je viens de passer plusieurs jours en véritable ermite.
Au mouillage en plein lagon, pas très loin de la barrière de récifs qui grondait fort, mais avec vue sur le Motu Moute, et les couleurs éclatantes de l'eau, totalement transparente, même la nuit avec la lune montante.
Le vent est fort, c'est ce fameux maramu, mais le lagon est relativement calme et le Corto ne bouge absolument pas, j'ai quand même mis 2 mouillages par sécurité.
Mais c'est surtout le calme, l'éloignement, le manque d'informations (je ne sais même pas où on en est du virus !!) qui font que je suis hors du temps, et j'aime ça.
Bon il faut dire que je viens de finir " l'arbre monde " de Richard Powers, un pavé de 730 pages sur l'écologie et la destruction des forêts.
Et ça te met la tête à l'envers sur l'avenir de la planète.
Et, cerise sur le gâteau, dès que je jette des épluchures par dessus bord, arrivent plusieurs très beaux rémoras qui se régalent.
Vive la nature
C'est parti pour Treuillage, grattage, toilettage, carénage
Je suis mort, je ne sens plus mon épaule et non plus le bras gauche dont je me sers plutôt...trop.
La coque est très sale, et malgré 8 heures de Karcher, il faut soit gratter, soit poncer, c'est couvert de coquillages très durs à enlever.
Il me faudrait 2 semaines de gros travail pour remettre la coque comme à l'origine, je n'ai pas le courage, ça ira comme ça.
Encore demain à gratter, et avec un peu de chance peinture après-demain.
Et le soir je m'écroule
Le chantier... que des catas !
... mais il y a le lagon tout autour
Et 2 jours plus tard :
Et hop c'est parti..... heu... demain matin 8 h.
Le Corto est tout beau, tout propre, avec un gouvernail bien réparé, une coque toute lisse, et un capitaine bien content de retrouver le lagon. Bien que celui de Raiatea n'offre pas beaucoup de mouillages, trop ou pas assez profond.
Ma grand voile sort de chez Léo, mon copain voilier italien et excentrique, mais je lui pardonne il est de Ventotene, l'île magique des Pontines, au large de Napoli.
... et on me remet à l'eau
J'ai la pleine forme, crevé c'est sûr, mais très content de faire tout ça tout seul comme quand j'étais jeune...
Par contre je ne sais pas ce que je vais faire les jours suivant, sans doute aller voir Cécile et Franck au Lodge ??
Allez bon week-end, et arrêtez de paniquer.... je retrouve (presque) la forme de mes vingt ans
J'explique tout ça :
Déjà, ce minuscule port de carénage n'a pas de fond à l'entrée,
ni même dedans.
Aucune
balise, on rentre au pif, heureusement il y a plein de bateaux
ventouses, qui sont là à demeure, et il y a toujours un zodiac qui te
guide.
J'ai quand même légèrement frotté en entrant.Ensuite il y a un slip de halage, et il faut deux plongeurs pour bien positionner les supports.
Heureusement que nous ne sommes pas en Norvège !!
Les ouvriers plongent tout habillés, en fait en short et sandales.
C'est comme les écolières sortant de classe et se jetant tout habillées dans l'eau.
Leurs fringues plaquées sur le corps est un spectacle..charmant. Heu je m'égare..
Ça frotte un peu car vraiment pas de fond, mais ça passe.
Bon.pas
de commentaires sur le carénage lui-même, j'étais déchaîné et si la
première journée a été dure, surtout l'épaule, le lendemain ça allait
mieux et j'ai bossé 11 h non stop.
Bref le Corto a un petit air de jeunesse et piaffe d'impatience.
Par
contre la sortie avec gros vent latéral et le Corto ayant fâcheuse
tendance à porter à gauche en marche arrière, n'a pas été une partie de
plaisir.
Les ouvriers m'avaient briefé, mais le bateau est parti en travers.
Avec une belle coque toute propre, pas question de cogner
Mais je connais mon Corto par cœur et nous avons fait une très belle manœuvre en crabe !!!
...et demi tour où ils m'avaient dit de ne pas le faire.. dans le chenal pris en photo, entre les bateaux amarrés.
Bref une fois sorti du petit port, encore des hauts fonds partout.
Un autre zodiac de passage m'a guidé, mais ce port est dingue, minuscule, surrencombré, et aucune signalisation .
Vu le nombre de bateaux qui carènent, ils pourraient creuser un peu.
Feignasses
Et
voilà je suis dans le lagon entre Raiatea et Taaha, mais pas de
mouillages possibles. Et très fort vent.
J'ai dû rejoindre le sud de Taaha, dans la magnifique et hyper protégée
baie de Apoo, avec des bouées libres et calme plat, alors qu'à
quelques mètres plus loin il y a force 6
Et ce soir je vais me faire un vrai repas (ça fait une semaine que je mange les restes et du pain hyper dur...)
Et un ti punch à votre santé et..
à la mienne
Coucher de soleil sur la baie d'Apoo, où le vent à complètement cessé.
Et une vue de la baie, une des plus fréquentées. Tu parles il y a une vingtaine de bateaux. En France on en mettrait mille !!!! Et les polynésiens commencent à râler sérieusement, ils trouvent qu'on est trop nombreux !! Ça craint dans quelques années..
11 septembre. Semaine très agréable
Au sortir du carénage, plutôt cassé, je projette de passer la semaine tranquillou à Huahine, avec quelques soirées au yatch club pour y prendre un happy hour et faire quelques brasses à la belle plage de Hanahiti.
