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3 janvier 2018

Et hop, plongeon vers 2018


Vers le 2 janvier 2018, des endroits merveilleux
après des milliers d'essais infructueux de wifi ...

... à essayer en vain de vous envoyer mes voeux de nouvel an, à vous tous qui avez pensé à moi pendant tout Noël.... merci les amis, et
BONNE ANNÉE A TOUTES ET TOUS !

Il y a deux ou trois jours, après un long périple en canoë, où j'ai malheureusement perdu mon meilleur masque et bousillé l'appareil photo sous marin, je retourne à bord, et il y a devant le Corto deux canoés avec toute une famille : Jimmy, Kathia et leurs deux enfants.
J'avais connu Jimmy la veille, qui tournait autour du bateau car il en a un qui s' appelle... Corto Maltese. Très sympa, et nous avions vite sympathisé.
Et il venait m'inviter à diner, car ils ont un " fare ", en fait une vraie villa au bord de l'eau, juste en face du Corto.....

  le fare c'est le deuxième à gauche, sous les arbres

Du coup je me suis retrouvé le soir à faire un vrai repas de fête ( en comparaison de mes capacités culinaires proches du néant......), à discuter bateaux et voyages.


Il est en Polynésie depuis une vingtaine d'années, marié avec Kathia, dont la maman est polynésienne, ils travaillent à Papeete, et ont hérité de ce fare qu'ils partagent avec le reste de la famille, les week-ends et les vacances.

C'est exactement le coin où je rêverais d'habiter, avec le Corto en face.


En plus c'est la pleine lune, à Moorea le jour de l'an est une splendeur totale, de jour comme de nuit.
Il fait un temps extraordinairement calme et beau, le lagon est un vrai miroir, et on peut presque rejoindre la terre en canoé tout habillé, sans avoir les fesses dans l'eau.


Bref, une fin d'année totalement impromptue et qui me donne une pêche d'enfer pour l'année à venir, comme quoi le Corto et le capitaine sont toujours bénis des dieux.
(bon, pour la wifi, c'est une galère pas possible, ma tablette ne charge plus, il faut des heures pour recharger la batterie, + 1h à vélo pour capter quelque chose... le prix à payer pour un endroit aussi paradisiaque :) )



Réflexion de début d'année

Chers amis, depuis les fêtes je n'ai pas eu grand chose à raconter, car cela fait presqu'un mois que je suis tranquilou entre Tahiti et Mooréa ( ya pire ! ), petite vie très cool, préparation des repas, sieste, baignade, canoë, très petits bricolages, et couché à 20 heures.
Bon, j'ai quand même décidé de bouger un peu, et je suis parti sur Huahiné, un matin très tôt, 5h00, par très beau temps, et après une heure de moteur, un bon vent trois quarts arrière s'est levé et m'a poussé gentiment toute la journée, sur une mer sereine.
C'est quand même autre chose que la Méditerranée : à de rares exceptions près, il fait toujours très beau, et la mer est rarement mauvaise.
Comme dab, une entrée de nuit dans la passe, avec une des balises de récifs ne marchant pas, mais je m'en doutais, et je suis passé sans doute très près sans la voir, un peu inquiet quand même....

Durant la traversée, je me suis posé beaucoup de questions sur ma vie future.

Polynésie ou France ?

La Polynésie c'est merveilleux, on y mène une vie très saine, les gens sont aimables et souriants, les contacts sont très faciles, la vie est très nature, et les couchers de soleil sont somptueux, les nuits très étoilées, le climat idéal, et on prend le temps de regarder tout ça.

Et passer tous les soirs assis dans le cockpit à lire, écrire ou rêver, c'est divin.

Oui, mais.....

En France, d'abord il y a les amis, les vrais, vous, et vous êtes bien loin (ou moi plutôt).
Et on a accès à tout, spectacles, musées, théâtre cinémas, bistrots (très rares en Polynésie), les voyages, la voiture (je fais tout en vélo, canot ou à pied), les paysages différents (très uniformes, les cocotiers), la montagne, et accès très rapidement à toute l'Europe. Les changements de climat, et des radios ou des télés parfois très riches. Si, si, certaines rubriques de France Inter, et Arte.

