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7 janvier 2017

'Ia ora na i te matahiti 'āpī 2017 !


Bonsoir mes chers amis !

Je retrouve petit à petit la sérénité des jours d'antan, sans galère.
C'est-à-dire que le soir, à la fraiche - et c'est tous les soirs, tellement le temps est clément - je m'assieds dans le cockpit, moi qui ne tiens jamais en place, et je lis ou écris, ou écoute de la musique, en regardant le lagon et ses eaux translucides, et ses montagnes au loin.
Jusqu'à ce que le soleil disparaisse à l'horizon et que la lune qui entame un nouveau cycle apparaisse, accompagnée ces jours-ci de Venus extrêmement brillante.

Quelle magie de pouvoir profiter de tant de beauté, d'une telle nature, sans contrainte, sans pull (je suis dans le plus simple appareil) et de terminer une journée en prenant conscience de la chance de vivre de tels moments.

Sans parler du moment d'avant, vers 16 heures environ, où je prends masque et tuba, et vais faire une heure de nage tout en profitant de la faune qui se fait un plaisir de se montrer dans tous ses atours.
Et côté sportif, il y a même de la nage à contre courant gratuite, celui des passes valant largement les machines de nos horribles piscines javellisées.

Voila, j'avais envie de partager ce moment avec vous, en râlant que vous ne puissiez le vivre à mes côtés, et de vous faire un peu rêver.
Bref, si avec tout ça vous ne vous précipitez pas illico dans le premier avion en partance pour la Polynésie, c'est que vous êtes vraiment un peu fous dans la tête.

Nombreux amis du " Corto " c'est un peu grâce à vous que je vis de tels moments, et je souhaite pour 2017 que vous trouviez le temps de me rejoindre pour revivre ensemble les belles croisières,
que nous avons connues ...à .....à la puissance 10.  Et un grand merci à ma petite sœur sans qui ce blog n'existerait pas.
Alain
à tous, une merveilleuse année
pleine de bonheur et de plaisir de vivre !


La vue le soir du lagon de Oponou à Moorea, d'où j'écris :

Pour illustrer le joli commentaire (ci-dessous) de Philippe,
un extrait de "Waves" chantée par Camille, en souvenir de la météo marine qui va beaucoup nous manquer :
(vous trouverez la vidéo complète là :  CamilleWAVES)



Lundi 16 janvier
Très fort coup de vent prévu cette semaine. Je suis coincé pour plusieurs jours à Vaiare (Moorea), en espérant que mon mouillage me mettra à l'abri.
Bon, je suis, à mon avis, dans les meilleures conditions possibles au cas où, encore que ce n'est rien comparativement à la Méditerranée. Je deviens parano...
Je suis dans un coin complètement paumé pendant quelques jours, et que je ne pourrai communiquer.
Voili, voila, le temps est trop incertain pour que je fasse des travaux de peinture, aussi, soit je bricole à l'intérieur, soit je lis, soit je fais de gigantesques balades en canoë ou à la nage.
J'ai comme voisin un couple de jeunes écossais, avec qui je parle très bien, mais avec leur accent je ne comprends rien lorsqu'ils me répondent... :(
Passez une bonne semaine et grosse bise
Une jolie photo de coucher de soleil, quand il faisait beau...
Alain


Jeudi 19 janvier
C'est plus du tout la joie !


Ouhlala
Quel Pacifique !!!

Les premières années nous avons été privilégiés par des conditions météo excellentes, et son nom de Pacifique était bien mérité.
Mais depuis un an, bien que, soyons honnête, le temps est très souvent très agréable, il y a parfois, disons à 5%, ce qui n'est qu'un petit pourcentage, une période plus rude.

Mais étant habitués à un climat de vacances décontractées, on est tout étonnés lorsqu'il nous tombe un coup de vent sur le dos.

Et c'est ce qui s'est passé lundi soir : j'étais tranquillement en train de lire dans le cockpit, avec un vent calme et un beau coucher de soleil, quand le couple écossais, sur leur voilier Calypso mouillé tout à côté, est venu m'inviter à prendre un pot au Sofitel du coin, magnifique hôtel-restaurant cinq étoiles à moitié vide.
Un bon quart d'heure dans leur petit zodiac, et on se retrouve dans un espace somptueux, avec une tripotée de belles vahinés qui se précipitent pour nous servir, ravies d'avoir quelque chose à faire.

On s'installe au bord de la piscine, dans de profonds fauteuils qui nous changent de la dureté des bancs de cockpit, et arrive un autre couple d’américains, amis des écossais, venus de leur voilier Mezzaluna, lui aussi tout à côté, et que (le monde polynésien est vraiment petit) j'avais connu l'année dernière dans la baie de Taipivai aux Marquises - là nous avions plongé tous ensemble le jour où il y avait eu une quarantaine de mantas autour du bateau.