Sauf que lors de la première soirée, je fais la connaissance d'un jeune couple marié la veille et ayant pris l'avion quelques heures plus tard.
On sympathise et je leur propose d'aller tous ensemble à Hanahiti
C'est parti, on fait des courses, on arrive, absolument seul bateau au mouillage.
Grande balade sur le piton qui domine la baie, très belles vues faites par le drone (photos et vidéos suivront) et retour sur la plage où Siki discute avec deux jeunes femmes arrivées 2 heures plutôt de France, hôtesses de l'air, un peu déphasées, mais avec 2 bouteilles de Champagne dans leur sac.!!!!!
Réunion générale, barbecue en commun, baignade, puis petit retour en bateau à la fraîche vers Fare pour un ènieme happy hour au match club.
Retour de nuit à Hanahiti, sauf qu'il faisait nuit noire et je me suis farci le lagon durant une heure, toutes balises éteintes.
J'en ai encore des sueurs froides.
Et trouver une bouée par nuit noire, ben c'est pas facile.
Puis tout le monde est allé se coucher, les filles dans une tente sur la plage.
Avec projet de tous partir avec le Corto demain pour le sud, où il y a un autre établissement qui pratique le happy hour !!!!
Bref on est loin de ma semaine de repos en solitaire.
Mais comment résister en arrivant sur une plage déserte à deux jeunes filles, bouteilles de Champagne à la main !!!.
La vie confinée en Polynésie devient de plus en plus dure........
.... Et ce n'est pas fini !Le lendemain nous nous retrouvons tous à Fare, pour faire le tour nord de l'île moitié voile moitié moteur, puis on entre par la passe est dans la magnifique baie entièrement fermée et protégée de Tefareiri
Pas un seul bateau, une eau extraordinairement claire, et quelques raies qui nous croisent.
Je rêve depuis toujours de me promener dans ce grand motu qui protège l'île du large.
Motu presque entièrement privé et de plusieurs kms de long.
Et cette grande bavarde de Julie, qui à 29 ans, a déjà vu un nombre invraisemblable de pays, connait Samantha qui tient un lodge sur le motu.
On y va, on est reçus super bien et on peut visiter le domaine immense, très bien entretenu, avec océan d'un côté, et lagon de l'autre !!!!
Je connaissais quelques rares paradis mais là c'est le top du top.
Et j'ai l'autorisation de venir quand ça me plaît.
Tout ça c'est trop, pour tout l'or du monde je ne retournerai jamais devant ma télé (heu..j'en ai pas....)
On s'est tous fait de gros bisous, enchantés les uns des autres, avec promesse de se revoir dans 10 jours à Moorea pour aller dire bonjour aux baleines.
Rencontres rares, éminemment sympathiques, les filles profondément gentilles et les paysages somptueux.
Pas mal comme retraite pour le papy, et ce n'est pas fini, j'espère bien toujours plus.
A tous j'espère que je vous fais passer de bons moments, à rêver un peu, mais surtout le fait de quitter ce schtroumpf de virus pour venir me rejoindre
Et demain matin, un peu moins drôle, et encore, traversée en solitaire Huahine Moorea
Mercredi 23/09, à Oponou
Alors là, je ne pouvais rêver plus ...
D'abord avec avec Marine et Julie c'est un vrai bonheur,
car elles sont enthousiastes, volontaires, toujours prêtes
pour bouger, et cerise sur le gâteau, gentilles.. !!!
Et en longues balades en apnée, elles sont sans problèmes.
Même que je tiens le coup après des heures et des heures de nage.
Bon, le soir je ne ne sens plus mes épaules.
Mais aujourd'hui tout ça a été oublié, car sur une superbe plongée près du récif de Opunoou, je me suis retrouvé tout seul hélas (les filles étaient un peu plus loin) (et sans la gopro que j'avais hier) face à deux monstres de largement trois mètres, très massifs, à mon avis des requins tigres.
Un de mes rêves.
Ce sont les plus gros bestiaux que j'ai jamais vu sous l'eau, et même pas peur.
Malheureusement ils sont vite partis, avec mes palmes et mon masque je dois avoir une bille plutôt effrayante pour ces innocentes bestioles.....!!!!
J'étais surexcité, j'ai tout fait pour les suivre, ai appelé Marine qui n'était pas loin, mais ils ont disparu.
Et question gabarit ça n'a vraiment rien a voir avec les gentils requins pointe noire.
Heureusement que je les ai vus de côté, et pas de face, j'aurais été moins fier.
Mais entre les filles qui m'apportent leur jeunesse et leur vitalité et ces longues plongées sur du très beau corail, je retrouve une pêche d'enfer et mes 20 ans.
Je sens que les mois à venir vont être très riches et avec de belles nouvelles histoires.
et la suite :
Et re, quelques heures plus tard, en fin d'après-midi, mais il fait très chaud, et je me suis jeté à l'eau, une dernière fois, histoire de me décontracter un peu.
Et là, presque sous le Corto, une magnifique raie léopard.
On s'est fait un petit ballet à deux, tournant chacun l'un vers l'autre, s'éloignant, recommençant, bref magique.
Au bout de 20 minutes, un peu essoufflé de plonger sans arrêt pour être près d'elle (à un moment j'ai du être à 20 cm de ses yeux...) je décide d'arrêter et elle me guide une dernière fois sur toute sa famille, la très mignonne maman, et 3 gamins tout en grâce., qui baguenaudaient un peu plus loin.