Mais a-t-on besoin de tout ça ?

Voila les questions que je me pose.
Bien sur, vous me direz, il y a des problèmes bien plus graves, faut pas se plaindre.
Mais je crois que si je me décide à vivre en Polynésie, ce sera pour la douceur de vivre, la gentillesse des gens, leurs sourires. Ici tout le monde ou presque, sourit spontanément et dit toujours " ia o nara " (bonjour) quand on se croise. C'est très agréable.

Voili, voilà, ma vie est vraiment très dure, je devrais avoir honte de réfléchir.

A tous, je vous souhaite de tout cœur, une très bonne année, d'être en pleine forme, et d'être heureux tout bêtement.

Alain


Fin janvier... petits ennuis et grandes joies

Ca y est, la bougeotte me reprend et je décide de partir ce matin pour le sud de Raiatea, très sauvage, et je sais que deux voiliers connus aux Marquises y sont.
Je démarre le moteur et...lorsque je veux remonter la chaine le guindeau fait grève.
J'avais mis toute la chaine pour qu'elle se nettoie en raclant le fond, 50 mètres environ !!!
De colère j'en remonte 30 mètres très facilement à la main et sans m’essouffler, je n'en reviens pas. Mais je finis par mettre la tête dans le guindeau ce n'est pas grave, une cosse de batterie sale.

Puis je fais une très belle traversée par un temps magnifique, sauf qu'à l'arrivée dans la passe, que je ne connais pas, un gros grain noie tout, dont la tablette, le pilote. L’intérieur est trempé, car j'avais tous les panneaux ouverts. Il pleut tant que je ne peux lire le sondeur !!!
Ça a été si soudain que je n'ai pas décoincé à temps, et puis je suis en plein dans la passe, sans soleil on ne voit plus les patates de corail et je dois avant tout rentrer dans le lagon.
Tout cela ne dure qu'un quart d'heure, mais c'est quand même incroyable que je me farcisse très souvent un grain pile à l'entrée.

Bon, tout s'arrange, le soleil revient mais il y a d'autres grains derrière.
Je baisse les voiles pour être plus disponible et je passe deux heures splendides dans le lagon avec moteur et pilote, à longer d'un côté une côte somptueuse, dominée par de magnifiques montagnes très abruptes et verdoyantes, et côté large le lagon aux eaux émeraudes incroyablement translucides (on voit parfaitement de loin les patates de corail).

Forêt de cocotiers :

Et, cerise sur le gâteau, mes amis sont là, dans une baie vingt fois plus grande que la plage d'argent à Porquerolles, sur bouées (il y a trente mètres de fond) et d'un calme total car nous sommes parfaitement à l'abri. Mouillage parfait.
Donc seulement trois bateaux en tout et pour tout... magique.

Et pour boucher le côté large, un très beau motu, Noa Noa, où la plongée serait superbe parait-il ?
(N.B.: après vérification sur internet, on dit aussi bien "Nao Nao" que "Noa Noa" ... pratique, le polynésien, non ?)
Le Motu Nao Nao / Noa Noa, comme vous voulez ! :)

Voila, juste une journée de toute beauté pour vous faire rêver un peu.
Et le lendemain, je suis invité par Claude et Paule, sur leur Maramu pour un très bon déjeuner (ça me change de mes ratas), et comme dessert un flan caramélisé à souhait :)

Il y avait aussi Pierre sur son bateau en alu qui est un vieux de la vieille dans la région depuis des années, et connait bien les cyclones (il en a essuyé plusieurs et perdu 2 bateaux !) et confirme ce que je pense, en cas de cyclone, une seule solution, partir au large à toute vitesse, vers les Marquises, où les cyclones ne vont pas (en principe ...) car à terre tout casse.
Car nous sommes dans la période cyclonique, faut pas l'oublier.

Le trajet dans le lagon
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