L'ILE DE PÂQUES - RAPA NUI
Le point le plus éloigné de toute terre au monde...
Faut pas croire que c'est toujours "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"....
J'ai eu une dose d'em..... pas possible depuis mon départ de Papeete.
Mais comme le dit injustement une copine : " Alain il ne vit que du beau ", du coup je ne vais vous montrer que du beau, histoire de nous faire tous rêver. Le vilain je le laisse aux grincheux et aux envieux...
Donc, dernier de mes rêves d'adolescent à accomplir (n'est-ce pas cher Michel et cher regretté Jean Claude) .... : l'île de Pâques, alias Rapa Nui, le point le plus éloigné de toute terre au monde.
Et j'y suis, aussi fébrile que lorsque j'ai mis pied à Eiao, ou que je me suis retrouvé nez à nez avec mes premiers requins ou raies mantas.
Ou que j'ai franchi le canal de Panama pour changer de mondes et de continents.
Comment vous faire ressentir la joie, la fierté, en toute humilité, de tous ces rêves de jeunesse que je réalise enfin, certes un peu tard, mais avec, dans le cœur, autant de jeunesse et d'émerveillement que ma prodigieuse envie de découvrir le monde lorsque j'avais vingt ans.
Et de me retrouver dans ces pensions familiales, hyper sympas, pleines de jeunes de toutes les nationalités, eux aussi enthousiastes, absolument pas blasés, qui seront la force de demain, car malgré les problèmes du monde actuel, je crois profondément en l'intelligence de l'homme, et ces jeunes sont le bel avenir de demain.
Et moi le patriarche au milieu d'eux, ressortant mes balbutiements d'espagnol, et échangeant avec eux toutes les choses que nous voyons et apprenons, c'est une fantastique envie de vivre de plus en plus intensément.
Alors, allons-y, de plus en plus fort, de plus en plus curieux, de plus en plus enthousiaste.
Bon, je me suis un peu lâché, mais à qui d'autre que vous puis-je faire partager mes rêves ?
Et puis l'île de Pâques, ce n'est pas n'importe quoi quand même.
Ces deux derniers jours j'ai fait toutes les promenades à pied, et demain j'entame le tour de l'ile en skooouter, (coucou Clara).
Les " Moa " ces statues gigantesques sont vraiment impressionnantes, et il me faudra faire un sérieux tri pour vous montrer les meilleures.
Allez, un peu de patience, grosse bise à tous, et vive la vie.
Alain qui fait le malin :)
Voila comment se font les "moai", ces gigantesques statues.
1 : Ils creusent à même la roche les 3/4 de la statue, ne laissant qu'un axe dessous pour qu'ils puissent la rouler jusqu'en bas.
2 : la carrière/falaise où ils trouvent la roche.
3 : le chapeau est fait dans une autre carrière.
4 : la carrière cratère pour cette roche rouge.
5 : le redressement, le chapeau est mis après.
6 : ce qu'il en reste aujourd'hui, dû à l'érosion et au tsunami de 1960 qui a transporté des blocs de plusieurs tonnes sur parfois 100 mètres. Cette dernière est la plus grande de toutes, plus de 10 mètres de long. Mais elles ont été aussi basculées par des tribus ennemis
7 : Vu de loin, ça a de la gueule, de près c'est très très rustique
Petit commentaire sur l'île de Pâques
D'abord on atterrit sans problème sur une piste qui traverse l'île en deux, et qui serait la plus longue du monde, car les américains l'ont aménagée pour recevoir les navettes spatiales... rien que ça! !!
La fille de la pension, Khohina, totalement adorable vient nous chercher à l'aéroport (on s'est retrouvés, 3 équipages de bateaux connus à Nuku Hiva !!!!!)
L'ambiance est très cool, comme dans toutes les îles, les gens sont moins spontanés que les marquisiens, plus discrets, mais tout aussi sympas dès que l'on a fait connaissance.
Le petit port est dément, il y a les énormes rouleaux du Pacifique (on est en plein milieu) qui forment de véritables tubes comme à Hawaï, et je pense qu'il faut attendre un hypothétique calme plat pour pouvoir sortir.
Les cargos sont mouillés très au large et remuent comme des dingues.
1 : le mini port
Bien content de ne pas être venu avec le Corto, car même si on se mouille très loin, je ne vois pas comment on peut aller à terre en zodiac sans se faire bousculer cul par dessus tête.
Cook et Laperouse, moins bêtes, s'étaient mis de l'autre côté de l'île, bien plus calme mais tout aussi inaccessible car il n'y a que des roches déchiquetées.
2 : l'endroit où est arrivé La Perouse
Il y a cinq cônes de volcans, j'en ai visité trois, dont les cratères sont remplis d'eau et servaient autrefois de réservoir aux habitants
4 et 5 : les cratères
Il y aurait plus de 800 moais sculptés mais seulement 300 érigés vers le 17, 18ème siècle.
Cook en aurait vu de dressés lors de son passage.
Ils sont tous, sauf un, dos à la mer, et un seul est une représentation féminine, mais faut avoir le moral pour la trouver jolie.