Le ballet a recommencé à 5, mais entre la très longue plongée de ce matin les deux gros requins et cette dernière sortie où je me suis épuisé sous l'eau, je rentre vraiment mais en croisant encore une raie pastenague.
Journée magnifique,
Crevé mais heureux
9/10/2020 - Comme quoi la vie sur un voilier n'est pas toujours rigolote
C'est juste histoire de me décontracter en le prenant avec humour: car :
Hier par hasard je m'aperçois qu'il n'y a plus de courant au pilote et au compas.
Je démonte le tableau électrique, qui est un vrai foutoir ( c'est moi qui l'ai fait.. ) 😭
Et je farfouille, fil par fil, sachant bien sûr que c'est le dernier qui sera le fautif.
Et bien sur c'est le cas et il m'a fallu trois heures pour le trouver...😈
Bref je le rebranche et ça marche.😀
Sauf que j'ai du arracher d'autres fils car plus de radio, plus de lumière à l'avant..
Bon rebelote, encore une heure.
Faut savoir que l'accès est très étroit, peu visible même.
Enfin je vérifie tout, range tout , referme tout, et tout content, vais me laver les mains.
Plus d'eau 👹
of course ...
C 'est la pompe. Bien sur, débranchée ?? ... Je plonge et trouve le fil récalcitrant le plus loin possible bien sur et très difficile d'accès.
Bref pratiquement 6 heures de boulot, de l'arthrose au pouce à force de me servir d'un petit tournevis, et un méga torticolis !!
Je crois que je vais me payer une bonne baignade pour oublier tout ça 🤩
Fin octobre - Les raies font des bébés sous mes yeux
Rien de bien spécial, sauf un matin, par calme plat et
le lagon comme un miroir, un accouplement de raies pastenague, presque
en surface et à toucher le Corto.
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seule photo trouvée sur le web
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Au centre la plus grosse et une petite de chaque côté, pile et face.. ( ventre et dos )
Se collant, se frottant tout en grâce et douceur.
Magnifique
Mais elles ont disparu le temps de courir chercher l'appareil photo 🥺
Même "Pacifique", cet océan peut être craignos
Début novembre...Tous ces temps-ci c'était une croisière parfaite, sans soucis, des traversées ultra rapides, avec un équipage charmant, de bons restos et tout en sérénité....
Sauf qu'hier nous décidons d'aller visiter la vallée de la vanille, donc un bon mile de distance du Corto et à faire en zodiac.
A l'aller pas de problèmes on était vent arrière et bien que beaucoup de clapot dans le lagon, ça allait.
Par contre le retour fut bien plus dur, moteur à fond, on avançait très peu, ça cognait fort contre les vagues et le canot se remplissait peu à peu.
Tellement, que je regarde vers le moteur, qui avait à moitié arraché le tableau sur lequel il tenait et commençait à partir à l'eau.
A deux, on l'a redressé et tenu de toutes nos forces pour essayer de le maintenir droit.
On est arrivés au bateau trempés, crevés, l'annexe pleine d'eau, les sacs avec les tel portables noyés (foutus sans doute).
Cela aurait pu être bien plus grave, à quelques secondes près le moteur serait tombé à l'eau, le canot à moitié coulé ou même complètement plein d'eau, et nous à nager à un km de la terre.
Et je ne sais pas trop si on va pouvoir le réparer 😈
Comme quoi la mer est quand même parfois un milieu sacrément hostile.
Et pour aller à terre, sans canot, ça craint 👹
Sur la photo vous voyez le tableau décollé du boudin, et encore on l'a redressé !!
Le lendemain : Miraculéo !!
Après 24 h dans une gamelle de riz, le tel portable remarche...lentement..
Et avec des ficelles l'annexe peut encore servir, en allant doucement et sans trop faire d'eau ...
Bref pani problem doudou, la vie est belle 🤩
Retour de croisière, 9 novembre
J'ai fait de savants calculs pour partir de Huahine vers Moorea car c'est 85 miles au près.
Bref
un vent inespéré qui viendrait du Nord-Est jeudi ; et on part donc dès
6 heures du mat avec des conditions excellentes. Bingo.
Mais
mais mais... à mi parcours on se chope une espèce de maramu, vent
violent du pôle sud et plein dans la gueule, alors que nous étions impec
3/4 arrière.
Avec un seul ris, le Corto se
couche grave, et il faut rouler dare dare le génois qui nous fait galoper
ventre (côté, plutôt) à terre.
Heureusement que
Rodolphe, qui s'est fait du muscle depuis la croisière, mouline comme un
fou et il ne reste qu'un petit bout de foc, qui nous fait galoper
joyeusement.
Cela n'a duré que 3 heures, mais seul j'aurais eu du mal.
L'entrée dans la passe de nuit s'est bien passée mais j'étais inquiet, pas trop cool pour une fois.
Et comme dab, trouver un.mouillage au milieu de bateaux sans feux de mouillage, c'est pas rigolo.
Bref votre capitaine préféré commence à se poser des questions sur ses futures capacités de solitaire.....
Allez, demain il fera jour et il y aura du soleil.
Retour à Temae après une très jolie croisière,avec Annie et Rodolphe
Me voila de retour à mon mouillage solitaire de Temae (Moorea) après avoir raccompagné Annie et Rodolphe à l'aéroport de Papeete. Oui ce fut une très belle croisière, où tout s'est bien passé finalement, avec un équipage efficace et sympa, et malgré le monstrueux torticolis qui me bloque tout le corps.