Étonnement, embrassades et soirée à discuter du pays.
Sauf que, au bout d'une heure, je suis épuisé, car s'ils me comprennent bien, moi je dois sauter d'un accent écossais à un accent américain, et parfois avec un débit tel que, au bout d'une heure , je rends les armes et me réfugie en regardant les nageuses dans la piscine.

Néanmoins nous passons une très belle soirée, et c'est là que, fermant cette longue parenthèse, les choses changent.
. . . . . . . . . . . . . . . . . .

Un énorme orage avec des vents très violents et une pluie diluvienne nous tombent dessus, juste quand on monte dans le zodiac pour rentrer. Et de nuit, bien sûr...
On n'y voit absolument rien, on est aveuglés par les gouttes d'eau qui nous frappent à l'horizontale, et on met plus de 25 minutes à retrouver les bateaux, en ayant eu la chance de ne se payer aucune des patates de corail qui sont parfois à fleur d'eau.

Heureusement leur moteur a tenu le coup, car il y avait carrément des vagues dans le lagon, et s'il était tombé en panne, nous aurions dérivé vite fait vers le platier de ceinture, et là, je préfère ne pas penser à ce qu'il aurait pu arriver.

Je suis complètement gelé, et cerise sur le gâteau, j'avais laissé le capot du carré ouvert, et le Corto est trempé, comme son capitaine.
Heureusement j'avais mis deux cordages à la bouée de mouillage plus 45 mètres de chaine, et le bateau n'a pas chassé, car c'est là qu'il y a un an, avec Paul, par un grain identique, nous nous étions échoués de nuit.

Bon, ce n'est que le troisième grain puissant en 2 ans, rien à voir avec les coups de mistral méditerranéens en continu, mais je sens que je serais dépassé s'il y avait un problème de tenue en pleine nuit dans un lagon où les patates de corail ne sont pas loin.

Et j'ai passé le reste de la soirée à éponger le Corto, et à essayer de me réchauffer... avec un bon grog...

Voila, vous l'avez compris, tout il est beau, tout il est gentil, mais parfois, on a bien envie de se réfugier dans une maison bien stable et bien sèche.
Et regardez les photos du lagon avec les deux voiliers Calypso et Mazzaluna, de l’hôtel au fond à gauche, du platier de ceinture avec Tahiti derrière et d'une polynésienne qui va tranquilou pêcher son poisson quotidien, image au combien idyllique des lagons, .... quand il fait beau, ie presque toujours...



Vendredi 20 janvier
Ça y est, j'ai mon premier mauvais temps depuis que je suis en Polynésie.

Et franchement je m'en passerais bien, c'est la suite logique du coup de vent de la nuit dernière, mais là, çà fait deux jours que ça dure, avec des rafales d'après la météo à 100 kilomètres à l'heure et des pluies extrêmement denses. Le Corto vibre énormément, mais les mouillages ont l'air de tenir. Tout de même je ne suis pas rassuré, les rafales sont folles parfois, et pourtant je suis dans un des endroits les mieux abrités, bien que le lagon soit sacrément agité.
La nuit dernière un des deux bateaux voisin a passé la nuit à vérifier si son mouillage tenait, comme, moi d'ailleurs..
On ne peut rien faire, même pas sortir, juste prier pour que tout se passe bien.
Qu'est-ce que ce sera si un jour il y a un cyclone !!!


Et ça continue, nous sommes vendredi certains ferries entre Papeete et Moorea ont été annulés, ainsi que l'aéroport fermé, un voilier a coulé à Raiatea, et inondations à Tahiti, etc, etc

Je découvre une Polynésie inconnue et pesante, heureusement ça n'arrive pas souvent, mais ça va faire 4 ou 5 jours enfermé dans le Corto sans ne pouvoir rien faire, j'ai hâte de refaire un plongeon...

Et enfin samedi 21 :
Vent toujours très fort mais pas de pluie. Et la météo qui dit tout juste le contraire !
Du soleil enfin, OUF !

Lundi 23/01 :
Après une très légère accalmie, hier soir le vent est devenu complètement fou, et il y avait des vagues dans le lagon !!!
Nous avons passé (les 3 bateaux au mouillage) une très belle soirée sur le Mezzaluna, superbe voilier pavillon américain construit à Taiwan, et qui, malgré ses trente ans, parait sortir du chantier.
Avec des bois, des cuivres et des inox splendides, et une hôtesse méticuleuse, verres en verre, vaisselle en porcelaine, bougies odorantes, foie gras et bons vins.
Mon pauvre Corto parait bien pauvre à côté, et cela me démange de lui refaire une beauté, mais avec le temps actuel, je passe mon temps couché....

Le retour à bord a été rock and roll, j'ai même suivi le deuxième couple, venu en canoë pour ne pas risquer de chavirer avec leur canot et son moteur, jusqu'à ce qu'ils soient remontés à bord.