On a retrouvé un seul œil blanc, tous ont été détruits par des tribus ennemis, en fait par les familles de chaque clan.
Tous sont taillés avec des outils à base d'obsidienne très tranchants, et de près les formes sont très grossières.
Toute la côte sud est farcie des ruines de ces embases sacrées qui recevaient les moais, et il y a partout ces sortes de maisons/cavernes construites en murs d'au moins deux mètres d'épaisseur, avec une entrée basse très étroite, où on a l'impression que seul un chien pourrait passer.
6 : les maisons quasi troglodytiques
Il devait y faire noir comme dans un four....
La surpopulation, plus de 15.000 à une époque, a été le déclin de cette île qui ne pouvait produire assez pour tout le monde, plus les chiliens qui ont ramassé tout le monde à une époque pour les faire travailler dans les carrières de phosphate du Chili, et a un moment il ne restait plus que 300 habitants environ...
Il ne resterait que 50 pascuans d'origine, c'est-à-dire comme pour la Polynésie, venant du sud-est asiatique.
Et dernière étape avant le retour sur l'Europe : Santiago !
C'est marrant Santiago du Chili.
Il y a très peu de monde avant dix heures du matin, puis ça devient très agité, partout des gens pressés, des galeries marchandes énormes dans tous les immeubles, comme de véritables rues couvertes, des petits commerces par centaines, des vendeurs à la sauvette avec leurs étalages à même le sol, des cireurs de chaussures, comme quoi le pays est quand même pauvre, mais des gratte-ciels immenses, 9 étages ici c'est rien du tout, des grues à toucher les nuages, des carabinieris à tous les coins de rue, avec gilet pare-balles, c'est très militarisé, voir les photos du défilé de la garde le matin, avec un très bel orchestre, et les gardes à cheval, ces derniers marchent eux aussi pratiquement au pas !!! et les policiers, deux par deux, avec des uniformes d'un vert qui me fait peur.
J'ai quand même pris le métro, visité 4 musées, très bien conçus, pris le funiculaire qui monte sur un des premiers contreforts de la cordillère des Andes, que je n'ai pas vue car le ciel était couvert les deux jours que j'y ai passés, mais on dominait quand même la ville, qui est une vraie capitale et j'ai terminé par le parc zoologique, très bien achalandé, ce qui m'a permis, sans aller dans l'alti plano, de voir lamas et condors et guanacos, je crois, une sorte d'autruche..
Bref, une escale très rapide, mais bien remplie, et on est loin, très loin des atolls polynésiens, mais il faut de tout pour faire un monde, et c'est très bien ainsi, ça me rapproche petit à petit de l'Europe, oups, j'y suis demain. Gare au choc.
Le zoo de Santiago :
1 : aras (perroquet, voir mots croisés)2 : condors
3 : lama adulte
4 : lama juvénile
5 : émeu + avatar de kangourou, en fait j'en sais rien..
Santiago de nuit
Trajet retour
Et finalement, l'Europe...
Et voila, je quitte Santiago pour l'Europe, et retour au bercail de Rocbaron, charmant village varois, et deux mois de standby pour venir vous voir.
Donc plus de récits merveilleux... jusqu'à la mi-juillet, d'où je repartirai rejoindre le Corto.
Alain
France, juin 2016
Coucou les copains, et... copines...
Je suis très content, car partout où je passe, on n'arrête pas de me féliciter pour le blog, ce qui veut dire que vous le regardez, et ça me fait énormément plaisir.
Par contre, dans votre jeune âge vous avez dû tous être bercés trop près du mur car pas un n'est capable de mettre un mot dans les commentaires ?....
Pas grave, sachant que vous le regardez, ça me donne envie de continuer, et dès le 16 juillet je vous raconterai Dubaï, Bangkok, et la Nouvelle Zélande.
D'abord, ci-dessus quelques photos du zoo de Santiago, qui n'étaient pas passées la dernière fois.
et celle d'Alain, de 1941 à 2016...
J'ai quand même fait fort dès mon arrivée avec la Traviata à Toulon, avec une soprano super, un concert avec Annick à Toulouse, plus la visite du musée de l'air " Airbus " (je suis monté dans un Concorde avec Annick). Plus le super goopy, l'avion géant conçu seulement pour amener à Toulouse les pièces détachées des Airbus, construites dans toute l'Europe. On dirait un énorme hydrocéphale, avec un cockpit minuscule pour les pilotes. Et il fait plusieurs rotations par jour...
Et une grande balade dans Toulouse, la Garonne, les églises, monuments, etc, avec Philippe.
Voila, ça rattrape un peu le vide intellectuel de la Polynésie.
1, 2 et 3 : le Concorde
4 : chorale et orchestre du concert à Toulouse, espagnols super cools, étrange après les avoir vus en smoking et robes longues. Il y avait une collation après le spectacle, et grâce à Annick j'ai serré la main du chef de chorale :) plus côtoyé les solistes...
Annick est tout en haut a gauche, moi j'avais pas droit :(
Allez, terminé pour aujourd'hui, et encore un très grand merci à tous ceux qui regardent, j'en suis totalement ravi.
Je vous embrasse.
Alain