Et pour vous remercier, je vous offre cette extraordinaire vue de mon lagon,
en couleurs authentiques, prise ce matin au réveil
et celle-ci, ce mouvement sous mes pieds, peut-être des créatures remontées des abysses ??
L'ermite de la lagune
Semaine laborieuse, beaucoup de bricolages, longues balades en canoë et à la nage, et visite de voisins de la marina qui s'inquiètent de ne pas avoir de nouvelles.Bien sympa de leur part, car il faut un certain temps en annexe pour venir me voir.
Je vis en osmose avec la nature, en véritable ermite, au rythme des levers et couchers de soleil, des pluies parfois fortes, hier tellement intenses que l'eau est devenue marron, noire même à cause des cascades qui crachaient des tonnes d 'eau, parfois de plus de 100 mètres de hauteur.
J'ai même été inquiet car après une longue plongée dans une eau hyper claire, je me suis retrouvé dans un bouillon hyper gras, sans aucune visibilité.
Et comme j'avais croisé un moment avant un poisson a la queue énorme, mais trop loin pour savoir ce que c'était, et vu ma première murène dans ce coin, un monstre de près de 2 mètres !! en eau libre !! Ce qui est rare.
Je n'étais pas fier, et n'aurais pas aimé me trouver nez à nez avec elle dans cette purée de pois.
Et comme je vide mes coffres de toute nourriture je peux rester plusieurs jours au mouillage, sans dépenser un sou, sans aller à terre, même pas de vélo, juste relié au monde par France Inter ,
Je vais devenir un vrai poisson 🧜🏻♂️
Le bien dans tout ça c est que je rame et nage, longtemps, sans aucun problème d'épaule ou de genou.
Je peux aussi enfin remonter à bord sans échelle, d'un simple rétablissement, mes bras ne lâchent plus
Pour moi c'est important car à mes yeux, avoir a me servir d'une échelle, c'est être handicapé, ce que j'ai été pendant un an
Et je relis " l'arbre monde ", un peu tous les soirs, ce qui m'isole encore plus dans ma retraite bien loin des contraintes du virus et du bruit de la ville.
Aventures du bout du monde ?
Je
dois être béni des dieux car ce matin après une heure de rame et 3 /4
d'heure de vélo, je vais boire une bière à Carameline, le seul bistrot
resto du coin, et je commence à être bien copain avec la serveuse
tahitienne, super sympa.
Et je vois à une autre table un copain de la marina dont je tairai le nom, vous comprendrez pourquoi un peu plus tard.
Je
lui offre une bière, et sa copine tahitienne, adorable, très fleurie (paréo et couronne sur la tête) et souriante, arrive un petit moment
plus tard.
Ils m'invitent à déjeuner d'un poisson cru à la chinoise et j'offre les boissons.
Ambiance décontractée, moment de détente très agréable et je leur parle de mon torticolis.
Sa
copine connait un ami à la retraite qui la passe (la retraite) à
soigner les gens à coups de massages et d'acupuncture, et qui reçoit le
mardi sans rendez vous.
Le tout gracieusement.!!!!!!
Et nous sommes mardi !!
C'est pas une retraite intelligente ça ?
Du coup ils m'y amènent et me voilà malaxé et lardé d'aiguilles !!!
Il
fait aussi de la psychothérapie et de la médecine chinoise, 4 ans d'études pour chaque discipline, alors qu'il était ingénieur électronicien !!
On passe un bon moment très instructif à discuter pendant que les aiguilles font (peut-être) leur effet.
Un
peu cassé, mes amis me ramènent au village où il a à faire, et je me
retrouve seul dans la voiture avec son amie... et la voilà qui me dit carrément
qu'elle en a un peu marre de son gars et que je suis le client parfait
pour entamer un bout de chemin avec une tahitienne, ajoutant qu'elle est
libre, a une villa, une voiture toute neuve et des terres un peu partout.
C'est t'y pas sympa tout ça ? 🥰
En fait ce serait l'idéal, sans compter qu'elle est belle et bien plus jeune que moi (fastoche 🤢) et très agréable.
On va y réfléchir...
Et puis son gars n'est peut-être pas d'accord... ??? et très costaud 🥶
On parle un peu d'aller se promener 15 jours à Huahine et autres îles.
Je rentre a bord un peu euphorique, et m'offre un punch sérieux pour fêter cet excellent après midi
Je vous le dis et le redis, il n'y a de la chance que pour la canaille
Pour se changer les idées du virus, et aussi mettre un peu de variété dans mes rocambolesques aventures polynésiennes, Alexandre P m'a envoyé ce document, un peu vintage puisque daté de novembre 2002, au cours d'une traversée en Méditerrannée.
Vous cliquez dessus, le diaporama se lance, vous pouvez aussi cliquer sur chaque diapo pour lancer la suivante. Il y a du son, des animations, des sueurs froides... et de sacrément beaux souvenirs.
Voici "L'autre route du Rhum", en Technicolor, Mondovision, et casting d'enfer !
Merci Alexandre !
Le monde est quand même bien petit en Polynesie :
Continuant ma politique de transports en commun gratuits, ma copine Wanda, marchande de légumes sur la route de Moorea , , me demande si je peux amener des jouets pour sa petite fille à Huahine pour Noël
Pani prwoblem doudou
Bref je me lance aussi dans le transport de marchandises,, Tout ça pour rendre service
Arrivé à Huahine j'appelle le fils de Wanda , Christopher , pour lui remettre les cadeaux.