Et dans la nuit, pluies monstrueuses, ce matin le lagon était marron et sentait la terre, comme aux Marquises, l'aéroport international de Tahiti est fermé, les routes bloquées, et la radio diffuse en continu de ne pas quitter son domicile, Papeete étant sous l'eau.
Et des cascades jaillissent de partout, ce serait très joli si on pouvait les voir, les nuages sont à ras de terre....

La météo promet une amélioration mardi, prions pour que ce soit vrai.

Mais nous sommes quand même en Polynésie, et quand j'en ai ras le bol, je pique une tête et l'eau de mer est toujours à 28 degrés environ, en fait il fait un peu froid avec les pluies, je vis néanmoins en toute petite tenue, ça évite de faire sécher du linge...


Jeudi 26 janvier
Après une semaine scotché sous des trombes d'eau, ça a été un vrai plaisir de repartir illico un peu au large et d'attraper en cours de route cette belle bonite dont j'ai donné un beau morceau à des américains en arrivant sur Huahine, et du coup je suis invité demain midi sur leur bateau, ils arrivent de l'ouest Samoa Fidji et Cook, ce qui m'intéresse beaucoup car je dois aller aux Cook en avril et on va discuter un peu de tout ça.
Ces tempsc-i je ne parle qu'en anglais, j'ai l'impression de retourner à l'école, mais aucun américain ne parle de Trump, significatif, isn't it ?


Voila, tout va bien, et cette semaine de vent très fort a remis un peu les pendules à l'heure, comme quoi le "Pacifique"... ne l'est pas toujours tant que ça.

Week end :
Je suis en route pour Raiatea, où je vais récupérer ma copine Léa, puis nous partirons illico à Tahaa pour y passer la soirée.
Vous avez pas le tournis avec mon instabilité ?
Mais il fait très beau
Bise

Mes journées sont plutôt surchargées, d'où le peu de nouvelles.

Je passe tout mon temps avec mes amis de Tahaa et je vais sans doute avoir une équipière pour retourner sur Tahiti.

Et comme vous le voyez sur la photo, la vie est de plus en plus dure...

Je reste encore un peu sur Tahaa, où nous écumons les sites de plongée, puis départ sans doute mardi pour Huahine .
Bon week end !

Un quatre mâts passant derrière le Corto

Je suis toujours à Tahaa, hier on a fait le tour de l'île avec pleins de djeunes (30 ans en moyenne ou moins) et on a tiré des bords comme des malades dans le lagon, c'était super, plus deux plongées où on s'est bien pourris contre le corail, et soirée à 15 chez Léa. Bref, le pied.

Pour aller chercher Thomas et Julie, je pars vers Tahiti demain avec Astrid, une équipière un peu déjantée, et la météo à l'air bonne, bien que le vent soit de face.
J'arriverai à Tahiti le 5 au soir, donc en ayant le temps de préparer le Corto.
Voila, tout va bien, une photo de l'endroit où je suis, un bout de quai complètement paumé et pourav, près du grand quai, mais je suis tranquille, le cargo ne venant qu'une heure par semaine.



... et en février, la Dolce Vita à Tahaa...

Journée encore une fois très bien remplie, avec le tour en vélo de l'île de Tahaa, 40 kilomètres environ et deux cols plutôt pentus, et avec ce cagnard, je suis arrivé rouge comme un homard bien cuit
captain après 4 heures de vélo --->
Mais j'étais avec Lucille, 23 ans et une pêche d'enfer, donc tout s'est bien passé, elle s'est dite crevée à l'arrivée, comme moi bien sûr, comme quoi... la valeur "n'atteint pas le nombre des années". ..... :)
Départ tôt demain matin pour Huahine.
J'ai passé plusieurs jours extras à Tahaa, en très bonne compagnie, et ayant fait maintenant en vélo le tour de toutes les îles de la Polynésie, ou plutôt des îles de la Société, sans conteste Tahaa est de loin la plus sympathique, avec des paysages forestiers absolument splendides, comme aux Marquises, d'immenses baies dont il faut faire tout le tour à chaque fois, et très peu d'habitations. Les tahitiens l'appellent "l'île sauvage".
Et une fois rentré à bord, 2 gamines toutes gentilles et toutes mignonnes sont venues me voir, on est devenus copains, je leur ait offert un coca à l'épicerie du coin, et maintenant je suis tonton Alain sur Tahaa... leurs prénoms : Iti Vai et Nati Here.
Elles ont promis de revenir me voir lors de mon prochain passage, Coca Cola étant très certainement une puissante motivation.
Voila, le mauvais temps de la semaine dernière est bien loin maintenant et j'ai deux équipiers jusqu'à Huahine, et un, heu, une seule de Huahine à Papeete.

Et une photo du lagon, avec Bora Bora derrière


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