Film du mois passé en voilier en Polynésie entre Moorea et Rangiroa !
Un grand merci à Alain qui m'a accueilli sur son bateau, le Corto Maltese
Guillaume
Si vous ne la voyez pas (la faute sans doute à votre navigateur Internet Explorer) vous pouvez la lire directement sur YouTube : CLIQUEZ ICI
Ces images sont idylliques, et pourtant les ennuis se sont accumulés pour Alain à son retour en Polynésie, malgré la compagnie de Maïthé puis de Guillaume (lire page et commentaires qui précèdent cet article, ICI ).
Il a été à deux doigts d'abandonner le périple, pour cause d'épuisement moral et physique. Mais ça y est, théoriquement c'est enfin le bout de la galère. Il a quand même fallu changer le moteur, et le remplacer par un tout neuf. Pose ces jours-ci, on croise les doigts très fort !
Donc pas trop de photos pour l'instant, mais cette très belle vidéo qui fait rêver.
Merci à tous pour vos encouragements. Revenez vite pour la suite !
Jeudi 17 novembre
Et hop je suis au chantier, voir les photos, on n'est plus dans un lagon merveilleux mais dans un chantier naval en plein travail.
Le temps est idéal, vent 3/4 Ar mais force 1..
Je mets le zodiac à couple et relève, miracle, l'ancre sans aucun problème.
Arrivant près de l'aéroport, je demande l'autorisation de passer. Accordé. Je craignais beaucoup car je suis très peu manœuvrable, ne pouvant faire que de la marche avant, pas de marche arrière, et pour arrêter le moteur du zodiac il faut que très vite je passe par dessus bord, puis descendre dans le zodiac en marche, l'arrêter. ... et remonter.
Aussi quand j'arrive de l'autre côté de l'aéroport (que j'ai longé sur toute sa longueur), je n'appelle pas le contrôle, car je n'aurais pas pu m'arrêter, le passage entre les bouées n'est pas large et il y a un peu de courant, et je passe devant la piste d'atterrissage. Et naturellement, ... pile un avion me passe vraiment à quelques mètres. Je sens que je vais me faire sérieusement engueuler..
Puis dans le port, où il faut une autorisation que je n'ai pas, pour rentrer dans les chantiers, je croise, c'est pas vrai, les deux ferries du soir au beau milieu du port
Je pars vite me cacher au chantier, mais trop c'est trop, surtout avec la voile, et arrive la police du port tous gyrophares allumés, et un moment plus tard le grand patron du port, un officier 5 galons tout rouge de colère.
C'est la première fois qu'un voilier rentrait dans ce coin, la grosse zone industrielle.
Mais ce sont des gens vraiment cools, et après explications, ils me disent simplement de toujours les prévenir avant de rentrer dans le port. Même les petits pêcheurs doivent le faire.
Bon, je ne leur ai pas dit que si j'avais demandé ils auraient refusé.
Bref tout s est très bien passé, je craignais beaucoup ce passage de Taina à Papeete en passant par l'intérieur, mais tout baigne, et demain matin très tôt on met le moteur neuf à bord.
Avec un peu de chance vendredi après midi tout sera fini.
Voila, petite anecdote, mais je n'étais pas trop fier lorsque les flics sont venus.
Vendredi 18/11
En fait hier tout se passait très bien , et on pensait, après toute la mise en œuvre et avoir enlevé l'ancien moteur (sniff, ce brave vieux compagnon de galère...) pouvoir mettre le nouveau vers 15 h et tout terminer 2 heures plus tard.
Tu parles, la grue arrête de travailler à ... 15h00, donc ce sera ce matin à partir de 7h00, et avec un peu de chance, à midi, je retourne dans mon joli lagon. :)
Bon, c'est presque ça , tout était terminé à 15h00, le moteur est très silencieux et apparemment, bien plus puissant que l'ancien, très fatigué il est vrai.Bref, à 16 h 00, je suis à Taina, dans des eaux bien plus claires qu'au chantier, et je n'aurais jamais cru être si heureux d'entendre le doux ronron du moteur.
Voila, je crois que je ne vais plus vous bassiner avec mes malheurs, et au fait, un très grand merci à ceux, qui, très nombreux ont compati et m'ont crié "courage". Çà fait chaud au cœur.
Lire la suite dans les commentaires (29/11, 3/12).
Avec de belles rencontres, notamment Christine et Camille, en fait le monde est tout petit....
3 jours complètement coincé à l'intérieur du Corto, sous des tornades de pluies incessantes... puis un timide rayon de soleil vient faire coucou entre deux grains...
Et 3 photos prises depuis la maison de Christine.
Bon d'accord il pleut sans arrêt, mais il y a pire comme prison.....
Dimanche matin 4 décembre
C'est étonnant la sérénité que l'on peut ressentir quand on sait qu'on a un bon moteur derrière soi, au cas où... En fait, il n'y a rien à craindre, les très grosses pluies sont passées, et le temps est extrêmement calme, preuve en est les photos, plus un joli coucher de soleil.