Et Christopher, que j'avais connu sur la plage de Anahiti, c'est aussi le fils de Williams , un tour operator avec qui j'avais eu un léger différend car il était jaloux que je discute avec sa copine....
Je crois l'avoir écrit précédemment
J'en avais parlé à Christopher qui s'était marré en disant que son père est un gros dragueur. Et très jaloux.
Bref la Polynesie, grande comme l'Europe, est un village.
Du coup on est bien copains maintenant et je suis invité vers Noël sur leur fare dans le motu de Tefareiri, un de mes coins préférés, et très sauvage.
Je connais de plus en plus de gens, résidents qui plus est .
Et tahitiens de surcroît .
Je vais finir par connaître plein de monde bien sympa un peu partout, ce qui me fera un peu oublier de ne plus voir mes amis en France, qui me manquent. C'est certain. 🤢
Moins marrant :
Le vent se lève d'ouest plutôt rare ici, pour ne pas dire jamais.
Et je suis plein ouest, le vent poussant vers la terre.
Je dois changer de mouillage et essayer d'attraper la seule bouée libre du coin
Mais le guindeau rale et je remonte l'ancre à la main, avec bien sûr le vent de face.
C'est la super limite de ce que je peux faire seul, sans trop penser à mon épaule qui tient le coup.
Bon une fois la bouée accrochée je file voir le guindeau et miracle je trouve tout de suite la panne.
Mais le jour où je ne pourrai réparer ??
Des fois je fatigue car cette vie est merveilleuse mais pleine d'aléas et pas sur que je puisse m'en sortir à chaque fois.
Bref un léger coup de blues.
Et les grains se suivent comme le montrent les photos.
Ils sont courts mais très violents.
Allez peut-être sue Noël sera avec du beau temps 🤪
P.S.du 25/12 ; Je suis allé voir Siki, à Anahiti, ,un peu plus à l'abri.
Je n'aurai plus de réseaux pendant 3 ou 4 jours
Sans réseau, je ne peux pas répondre à vos mails, merci de m'envoyer seulement des SMS, sur mon téléphone polynésien seulement , celui qui commence par +689 87(...)77.
Salut Capitaine,
RépondreSupprimerJ'ai eu quelques nouvelles de toi par Joelle, où j’apprends que tu as fait Huahine Taha tout seul sur le Corto, et quelques péripéties à l'arrivée. Si je comprends bien, tu es rentré dans le lagon via la passe à la voile sous un bon vent arrière, puis, tu fais demi-tour pour être nez au vent, mais tu oublies que ta grand voile est fixée au bord du bateau, Du coup, le vent rentre dans la grand voile à contre et fait giter le bateau de l'autre côté, tout en étant déséquilibré, et poussant le bateau vers le mouvement, ce qui n'est pas l'effet recherché. Tu as du lâcher je suppose la barre, et laisser filer le bateau, qui à continuer de tourner, et monter sur le pont pour libérer la retenue de bome (de Venise, bon Côte du Rhone Emoji). Ensuite, tu es redescendu dans le cockpit pour reprendre la barre et remettre le nez au vent.
Ce qui m'étonne, c'est que tu ais semble-t-il affalé dans la passe. Ca me parait étrange, car il me semble que habituellement (mais je peux me tromper), tu le fais, soit à l'extérieur, soit une fois rentré dans le lagon, mais pas dans la passe. C'est pas malin ça, le capitaine prend des libertés avec la discipline du code maritime ! et joue avec le feu et les mots genre "ça casse ou ça passe", je vais faire "un tour de passe passe" "mieux vaut tirer un bon coup que faire une mauvaise passe" "passer une passe n'est pas un passe temps, et exige de se dépasser passe que c'est passe si simple qu'on croit", etc.
La bonne nouvelle, c'est que tu navigues à nouveau en autonomie, et, ce malgré que le Corto est quand même pas facile à manœuvrer pour un homme seul. Bon, enfin, tu te doit d'être encore plus prudent que par le passé, car j'ai bien l'impression que, même si tu as recouvré de la mobilité par rapport à quand je t'ai vu l'année dernière, tu est handicapé un peu d'un bras et tes articulations de genoux sont un peu rigides.
Tu te tapes le carénage à ce que je vois. Ça me fait plaisir que tu ais eu ce petit mot en pensant à moi à ce propos. C'est vrai que c'est dommage que tu sois si loin, car sinon, j'aurais bien aimé gratter le bateau, le repeindre, et tourner autour pour observer les basses œuvres (en fait, j'avais un doute, et j'ai vu sous wikipedia que c'est plutôt les œuvres vives, par opposition aux œuvres mortes, et non hautes œuvres, au dessus de la ligne de flottaison).
Le carénage,je l'ai fait souvent (la dernière fois à Saint Martin où on dormait dans le bateau, et on entendait un perroquet avec vue sur le lagon étrange de cette ile), et j'aime bien surtout passer ce petit moment de bricolage avec toi, même si je ne dois reconnaitre que je ne suis pas bien efficace ou doué de mes mains. De fait, à deux, On s'entre aide, et ça crée de la dynamique. De temps en temps, on s'arrête, on va voir ce que fait l'autre, on voit que ça avance. Puis, on y retourne, on en remet un coup, et les travaux avancent à mesure que le temps passe. J'aime bien les deux phases : nettoyage/grattage, puis peinturage.
(suite ci-dessous)
(suite Alexandre P.)
