Big trip familial, Huahine et Raiatea, avec Julie et Thomas
Après un méga trip avec Alexandre, suivi d'un génial mini-trip avec Léa et sa bande de copines (voir page précédente), çà continue par un super trip avec les jeunes mariés Julie et Thomas, déjà venus aux Antilles - eh oui, le Corto est aussi propice à l'amouuuur - et tout fraichement sortis de leurs frimas londoniens.
Comme me l'a écrit si joliment une copine de Léa :
" On a passé de superbes moments avec toi.
C'était vraiment génial que tu puisses nous emmener.
C'est moi qui te remercie pour tout et surtout de nous faire rêver tous :)
Tu es l'exemple même de la liberté.
L'effigie du tout est possible.
Et on devrait tous apprendre tes leçons à l'école pour être heureux "
... c'est beau, hein ?
Un petit résumé de cette période mouvementée... mais lisez les commentaires, ils sont plus complets :
On a invité Pierre et Léa à bord, Julie avait fait un gros couscous, et un gâteau au chocolat.
Soirée sympa entre jeunes, puis Rivière de corail, un max de films avec la toute nouvelle GoPro offerte par Tom&Julie, visite d'une ferme perlière, très belle et extrêmement propre, où on a tout appris sur la greffe des perles sur nucleus. Puis 7 kms à pieds pour visiter la maison de la vanille : 350 euros le kilo, et le gars en vend 20 tonnes par an, dans toute l'Europe et les USA !!!...
Puis on s'est pris une belle dépression, avec 2 bons coups de vent en quatre heures. Mouillés dans le lagon, avec toute la chaîne et ma merveilleuse ancre :)
Ouille, ouille, ouille, ma couille !!
(oui bon, Haddock il fait bien pire, hein)
Jeudi 16/ Vendredi 17 février :
Premier vrai coup de vent, en trois ans en Polynésie.
Bon, il y a une grosse dépression qui tourne autour de Papeete et des îles sous le vent.
Mais les météos disaient autour et à l'est, pas dessus.
Donc, ce matin, après un dernier ti punch hier soir et grosse bise à Léa (à qui j'ai fait cadeau de mon vieux zodiac tout pourri...) je pars très tôt, 5h45 pour rejoindre Huahine.
Tout se passe très bien durant deux heures, en faisant le tour du lagon de Tahaa pour rejoindre la passe, dont une grosse partie au moteur et un vent serein.
Ça se gâte sérieusement quand on arrive près de la passe, que l'on voit à peine, car nous ne sommes plus à l'abri de l'île et on a droit à un fort vent et des trombes d'eau, qui nous font à peine deviner la sortie, qui se passe sans problème.
Mais le vent devient de plus en plus fort, montant à force 7 ; et surtout, les vagues sont très grosses et secouent sérieusement ce brave Corto.
On est trop voilé, mai il file à plus de 7 nœuds, même 8 nœuds 3 dans les rushs.
Jamais vu une mer pareille depuis plus de quatre ans.
Mais ça va, sauf que ça augmente, et j'ai de plus en plus de mal à garder le cap.
Je baisse la grand-voile en me mettant face au vent, en cassant un coulisseau, et c'est là que l'on se rend compte que le vent ne fait pas de cadeaux.
Bon, on repart un peu sous toilé, mais le Corto devient beaucoup plus maniable, faisant quand même parfois plus de 6 nœuds.
Mon équipage, Julie et Thomas, commencent a prendre la magnifique couleur vert jade des lagons polynésiens, et me font jurer ne pas repartir demain par un temps pareil.
En arrivant près de la passe, que l'on a du mal à discerner, deuxième coup de vent (en 3 heures), mais je finis par voir les bouées d'alignement, et on rentre, à 7 nœuds, plein vent arrière, et bien au milieu car ça fume pas mal sur les côtés.
Le mouillage principal est intenable, et trop de vent (rafales à 8) pour attraper une bouée.
On va en plein lagon, le plus près possible du récif qui casse les vagues, et je mouille toute ma chaîne. Ma super ancre croche instantanément. Ouf, terminé, ça remue toujours pas mal mais tout va bien.
Je suis ravi car le Corto et son captain se sont très bien comportés, et ça rappelle les sempiternels coups de vent en Méditerranée. Ça remet les pendules à l'heure.
L'équipage, ayant repris, heu ayant perdu leur belle couleur émeraude vont se coucher avec la promesse de lendemains plus sereins... on verra.
Samedi matin 18 février :
Nuit calme malgré quelques grains très puissants, dont un vers 1 h du matin qui m'a laissé éveillé un bon moment, les rafales montant je crois à force 10.
J'étais inquiet mais le mouillage a bien tenu et ce matin ça va mieux, moins de vent mais toujours autant de pluies. La météo n'est pas très optimiste mais vent moins fort quand même.