Avec en prime la vie sous marine toujours aussi magnifique, avec des poissons aux couleurs incroyables. J'ai vu un petit poisson coffre, en forme de cône triangulaire (Spotted boxfish) dont chaque face est d'une couleur totalement différente, et pigmenté de mille points multicolores.
Magnifique !!
Vie simple, animale, proche de la nature, et cela me convient parfaitement.
Et puis, la douche du matin en se jetant dans une eau à 29 degrés, pas mal non plus...
Le lagon est tellement plat que je prends le canoë et vais faire quelques kilomètres en pagayant histoire de me mettre en forme pour la journée.
Et tout le monde dit ici que la Polynésie rajeunit et met en forme les pauvres popaa du continent. Donc, si vous voulez retrouver vos vingt ans, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
......A bientôt. ..... ;)
Un peu plus tard, Siki, à qui je suis allé dire bonjour sur la plage m'a fait ces modestes présents, une centaine de bananes quand même, à moi d'en offrir aux bateaux voisins, sauf que je suis le seul bateau dans le coin...
Le régime dans l'eau, c'est pour tuer les bestioles (on vient de couper le tronc pour récupérer les bananes), et vous avez vu la taille de la papaye !
Mardi soir 6 décembre
Soirée magique, tellement belle et tranquille, sur un lagon d'un calme plat total, que j'ai tout arrêté, musique et autre, pour jouir du moment et je suis absolument seul, sur des kilomètres de miroir à la ronde. C'est trop beau. J'ai même mis des bougies pour le fun.
J'ai enfin retrouvé le temps de rêver et de ne rien faire, sans avoir à m'inquiéter de problèmes mécaniques, et c'est extrêmement plaisant de profiter de tels instants, avec comme seule contrainte de regarder le soleil se coucher et la lune se lever. La vie dans ces moments est intense, et mon mon seul regret c'est de ne pouvoir partager ces moments avec vous.
Je vous joins quelques photos, mais qui ne rendront jamais la beauté du lieu.
Il y a d'abord la plage de Siki (le polynésien qui m'a donné les bananes, et que tous ceux qui sont venus connaissent bien).
Puis des vues du Corto depuis un monticule au dessus de la plage.
N'est-ce pas qu'il est beau mon bateau !!!!
Puis quelques photos de la forêt vierge avec des papayes pour qui veut, plus les fleurs dans le sentier. C'est beau, même à terre.
En fait, c'est un catamaran à moteur, avec un faré dessus, pas trop sûr que ce soit très légal, et... marin...
Et pour changer, une petite promenade dans les fonds marin, toujours aussi denses.
Mais pour ne pas croire que tout il est beau il est gentil sans arrêt, une photo de vague à l'entrée d'une passe.
Faut pas louper l'entrée......
Passez une bonne soirée !
et un paysage de Polynésie...
Samedi 17 décembre
Oulala, ce Pacifique !!!!
Nous sommes au large, entre Moorea et Huahine, sous une pluie battante, agrémentée de temps en temps de grains bien forts, qui nous font monter à plus de 7 noeuds... Sauf que, entre les grains, il ne nous reste que de la pluie sans vent, donc moteur, moteur.
Alexandre(P) est loin d'être ravi, d'autant plus qu'il est un peu patraque, car il y a de la mer assez formée, et sans vent, ça remue, tout est trempé. Bref, c'est pas la joie.
Petite émotion double quand même, pendant un grain, le moulinet se déroule à fond la caisse même pas le temps de réduire la toile pour aller moins vite, le fil arrive en butée, et est tendu à mort.
L'enrouleur de génois se coince en prime en haut du mat et comme il y a ce poisson que je ne veux pas perdre, tout ça sous une pluie bien costaud, je ne sais plus où donner de la tête.
Tant pis pour la ligne, le bateau d'abord, et miracle, j'arrive facilement à dégager la drisse coincée.
On roule vite le génois, et enfin on remonte lentement la ligne, toujours hyper tendue.
Une fois à bord, il est découpé en 6 très gros morceaux, rangé dans le frigo, et le bateau repart toutes voiles dehors.
Sauf que ça pue le poisson partout, il y a du sang dans tous les coins, et c'est royal pour les états d'âme d'Alexandre, qui vire au vert.!!!
Bref, tout se termine bien, on va filer du poisson à tout le monde, et dans quinze heures, complètement trempés, on ira boire une bonne bière au Yacht Club de Huahine.
Mais il y a plus cool comme traversée ! :)
Noël à Bora Bora
Un Noël très humide, et très chaud. 32° minimum, et des tornades de pluies incessantes.
(lire commentaires, euh ceux de Noël sont un peu mélangés, carrément à l'envers, la faute aux caprices de la wifi : les premiers écrits arrivant en dernier, il faut lire de bas en haut, quoi... :). )
Vent souvent puissant, ou calme plat. Avec les passes à franchir sans visibilité, mais on y arrive toujours finalement. Le Pacifique parfois ne mérite pas son nom.
Mais un vélo sur le marché de Raiatea, et toute la navigation à la voile.
... et la Rivière de Corail avec un beau diodon tout rond et tout timide, et un intrus à bonnet rouge :)...