RépondreSupprimerNettoyage
Déjà la sortie du bateau de l'eau, avec le bruit de la grue, et tout cet égouttage du bateau, qui on le voit bien, n'est pas habitué, est passionnant. Il faut aussi ne pas oublier de mettre les cartons sur les supports des bers, et le sol, pour ne pas animer la coque, et la quille. En 5 minutes, on a (enfin surtout toi, qui a l’œil expert) une bonne idée de ce qui nous attends. est-ce que la coque est chevelue ? est-ce que la peinture est partie ? y a-t-il des grosses plaques de coquillage sous le ventre du bateau ? fin du mystère, et au boulot.
Le charme du nettoyage, c'est donc le moment où on découvre la peau du bateau, et là que tu apprécies si ca va, où si il y a des points sur lesquels il faut insister. Il y a aussi tous les recoins à regarder, la jonction quille/coque, et surtout le gouvernail. J'aime bien aussi le grattage de l'hélice, qui as toujours des coquillages (comme tu dis parfois, et qui me fait rire "comment un petit animal peut-il supporter de rester sur une hélice ?" C'est vrai qu'il y a de quoi tomber fou : c'est complètement immobile, puis ca tourne pendant des heures à des centaines de tours par minutes, pendant des heures, puis ca s'arrête, et ainsi de suite !). L'hélice, pleines de coquillages et de restes de peinture écaillée à la sortie de l'eau, fini par briller comme un louis d'or à force de ponçage, même s'il y a toujours comme des petites tâches de son qui restent sur les courbes des ailettes. On doit aussi parfois un peu raboter un petite entaille sur une des ailettes, souvenir sans doute d'un choc avec je ne sais quoi sous l'eau dans l'année passée. L'axe sur lequel est fixé l'hélice, en bel inox, est toujours lui impeccable et facile à nettoyer. on lui change son petit plomb anti électricité statique, et basta.
Il y a encore les vannes de sortie d'eau à changer, un peu à l'avant, un peu à l'arrière. là c'est bien d'être deux, car l'un peut rester à l'extérieur pendant que l'autre visse à l'intérieur.
Le gouvernail joue des tours, et il est bien difficile d'enlever les coquillages dans ses recoins, malgré que tu le fais pivoter à fond à gauche et à droite. Parfois, il a un petit "pet", un peu écorché sans doute par une manœuvre malheureuse de l'année. il faut gratter et ébavurer tout ca.
La Karcher est bien utile et commode, emportant le plus gros des coquillages (quand ils ne sont pas trop accrochés, et surtout permettant de vérifier, comme une reconnaissance, que la zone de grattage que tu viens de faire, est propre). Lavage, relavage, c'est comme si on assistait à une purification.
(suite ci-dessous)
(suite et fin d'Alexandre P.)
RépondreSupprimerPeinturage
La coque est propre et, a reçu, comme une jolie femme, un peeling qui la rend lisse et disponible pour tout apprêt. Le capitaine a choisi la couleur, rouge en général, et bleu parfois, la marque la plus visible du Corto Maltèse étant sa ligne de couleur rouge vif à hauteur des hublots. Il n'y a plus qu'à y aller franco : il y a une belle surface, des mètres et des mètres carrés, et on peut s'en donner à coeur joie à croiser les coups de rouleaux en horizontale et verticale, sur la surface accessible à une position donnée.
Le rituel est réglé : l'escabeau fixe la position, ou bien l’échafaudage branlant quant on carène à Toulon (offrant plus de marge de manoeuvre mais tanguant un peu sur les bords), et on fait le tour du bateau, lentement, d'avant en arrière. Le dessous de la jupe est un peu pénible, un peu haute, mais un peu basse pour l'escabeau, comme la proue, un peu haute vu de l'escabeau.
Le passage du rouleau effectue un bruit sourd, et répété, différent sur la quille, plus fort, sans doute du fait de sa structure. On entend le claquement des micros gouttelettes détachées du rouleau, et s'ancrant sur la coque. L'odeur est persistante, un peu pétrolée, mais pas désagréable, et ne t'emmène pas dans l’exaltation comme les peintures à essence d'antan faites en intérieur.
Le plus délicat est de coller le scotch tout autour de la coque à hauteur de la ceinture de la ligne de flottaison, pour laisser une ligne nette et sans bavure après l'encrage de l'antifouling. Quand on est près de la ligne de flottaison, on n'oublie pas non plus d'insister, et en mettre une bonne couche, car c'est une zone de vie marine vivace, avec la photoluminescence, et toutes ces petites bêtes qui grouillent en surface de l'eau.
Enfin, une fois la ligne de flottaison peinte, un bon petit plaisir est, après avoir peint toute la ceinture du bateau, de se saisir du ruban et de le tirer, et voir l’œuvre accomplie, propre et nette, qui parachève le travail fait sur toutes les œuvres vives.
A ce stade, la messe est dite. Vient le moment de la remise à l'eau. Il y a toujours un peu d'anxiété à ce moment : la manœuvre va-t-elle être bien réussie ? le frottage des bandes de la grue qui viennent frotter la peinture toute fraiche vont elles abimer tout le travail fait ? on met quelques cartons aux endroits de serrage pour éviter le frottage au moment de l'enlèvement par la grue. Il faut aussi gratter, et peindre à toute vitesse aux quatre endroits où les pattes du ber supportaient la charge du bateau, et ne pas oublier de le faire juste sous la quille appuyée en général pendant tout le chantier sur un gros morceau de bois carré, le tout sous les bips sonores et le grognement du puissant moteur de la grue qui rappellent qu'il n'y a pas de moment à perdre.
