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12 mars 2020

Retour aux Tuamotu



Une fois l'équipage arrivé, Léa et Quentin, nous retardons d'une journée le départ pour les Tuamotou, car les conditions météo sont exécrables, pluies diluviennes surtout et grosse houle.
Et même le lendemain, tant que l'on longe les côtes de Tahiti, et même assez loin au large, pluie, vent et mer ne nous font pas de cadeaux.

On finit par se dépatouiller de ce mauvais temps et on arrive à Fakarava en un peu plus de 48 heures par la passe sud de Tetamanu, qui est le top de la plongée en Polynésie.


Et effectivement je renoue avec les requins (il y en a partout, j'ai même failli cogner le ventre de l'un d'entre eux, qui nageait au dessus de moi, et que je n'avais pas vu ..!!), plus les caranques, les napoléons, les magnifiques perroquets, etc

Bref le paradis.

Ensuite, moins drôle, on remonte tout le lagon vers le nord, avec une tripotée de patates de corail qu'il est parfois difficile à voir.
La navigation n'est pas évidente, et on décide à mi-course de s'arrêter dans un coin peu protégé,... et le vent qui nous pousse sur la barrière.
Bon rien de vraiment dangereux, mais inquiets toute la nuit quand même.

Le lendemain tout va bien et on se retrouve dans la capitale, petit village où il n'y a presque rien sauf un snack où l'on s'offre un bon petit plat.
On passe un à deux jours à plonger le long du récif, mais le top du top c'est le petit récif devant la passe nord, Garuae, où la vie sous marine est extraordinaire.
C'est la plus belle plongée que j'ai jamais faite, dont une quantité de gros mérous nageant en pleine eau.
On était littéralement entourés de centaines de poissons, petits et gros, plus le corail magnifique, mieux même qu'un aquarium : le bonheur total.

Ensuite départ de nuit pour Apataki, avec une lune superbe pour traverser, et un courant dément à l'arrivée dans la passe Pakaka, avec des tourbillons dignes d'un maelström, les courants contraires faisant de véritables entonnoirs où le bateau zigzaguait comme un forcené et j'avais un mal fou a tenir la barre, le Corto reculant même parfois.

Bon, lentement mais surement on arrive à passer, ouf, et l'on trouve un mouillage paisible, autant d'ailleurs que le village, 400 habitants je crois, dont la principale occupation est la contemplation du temps qui passe.
Par contre le tour de l'île est magique, c'est le calme total (la météo dit vent zéro pendant deux jours), le lagon est un vrai miroir et nous avons la pleine lune qui à 6 heures du soir éclaire comme en plein jour, comme le montrent les photos (à venir).

Et le lendemain on trouve encore une superbe patate de corail, toujours pleine de poissons, et un décor sous marin digne d'un fleuriste.

Ce soir sans doute re-navigation de nuit pour rejoindre Rangiroa, le deuxième plus beau spot de plongée de Polynésie.
Et cerise sur le gâteau, je commence à récupérer bras et jambe, loin d'être comme avant, mais je peux presque tout faire tout seul :)
Les deux dernières photos c'est une grosse patate de corail, au beau milieu de nulle part dans le lagon, où sont les plus beaux coraux et poissons.

Et nous avons pu trois fois nous approcher et mouiller tout près. Bonheur total.

Au soir nous avons rejoint la passe nord, et avons mouillé en plein milieu, mouillage préconisé par les instructions nautiques ?, toujours avec un courant dément.
La chaîne était à horizontale, et on a mis une ligne de traine, comme si on avançait. Et 5 minutes plus tard tout était arraché ! Un requin ?

Nuit blanche car inquiet, mais tout s'est bien passé.

Le lendemain, route sur Rangiroa, avec peu de vent et de la grosse houle, on est arrivés au matin crevés, deuxième nuit blanche, mais miracle, la passe de Tiputa, réputée très dangereuse, était étale et nous sommes passés les doigts dans le nez, avec un mouillage très calme, ce qui nous a changés de la nuit chahutée.
Et deux heures plus tard la passe était un vrai chaudron.

Ouf, aux innocents les mains pleines



Jeudi 18 mars, Makatea du bout du monde, puis
retour à la civilisation méchamment coronavirusée


Ouf enfin arrivés à Papeete, certes par très beau temps mais rentrée de nuit à Taina, bourrée de bateaux non éclairés, et du Coronavirus partout.

Je n'ai plus de tablette, qui a pris l'eau à cause d'une vague lors du courant dans une passe, elle ne charge plus, et il y avait de belles photos.
Je vais essayer de rattraper ça bientôt car j'ai l'impression que de vous envoyer un peu de paradis de chez moi vous changera de l'humeur plutôt morose due à ce 🥶😈🤧 de coronavirus.
Mais n'ayez crainte nous y avons droit nous aussi et on est rentrés à Papeete par la petite passe, de nuit, histoire de ne pas être refoulés par les autorités.