J'ai retrouvé quelques photos que je joins , histoire d'avoir un bon moral
Lundi 20 février :
Bien arrivés à Moorea, passe de nuit sous un grain... en espérant que les bougies ne sont pas trop humides, Joyeux Anniversaire Alain !!, le 4ème en Polynésie !
(désolée, rien trouvé de plus bête que ça hahahaha !)
Dimanche 5 mars,
Un samedi soir bien sympa...
Après ma petite promenade du soir, histoire de rester en forme (un peu plus de 3 kilomètres moitié en canoë, moitié à la nage), je m'apprêtais à passer une soirée tranquille à lire et à rêver aux étoiles, lorsqu'un nouveau bateau est venu mouiller près du Corto (ce qui fait que nous sommes le nombre faramineux de 3 bateaux dans une baie immense )...
Et comme pour s'excuser de venir troubler notre sérénité, il nous invite à son bord.
C'est un couple du troisième age, mais en pleine forme, et qui vient tout simplement de passer par l’Amérique du sud et le détroit de Beagle, à toucher le Cap Horn, puis a remonté tout le Chili pour venir bronzer un peu sous les tropiques. Bref, le tour presque complet de l’Amérique du Sud.
En toute simplicité, sans aucune vantardise, et le monde est vraiment petit car le troisième bateau " Pilou Pilou " est une de leurs vieilles connaissances, et voila les deux couples qui se mettent à raconter toutes leurs histoires de mer et de voyages, des méchantes rafales, les "williwaws" des détroits de la Terre de Feu, des mouillages dans les coins les plus isolés du monde, et des farfelus dont le record a été le passage du Cap Horn en......... Pédalo ......
Absolument passionnant, je n'ai pas vu le temps passer, complètement étonné par ces gens, simples et tout à fait ordinaires, qui réalisent des croisières invraisemblables, et trouvent ça tout à fait possible.
L'un des couples a une maison en Martinique, l'autre dont l'épouse est chilienne, une maison au Chili, et des enfants étudiants à Papeete.
Et pour pimenter le tout, Carmen, la chilienne naviguait sur son propre bateau avec ses deux filles, et puis elle a rencontré le Pilou Pilou, et ils se sont mis sur un seul bateau, se sont mariés, elle peint des aquarelles et lui bricole l'électricité sur des bateaux.
L'autre couple, à une époque, a fait de nombreux allers-retours entre la Martinique et le Brésil, remplissant à l'aller à ras bord leur bateau de matériel d'accastillage et même d'une moto ! Et ramenant au retour de l'artisanat brésilien qui se vendait comme des petits pains.
Et les voila, tranquilou, en semi retraite, avec des projets de voyages qui font rêver.
Ce monde de la mer est extrêmement enrichissant, très convivial et apaisant.
Comme voisins, nous ne faisons que nous inviter, discuter, et pas une seule querelle entre nous, bien au contraire, au moindre pépin, on s' aide tout de suite.
En fait, rares sont les jours ou les soirées où je me retrouve seul.
Je crois bien que je n'ai pas envie de retourner sur terre, le monde de la mer me parait beaucoup plus sain.
suivi d'une semaine moins rigolote...
Fallait bien que ça s'arrête un jour......
Après huit jours de temps magnifique, de calme plat, de soleil et de ciel preque sans nuages (la preuve, la premiere photo prise ce matin de bonne heure) il nous est tombé dessus, en fin de matinée, le même temps que celui qu'ont subi Julie et Thomas il y a quinze jours : vent fort, grains énormes et plus même, car les rivières ont craché tout ce qu'elles pouvaient.
Plus question de baignade ni même de canoë, car quand les bourrasques s'y mettent, il n'est pas possible de remonter contre le vent.
Qui plus est, on ne voyait pas à cinquante mètres, on ne savait même pas où étaient le récif et la terre.
Du coup, week end à l'intérieur, à lire et dormir.
Je vais quand même aller à terre vers 17h30, pour le happy hour avec Christine, mais c'est toute une expédition, le canot est plein d'eau et il faut mettre un ciré pour être à peu près présentable à l'arrivée. .....
Voila, c'était juste pour vous souhaiter un bon week end, au chaud devant votre cheminée ... :)
Quelques photos qui trainaient :
Il y avait des troncs d'arbre partout après les intempéries, même au large...
Et le lagon hyper calme toute cette semaine.
Et même pas la peine de plonger pour être émerveillé.
On aussi des montagnes, oh les Isérois, 2200 m de haut, les Alpes sans la neige...
Et enfin toujours de magnifiques couchers de soleil à l'horizon, sans limite de vue : l'immensité !!!
Et un aperçu des bords tirés dans le lagon pour rejoindre une passe. C’était.....amusant :)
Enfin le bulletin météo de la semaine, très serein.
J'oubliais, petite gâterie personnelle, mes propres yaourts, bien meilleurs qu'à Carouf.
Merci Murielle et Philippe !