Enfin, c'est la mise à l'eau, dernier moment critique où la coque oscille de droite et gauche, où on se prend à s'inquiéter de savoir ce qui se passerait si une bande de soutien de la grue craquerait, ou bien que l'oscillation va augmenter jusqu'à taper la coque toute neuve contre l'abrupt quai de la zone de carénage. Il ne se passe rien, évidemment, de tout ça, et on est plutôt satisfait de voir le bateau flotter à nouveau, dans son milieu naturel. Le capitaine a certainement une pensée de revue mentale visant à contrôler que tous les orifices du bateau ont bien été fermés, mais ça été fait, bien sûr, et il ne reste plus qu'à s'échapper, et retourner à la belle vie au large !
Bon, j'espère que cette restitution de mes souvenirs de carénage t'aideront moralement, à défaut d'être utiles.
Bon courage pour le carénage, et amuses toi bien pour la suite !
Alex P
Je suis mort, je ne sens plus mon épaule et non plus le bras gauche dont je me sers plutôt...trop
RépondreSupprimerLa coque est très sale, et malgré 8 heures de Karcher, il faut soit gratter, soit poncer, c'est couvert de coquillages très durs à enlever.
Il me faudrait 2 semaines de gros travail pour remettre la coque comme à l'origine, je n'ai pas le courage, ça ira comme ça.
Encore demain à gratter, et avec un peu de chance peinture après demain.
Et le soir je m'écroule
Bisous
Alain
Et hop c'est parti..... heu..
RépondreSupprimerDemain matin 8 h.
Le Corto est tout beau, avec un gouvernail bien réparé, une coque toute lisse, et un capitaine bien content de retrouver le lagon.
Bien que celui de Raiatea n'offre pas beaucoup de mouillages, trop ou pas assez profond.
Ma grand voile sort de chez Léo, mon copain voilier italien et excentrique mais je lui pardonne il est de Ventotene, l'île magique des Pontines, au large de Napoli.
J'ai la pleine forme, crevé c'est sur, mais très content de faire tout ça tout seul comme quand j'étais jeune...
Par contre je ne sais pas ce que je vais faire les jours suivants, sans doute aller voir Cecile et Franck au Lodge ??
Allez bon week-end, et arrêtez de paniquer, je retrouve (presque) la forme de mes vingt ans ☻
Samedi 5/09/2020
RépondreSupprimerJe dois être un peu fou, en tous cas certainement un hyper actif déchaîné.
J’étais tranquillou en train de faire la sieste (bien méritée..) dans la baie hyper calme de Apoo, et je me suis levé brusquement, ai démarré le moteur, et suis parti full speed pour ....Huahine...
Bon il est vrai que le temps est superbe, le vent favorable, la mer belle.
Bref moi qui crains toujours cette traversée Raiatea-Huahine, toujours turbulente, j'en ai profité, et toutes voiles dehors, GV bien réparée ��, j'ai franchi la passe est de Taaha, celle qui fait sauter le Corto dans tous les sens, ce qui a encore été le cas.
En fait je voulais mouiller à la Pirogue Api mais il faisait si beau que je suis parti direct.
Tres belle traversée en 4 heures, pas de méchant clapot pour une fois, et arrivée, juste avec encore un peu de jour.
Connaissant la passe par cœur je fonçais voiles et moteur et me suis rendu compte que je ne voyais pas la passe ???
En fait la marée était très haute, on ne voyait pas la barrière de corail, et heureusement que j'ai décoincé car c'est le cas typique pour se planter grave ☠��
J'ai mouillé de nuit, au milieu de pas mal de bateaux, demain je me trouverai un coin plus sympa car je pense rester quelque jours sur place.
Sauf, bien sur, si une envie démente de bouger me reprend.........
Super, on est ravi de te voir comme ça !!!Continue Capitaine, tu nous fais réver !!!et ici, en métropole, on en a besoin.Antoine t'envie je pense, mais il est super content pour toi.Tous les deux, on t'embrrasse .....fort !.
RépondreSupprimerSauf votre respect mon capitaine, il reste une trace couleur rouille sur la coque blanche sous le trou d'évacuation du local à guindeau sous le dauphin ! Ce n'est pas un bobard, c'est sur bâbord, mille sabord !
RépondreSupprimerOn retourne à Fare où j'espere pouvoir envoyer ce mail
RépondreSupprimerOn passe tous la journée à Tefareiri le motu a l'est de Huahine.
Tout le monde débarque le soir et je pars en solitaire demain matin samedi pour Moorea.
Toujours pareil, environ 18 à 20 h de mer
La météo a l'air favorable
A dimanche matin donc 😃
Grosse bise
Coucou...
RépondreSupprimerQu'est ce que je t'envie d'avoir eu l'immense joie de particioer a un ballet avec une maman raie et ses petiots...Le rêve d'une vie ce truc.
Bon...ça a l'air d'aller mieux ton épaule? ??Et l'ambiance est au top.Genial.
Alexandre P...tu m'as fait mourir de rire avec l'évocation de tes souvenirs -très precis- des carénages faits avec Alain.Tu arrives à les décrire avec poésie. ..et les rendrais presque sympathiques..
Je pense que tu es la seule personne au monde, capable de magnifier la dure tâche que représente un carénage.
J'en ai encore la banane .Il est vrai que tu as du sacrément manquer au pitaine !
Allez une bise au frangin et à toi aussi Alexandre
Pascale
Bonnes nouvelles tout ça.