Entrée de nuit, sans la tablette de Nav et farci de bateaux non éclairés.
Pas évident.
Bon mouillage impec habituel dans mon coin, loin des bactéries, bacilles, vibrions et autres virus que ce demeuré de bon dieu a bien voulu nous gratifier.
Mais toutes proportions gardées, nous sommes privilégiés venant d' atolls quasi déserts ou du large, un des rares endroits de la planète encore vierge... ou presque.

Notre dernière île avant de rentrer sur Papeete fût Makatea, île très étrange, totalement différente de toutes les autres, ce n'est pas un atoll, pas de barrière de corail, mais une sur élévation de 90 mètres, toute en falaises. Quasi inaccessible, sauf par une échancrure où nous avons pu mouiller et aller à terre.

L'île est très verdoyante, mais hérissée de blocs de basalte rendant la promenade impossible.
Il y a une très belle piste que j'ai parcourue de part en part tandis que l'équipage faisait de l'escalade dans les falaises.












Un seul resto épicerie, il faut commander la veille et nous avons eu droit à des crabes de cocotiers, gros comme des homards et ayant pratiquement disparu en Polynésie.


Le mouillage est spécial, sur bouée, avec 10 mètres de fond, et quelques mètres plus loin, 1000 mètres, le grand bleu !
On y voit de la surface de sacrés beaux poissons dont un magnifique napoléon, mais il courait le bruit d'un requin Tigre dans le coin et je n'ai pas trop plongé...
C'est une île absolument hors du temps, 70 habitants, une houle impressionnante près du bord, et malheureusement les vestiges d'une exploitation de phosphate, il y a une centaine d'années, avec 4000 ouvriers !!

Il reste d'énormes ruines de béton, des rails de chemin de fer et autres machineries gigantesques, et rouillées, pour amener le phosphate aux cargos.
Mais si vous voulez vivre un temps en ermite, c'est là qu'il faut aller, il y a une magnifique forêt à l'est totalement déserte. Et c'est au milieu de nulle part.

La suite va être moins drôle, on ne sait pas si on peut bouger, si on doit être confinés, et je vais faire plein de courses et aller me réfugier dans un lagon loin de tout... et passer mon temps dans l'eau.
Par contre mes deux équipiers ne pourront sans doute pas rentrer et je ne sais comment tout ça va se gérer.
On verra 🙄
Bon courage à tous


20 mars, à la marina de Moorea

Plus que ça à faire, coincé en pleine alerte de coronavirus, mais en sécurité.
Et en plus, sans ma tablette hélas, qui a pris une vague, et ne marche plus. J'ai pu récupérer mes photos des Tuamotu, en photographiant l'appareil photo avec mon smartphone !... d'où la qualité laborieuse. Mais ces paysages sont tellement extraordinaires... Voilà donc ce que j'ai pu sauver in extremis :


Quelques photos de Makatea, avec ses superbes falaises et parfois en contre bas, d'aussi magnifiques forêts, où l'on trouve encore des crabes de cocotiers



Quelques photos prises à Fakarava,
dont cette magnifique sirène : Léa


Les cases de Fakarava, et encore quelques photos des énormes blocs qui parsèment le plateau supérieur, quasi inaccessible, contrairement aux forêts en contrebas qui doivent être un paradis pour les anachorètes



Resto sympa à Fakarava avec le Corto au loin


Week-end du 28-29 mars

Salut à toi, ô planqué dans ta case, essayant de ne pas trop respirer notre air pollué (pas tant que ça d'ailleurs). Il paraît que l'on respire bien mieux dans les villes depuis qu'il n'y a plus de voitures.
Comment allez-vous ?
Rêvez-vous du ciel bleu de la Polynésie et des majestueux cocotiers ?

Ne rêvez pas, ici aussi on est tous bloqués dans notre trou avec, comme vous, papiers pour faire des courses, rester le plus loin de tout contact, se laver les mains sans arrêt, et pour ma part ni télé, ni ordi, ne pouvant aller acheter des cartes prépayées pour avoir internet.
Qui plus est, ma tablette est morte, elle a voulu goutter l'eau, et elle n'a pas aimé du tout 🥶
Donc lecture à tout va, remise en état nickel chrome du Corto et, j'ai honte de le dire, baignade dans le lagon, bien que ce soit interdit.
Mais ça fait 8 jours que je n'ai pas quitté la marina, ni parlé de loin aux voisins, et théoriquement je suis clair et de nager ne doit pas trop polluer les poissons.

Tout ça pour vous faire un peu de lecture, histoire de passer le temps, mais vous pouvez aussi m'écrire, je me sentirai moins seul.
Allez haut les cœurs chers amis, et faut se dire que ça ne durera qu'un temps 😘

🤧 PORTEZ VOUS BIEN 🥵


Et les photos de Léa, souvenirs de Makatea et Fakarava :








Semaine du 6 au 12 avril, on confine, et on scrute Harold.....

Voici Harold, 8ème système tropical de la saison 2019-2020, monstrueux cyclone qui a ravagé les Vanuatu, puis foncé sur les Fidji en rafales de 300 Kmh, avant de s'en prendre aux Tonga.... en caressant méchamment de sa frange le sud-ouest de la Polynésie, histoire de nous distraire de notre confinement...

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