RépondreSupprimerLe bricolage, et l'amélioration continue, c'est dans l'ADN de Alain.
Tout le monde l'aura remarqué, et, de mon souvenir, il me semble que c'est sur la transat retour 95, que l'équipage s'étonnait du démontage et remontage permanent de toutes sortes d'appareil, et en particulier - vous le savez sans doute - les pilotes, qui ne sont pas si automatiques que ça, finalement ! Bon c'est vrai que c'était, d'après mes souvenirs de ce que m'a dit Alain, des modèles pour des bateaux de 6 tonnes, donc ça tirait dur pour un 10 tonnes comme le Corto, surtout vent arrière, ou de travers avec houle, donc ca devait fatiguer les engins (ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien). Plus tard, d'autres équipiers dans des trips au grand large (Florence, Yadhira,...), ont aussi relevé cette passion (obsession ?) du captain pour le bricolage permanent (by the way, bien utile, et même nécessaire sur un bateau sur des voyages au long cours...).
D'ailleurs, comme vous avez du le remarquer, il dit souvent, un peu comme les premiers scientifiques de l'age des lumières, à propos d'un appareil qui ne marche pas, "Ça marche pas,Tu démontes, tu nettoies, tu regardes "méchamment", tu remontes. Et ça marche !". Le rapport aux scientifiques, est que , comme les hommes de l'époque, il ne cherche pas à comprendre l'essence des choses, mais le rapport entre les choses". Et c'est un grand progrès ! Certains en ont fait une théorie française sérieuse, économique, le "positivisme" (foi dans le progrès). Donc Alain c'est donc "Cherches pas à comprendre, Ca re-marche !" c'est le côté faussement humble (il avait quand même réparé, et souvent compris le problème), mais surtout l'hyper pragmatisme de Alain.
En tout cas, un homme qui s'occupe de son intérieur, est un homme en forme. Pour ma part, je dois dire que ne suis pas doué, et je suis nul de mes dix doigts. Heureusement que ma compagne s'occupe de changer les joints des robinets (enfin, si ça marche vraiment pas, je suis toujours là pour l'ultime recours; pour réconforter, pas forcément, et rarement pour résoudre).
Alexandre P.
Dimanche 20/12/2020
RépondreSupprimerAlors là mes amis vous avez failli ne plus jamais voir le Corto.
Après une traversée superbe de Moorea à Huahine (avec quand même un grain bien puissant, une première pour mon équipier pas trop rassuré), nous arrivons, de nuit, près de la barrière extérieure, qu'il faut longer (de loin) jusqu'à la passe d'entrée.
Bon c'est du classique, je l'ai fait X fois, et quand on entend le récif gronder on reste sagement dans les fonds de 100 mètres - bonne marge de sécurité pour ne pas trop frôler ces méchants cailloux.
Sauf que mon sondeur marque tout d'un coup 3 m 60 !!!
C'est à dire qu'on est dessus.
Panique !!!
Je vire en catastrophe, m'attendant au choc, mais le fond ne bouge presque pas, 4 m au max. Même en s'écartant un max.
Pourtant pas de houle prémonitoire, pas de vagues blanches rugissantes, et le grondement n'est pas énorme.
Enfin, petit à petit le fond augmente et je respire un peu.
Mais je ne comprends pas, au GPS j'étais certes près, mais à mon avis suffisamment éloigné quand même.
Ou alors il y a à l'extérieur du récif une large bande de hauts fonds non cartographiée ??
Mais j'ai eu la trouille de ma vie et c'est sûr, la cata peut toujours arriver.
Je crois que je vais être de plus en plus prudent ..
Du coup je suis resté très au large et j'ai pris la passe et le mouillage sans problème, mais à faire le malin en arrivant de nuit (je ne connais personne qui le fasse...), je n'ai que ce que je mérite.
Mais il est vrai que ces entrées nocturnes sont passionnantes.
Et puis je n'ai pas de télé le soir alors faut bien compenser..🤢🥵
ton exploit me fait penser à Antoine en Albanie....d'après le sondeur, on aurait du sauter sur une bombe depuis longtemps !!!!!
RépondreSupprimerOn est toujours là et on te souhaite de bonnes fetes , prends soin de toi !!
Message SMS du 25/12 :
RépondreSupprimerJe n'ai pas de réseau pendant 3 ou 4 jours, et ne peux donc pas répondre à vos mails.
Merci de m'écrire par SMS, et uniquement sur mon portable polynésien (qui commence par +689 et 87(...)77
27 décembre
RépondreSupprimerNavré chers amis mais je passe les fêtes sur la plage de Anahiti, à Huahine, petite retraite hors du temps, loin des foules démentes, des supermarchés, avec à la clé de très longues promenades en canoë, de belles nages dans le lagon, et des couchers de soleil divins..
Et bien sur sans internet
Un vrai paradis de solitaire, si ce n'est que, encore une fois, comme avec les hôtesses de l'air il y a un mois, j'ai fait connaissance sur la plage de deux jeunes internes en vacances, venant de l'hôpital de Papeete et très intéressées par un tour sur le Corto.
Ce Corto est un vrai piège à minettes...
Plus mes amis tahitiens Teiki et Toa, sur leur fare flottant, et ensuite un couple de la marina qui vont me rejoindre avec leur voilier, bref ma solitude est toute relative.
Passez de très belles fêtes, ayez de nombreux cadeaux et à bientôt pour la nouvelle année, qui sera magnifique et sereine, il ne faut pas en douter.
Alain